Au fil des saisons - i-voix lycéennes 2008-2022
Écrire ne saurait être qu'un acte de fraternité avec la poésie de ses semblables.
28 581 articles parcourus par plus de 3 millions de visiteurs, plus de 200 œuvres littéraires explorées au fil des saisons, 8 voyages en Italie, 9 voyages et mobilités en France, 22 500 commentaires : de 2008 à 2022, à Brest et à Livorno, plusieurs générations de lycéen.nes ont œuvré à la dynamique du projet i-voix par leurs nombreuses créations originales.
Au terme de cette belle aventure, voici leurs souvenirs et leur regard sur ce travail de leurs années lycée ...
CLAIRE (2008-2009)
Je me souviens surtout des exercices d'écriture. J'ai adoré retravaillé des textes célèbres, comme ceux de Jean de La Fontaine, en utilisant les règles de l'OULIPO. Je me souviens des fulgurations, des contractions, des haïkus... Je me souviens aussi que certains articles pouvaient être très personnels et intimes, comme écrire dans un journal intime. Je trouve ça important que des ados puissent se concentrer sur leurs émotions et faire le point sur ce qu'ielles ressentent tant l'adolescence est une période remplie de questionnements.
Quand je suis arrivée en seconde, je n'étais pas particulièrement une bonne élève, certains cours ne me plaisaient vraiment pas. Mais quand je suis arrivée en L j'ai vraiment accroché avec les cours de français. J'ai découvert la poésie et les surréalistes. J'ai découvert l'écriture, le projet I-voix... C'était un vrai plaisir de participer à ces cours. Ça m'a permis de mieux apprécier le lycée. Il y avait une vraie liberté dans le travail d'écriture et je pense que ce n'est pas toujours facile de trouver ça à l'école.
Je me souviens aussi que l'on rencontrait les poétesses et les poètes après avoir lu un recueil. Pouvoir échanger avec elleux sur l'œuvre qu'on venait d'étudier était très intéressant : ça nous permettait de donner notre avis, débattre, exprimer nos ressentis face aux textes, comprendre ce dont ielles parlaient à travers leurs écrits. Je me souviens aussi de notre voyage en Italie. Visiter Florence et Livourne, rencontrer les élèves avec qui on travaillait à distance, c'est une vraie concrétisation du projet.
Un des premiers articles du site : le projet i-voix tel que rêvé par Claire
LOGAN (2008-2009)
Je ne me souviens pas d’écrits précis, cela fait 14 ans après tout. Je me souviens principalement de l’engouement, de la bienveillance et de la solidarité des élèves de la classe autour du projet. Ce climat de liberté est quelque chose qui m’a marqué.
Les deux voyages en Italie ont aussi été des expériences marquantes, qui m’apportent toujours à l’heure actuelle nostalgie, bonheur et regrets, j’adorerais le refaire en étant la personne que je suis actuellement.
J’avais aussi été surpris, choqué, émerveillé par le niveau incroyable des Italiens en français. Tandis qu’on ramait en Anglais et dans nos Langues Vivantes 2 ou 3, ils étaient bilingues en Anglais et en Français.
Je pense que c’était le projet numérique idéal pour la décennie 2010-2020, il semblait à l’époque bien en avance sur son temps mais collait parfaitement à notre « génération ordinateur ». Il est fou de se dire qu’à l’heure actuelle, i-voix est toujours en avance en terme d’enseignement. Cependant s’il naissait maintenant, dans sa version de 2008/2009, je pense qu’il aurait plus de mal à s’imposer tant l’ordinateur semble avoir laissé place aux tablettes et aux smartphones, certains élèves de 3ème à l’heure actuelle, sont complètement perdus face à un PC. Les œuvres choisies, bien que lointaines dans ma mémoiren m’ont marqué car elles n’étaient pas des « grands classiques », ce qui a donné un vent de fraîcheur et de découverte tout au long de l’année. Je n’ai jamais été lecteur, et je ne le serai sans doute jamais, je suis arrivé sans réelles connaissances littéraires et j’ai tout de même pu suivre et participer activement au projet.
I-voix donnait envie de travailler, de lire, de s’impliquer car il y avait un véritable sentiment de liberté, on pouvait être nous-mêmes. Le cadre scolaire était présent, mais suffisamment large pour qu’on ne s’en préoccupe pas et les demandes de MLB n’étaient pas restrictives et au contraire ouvraient de nouvelles pistes de réflexion et offraient de nouvelles perspectives à prendre en compte.
Il n’y avait qu’une seule véritable condition pour que cela fonctionne, l’implication.
ANNE (2008/2009)
Je me souviens principalement du voyage en Italie qui était une opportunité incroyable, du lycée de Livourne, du lien que cela a pu créer entre nous tous. Je me souviens aussi des magnifiques textes et dessins de mes amies Claire et Justine qui postaient beaucoup sur le blog (et qui avaient le courage de poster leurs créations originales, ce que j’avais du mal à faire). Et je me souviens de l’émotion que pouvaient susciter certains cours, parfois on riait, parfois on en ressortait sur les fesses, parfois on pleurait aussi.
Je pense qu’à l’époque créer un blog en cours était une expérience unique qui poussait à la curiosité et à la création, car tout le monde avait envie d’y participer de quelque manière que ce soit. Publier en ligne et à la vue de tous, ça a aussi permis d’apprendre à s’assumer et à respecter les autres et leurs créations. Je pense que c’est une chance d’avoir pu étudier dans des conditions qui sortent du schéma scolaire classique et que ça a sans doute sauvé mon Bac (sachant que je n’étais pas l’élève la plus disciplinée) et c’est ce qui m’a aidée à trouver la motivation de continuer les études. De savoir que l’on pouvait apprendre et créer sans s’ennuyer, en s’adaptant aux nouveaux médias. Je sais que ce projet et la filière littéraire en général m’ont aidée à définir la personne que je suis aujourd’hui, toujours curieuse et ouverte.
Aujourd’hui je n’écris plus vraiment, par contre je continue de lire énormément ! MERCI POUR TOUT ! c’est un petit pincement au cœur de savoir que le projet s’arrête.
JULIA (2008/2009)
Je me souviens particulièrement d’un article que notre classe avait à rédiger sur le blog i-voix, durant une séquence sur l’autobiographie et le livre La Place d’Annie Ernaux. Nous devions écrire l’incipit de notre autobiographie et j’avais rédigé un article qui débutait par « Cela a commencé ainsi… ». L’exercice était compliqué pour moi, mais je m’étais sentie valorisée par les retours positifs de mes camarades. Ce texte reste l’un de ceux dont je suis la plus fière car il marque le début d’un attrait certain pour l’écriture.
Ce projet m’a énormément apporté car il m’a permis d’oser. J’ai pu partager certains écrits, j’ai pu avoir accès aux écrits de mes camarades et d’élèves de Livourne (avec qui nous collaborions en e-learning), c’était un véritable espace de partage, où chacun pouvait apporter sa pierre. Selon moi, I-voix a donné à l’étude de certaines œuvres un aspect beaucoup plus ludique et intuitif que ne permettaient pas toujours les lectures analytiques, seules. Ce projet me parlait aussi beaucoup car il me semblait vraiment novateur, faisant appel à de nouveaux outils numériques qui faisaient le quotidien de ma génération (et des suivantes). C’est un projet dont je ne soupçonnais pas la postérité mais dont je parle régulièrement et auquel je suis heureuse d’avoir participé.
JOSÉPHINE (2010-2011)
J’ai du mal à me souvenir d’articles en particulier mais je me rappelle que j’en écrivais toujours plus que le nombre qui était demandé parce qu’en dehors des recueils que nous lisions beaucoup de choses m’inspiraient et j’aimais déjà beaucoup la poésie. C’était génial d’avoir cet espace pour expérimenter et avoir un regard et des retours sur notre travail. Je me souviens d’avoir écrit un article en commun avec Florine un matin après avoir vu le soleil se lever sur le lycée. Je crois qu’il s’appelait « Mauvaise nouvelle pour les grincheux, la poésie est partout ! » et je crois que ça pourrait être ma devise actuelle, haha.
Sinon bien entendu je garde des souvenirs incroyables de notre voyage en Italie, de MLB qui chantait Lady Gaga … D’ailleurs récemment je me suis retrouvé.e en voyage Erasmus avec une collègue italienne qui connaissait i-voix et Marina Marino !!! J’ai de temps en temps des nouvelles de ma correspondante Valentina : pour les anniversaires ou bien quand un événement majeur se passe dans l’un de nos pays.
D’autre partn j’avais aussi particulièrement aimé le jour où nous étions allé.es à la petite librairie pour choisir les recueils qui seraient étudiés par la future génération i-voix. Nous avions vraiment l’impression de faire partie d’une grande famille.
Et puis le dernier jour avec lecture/concert et les poissons rouges qui étaient restés cachés quelques jours à la vie scolaire :D
C’est un projet qui m’a apporté beaucoup de choses ! J’ai mal vécu mon lycée de manière générale et i-voix m’offrait une bulle de liberté non négligeable. J’aimais déjà écrire avant mais surtout de la fiction. Je crois que c’est avec i-voix que j’ai vraiment écrit de la poésie pour la première fois et que les réactions des autres face à mon travail m’ont donné l’impression que c’était quelque chose que je faisais plutôt bien ou du moins que j’arrivais à les toucher. Aujourd’hui j’ai fait une longue route dans le milieu de la poésie/du slam (et j’ai encore beaucoup de chemin à parcourir) mais je pense souvent à i-voix.
J’ai aussi acquis beaucoup de compétences numériques et autres dont je me sers encore aujourd’hui ! (Par exemple devant quels signes de ponctuation il faut mettre un espace hahaha)
Et puis maintenant que je dois gérer mon budget bouquins je me rends aussi compte que nous avions une chance incroyable de pouvoir découvrir un recueil différent chaque semaine et ce gratuitement !
Enfin, MLB fait partie des profs que je compte parmi mes modèles lorsqu’il s’agit de monter des projets avec mes propres élèves, de s’investir à fond pour les jeunes et de leur créer un espace qui leur permet d’ouvrir des portes pour mieux se connaître.
PS : Mme B. et MLB sont, dans mon souvenir, les premier.es profs que j’ai pu identifier comme étant safe pour les personnes LGBT. Et même si ça n’est pas lié à i-voix je tenais à le partager ici parce que c’est très important 😊
FLORINE (2010-2011)
Je me souviens de beaucoup d’articles, bien sûr l’article de trousseau de vacances écrit à l’occasion du voyage en Italie (mais c’est surtout parce que je l’ai vu se balader plusieurs fois sur les réseaux haha). D’autres articles en vrac : un article de Martha avec slogans de mode à propos de l’Ingénu il me semble, j’étais très impressionnée, à mes yeux c’était une parfaite imitation, je me sentais incapable de faire ce genre de choses !
Il y avait bien sûr les comptes facebook de Lorenzaccio et ses camarades réalisés avec Léa. Parfois je les vois passer sur mon propre compte personnel, je vais les voir et nos blagues de l’époque me font toujours rire.
Toujours avec Léa et peut-être mon préféré : un article tiré d’une série de photos prises lors de la visite d’un musée étrusque à Volterra. Notre meilleur cru sans aucun doute.
Pour finir je me souviens évidemment de l’adaptation d’un poème d’Isabelle Pinçon que j’avais réalisée en animation ; mon tout premier essai, et le point de départ de ce qui fait ma vie au présent !
J’avais déjà plaisir à lire et écrire, mais i-voix m’a appris le plaisir d’étudier, d’analysern de décortiquer un texte pour essayer de se rapprocher de son auteur ou de son autrice.
On ne se voit pas souvent autorisé à associer amusement et études durant notre parcours scolaire. I-voix nous a donné un souffle, la pichenette qu’il fallait pour qu’on puisse enfin avoir envie d’apprendre, de participer, d’écrire, toutes ces choses qui nous faisaient peur parce que soumises à la pression constante des notes et du sérieux.
Je me souviens avec quelle facilité nous avons tous pu glisser de l’incompréhension de notre monde et de ses œuvres à une réflexion beaucoup plus avancée par des exercices parfois très simples au début, et de plus en plus complexes ensuite.
S’approprier les mots d’un autre en les manipulant, en devenant « auteur » d’un article qui portait notre nom nous rendait fiers. Nous étions tous portés par ce projet, vous voulions le voir devenir toujours plus riche. C’est exactement ça, on était vraiment fier de ce qu’on réalisait sur cette plateforme, et je pense que ce sentiment était partagé par presque tout le monde, ce qui a contribué à faire de nous un « groupe » plus qu’une classe.
J’y pense souvent, et je sais depuis des années maintenant qu’i-voix a été l’une des raisons qui m’ont poussée vers des études liées à la création. De loin le plus chouette projet de ma scolarité !
Il y a eu cette 1ère L 2010-2011 .. - i-voix
Il y a eu un voyage en Italie . Il y a eu un blog. Il y a eu un "je est un autre" Il y a eu des toilettes dans le car <3 Il y a eu L ady G aga ♥ © Il y a eu ce photographe bourré ! x) Il y a eu...
http://i-voix.net/article-il-y-a-eu-cette-1ere-l-2010-2011-76240818.html
Une année d'i-voix en lectures-écritures-créations - i-voix
"Je veux écrire je n'arrêterai jamais de citer citer c'est aimer et plus personne ne cite et plus personne n'aime Je veux écrire je veux écrire" (Jérôme Leroy cité par Sarah) Au terme de sa ...
http://i-voix.net/article-une-annee-d-i-voix-en-lectures-ecritures-creations-76492386.html
ADELE (2011-2012)
Je me souviens … Déjà dix ans de passés ! Je m’en souviens comme si c’était hier, mais les articles en particulier… c’est plus difficile. Je me souviens des rencontres avec certains auteurs, comme Guillaume Vissac et Isabelle Damotte. Je me souviens du concours de haïkus. Du voyage en Italie, évidemment, et de la semaine d’accueil de nos correspondants à Brest. Je suis restée en contact avec ma correspondante italienne, Chiara, et on s’écrit de temps en temps. J’avais beaucoup aimé en début d’année le cours d’introduction au projet, avec toute l’histoire littéraire, l’étude de la Renaissance… Le travail autour du roman Magnus et celui autour de l’œuvre de Rimbaud m’ont particulièrement marquée.
Le projet I-Voix a permis de mettre la notion de plaisir au cœur de l’apprentissage en proposant une approche plus ludique, moderne, et mieux adaptée aux besoins et intérêts des nouvelles générations. Que l'on ait la fibre littéraire ou non, c’est une méthode pédagogique qui a le mérite de susciter la curiosité et l’engagement. Contrairement aux autres enseignements, plus scolaires, plus indigestes, et parmi le flot de connaissances que les lycéens doivent enregistrer, ce projet se distingue et rompt avec la monotonie et l’ennui quotidien. Il est représentatif de tout ce que j’aime dans la littérature : un rapport sensible au monde et aux autres, la découverte de nouveaux horizons, une lecture plurielle.
C’est une approche holistique et polyphonique qui permet non seulement d’acquérir des connaissances littéraires, mais qui ouvre aussi sur des questionnements divers : sociologie, philosophie, psychologie, histoire… Tous ces outils viennent nourrir le cheminement personnel, la construction d’une réflexion critique et argumentée, et affinent le regard que l’on porte sur soi-même et les autres. Ils nous permettent de devenir un citoyen éclairé.
Le projet I-voix responsabilise l’élève et le considère comme un adulte, et le prépare à ce qui l’attend après le lycée. Je me souviens d’avoir beaucoup apprécié cela parce qu’au lycée on est parfois encore un peu maternés, au mieux, ou inconsidérés, au pire !
Enfin, c’est une méthode qui permet non seulement de combattre la peur de la feuille blanche, en dédramatisant l’écriture, mais aussi de mieux s’approprier les œuvres à travers une posture réellement active et engageante.
FLORENCE (2011-2012)
___La lune ensoleillée de minuit baigne d'une lumière claire et aveuglante ce monde où règnent encore des poussières du rêve fraichement dissipé et dispersé dans l'atmosphère.
Reveil presque brutal après un songe délicieux.
Un paradis onirique d'écriture, de poésie, de créativité, de partage, de mots, de voix... d'i-voix.
Evanouissement du rêve : nous reste la mémoire de fragments (-Magnus?-), souvenirs bientôt vagues d'instants choyés. Oubli des mots (-peur primaire?-), des poètes, des centons, fulgurations, imitations et autres exercices..
Mais évidemment je garderai de magnifiques souvenirs (en particulier de la Toscane!)
Cette plongée littéraire dans l'océan étrange et envoûtant de l'écriture (et surtout de la poésie) a été une expérience unique et très enrichissante : un grand MERCI de nous avoir fait participer à ce projet!
(bref, j'ai pas trop envie d'arrêter d'écrire sur i-voix.. *addiction?*)
MONA (2011-2012)
Les journées sembleront vides, les stylos ne glisseront plus aussi souvent sur le papier, les têtes seront moins pleines de rêves, les yeux moins remplis d'étoiles. Je chercherai dans chaque visage une étincelle de poésie, et je sais déjà où je serai sûre de la trouver.
Les journées sembleront vides et le temps trop long. Il restera, près de certains d'entre nous, des mots. Des mots en nous. Les mots qui n'auront pas eu le temps de s'inscrire ici. C'est à la fois trop long et trop court, une année. Il se passe trop de temps, trop de choses, mais pas assez de secondes pour tout mettre en mots. Pas assez de mots peut-être même.
Seuls, nous sommes si peu. Ensemble, nous sommes i-voix.
MARGAUX (2011-2012)
On aura découvert dans nos souffles intérieurs un semblant de poésie. Et même si cette année s'arrête, se fige, s'immobilise, elle nous aura donné la faim des lendemains poétiques,
Soif de beaux mots pour l'infini.
Et pour ça, merci.
JEANNE (2012-2013)
Je me souviens de ma lecture passionnée des Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, et de l’écriture d’un « fragment perdu » imitant la plume de Cécile Volanges.
Je me souviens de mon interprétation d’un poème de François Zénone, dans laquelle se mêlait l’histoire d’une rose trémière et d’une phrase sanglotante.
Je me souviens d’une interview posthume en compagnie de la poétesse de la Renaissance Louise Labé, diffusée sur Radio i-voix.
Je me souviens de cette semaine pleine de soleil passée en Italie, de la beauté des villes visitées et du sentiment de plénitude profonde qui m’habitait. Quel bonheur !
Le projet i-voix m’a animée d’un désir frénétique d’écriture qui ne m’a jamais quittée. Cela fera bientôt dix ans que j’ai participé à cette formidable aventure et il m’arrive encore, en arpentant des salles de musées, en allant au théâtre ou au cinéma de m’accrocher à des détails, des mots que je reporte dans des carnets par la suite. Prête à publier un nouvel article...
À travers ce travail d’écriture sur i-voix, fruit d’une lecture attentive d’œuvres littéraires variées, mais pas que, j’ai eu l’impression de tisser une relation particulière, presque intime, avec les auteur.es et leurs écrits. Aujourd’hui encore, lorsque j’entends leurs œuvres citées au détour d’une émission radiophonique, que je croise leurs noms sur les étagères des librairies, je ressens un entendement silencieux entre eux, entre elles et moi.
J’ai tant découvert et appris en participant à ce projet, qu’il m’est difficile d’exprimer toute l’heureuse nostalgie que je ressens en pensant à cette année-là, à toutes ces heures passées à lire et à écrire.
Merci !
BENEDICTE (2012/2013)
Un "Je me souviens" ? Alors, je vais essayer de faire travailler ma mémoire ! En parcourant le blog, c’est assez étrange mais pas mal d’images qui sont affichées, me semblent très familières. Je me souviens d’un article écrit sur un bouquin que j’avais lu. Je m’en souviens parce qu’à l’oral du bac, l’examinatrice m’avait demandé de lui parler du dernier livre que j’avais lu et le fait d’avoir écrit l’article a dû imprégner mon esprit et j’ai évoqué ce livre. Les recueils de poésie étaient tous très différents et je me souviens que l’un d’eux m’avait énervé puisque je viens de trouver un article Définition sur François Zénone : « La poésie de François Zénone c’est de l’incompréhension ».
Dans l’année on devait prendre des photos aux alentours de chez nous et les envoyer aux italiens qui devaient faire pareil. Le moment où on regardait les photos des autres et les poèmes qui en surgissaient, je trouvais ça assez chouette.
Sinon ma mémoire me fait défaut, je sais que j’étais toujours assez admiratrice de l’implication de Jeanne, qui écrivait pas mal d’articles, sur les livres qu’elle avait lus ou des sujets qui lui tenaient à cœur.
Dans ma bibliothèque, j’ai toujours le recueil de Pascale Petit, Tu es un bombardier en piqué surdoué. Je l’ouvre régulièrement et je l’ai utilisé à de nombreuses reprises pour des exercices d’écriture, pour trouver l’inspiration ou tout simplement flâner. Si j’aime autant me plonger dans ce recueil, c’est sûrement grâce à la dissection, positive, que le blog i-voix permettait. Le blog était l’occasion de sortir des règles des dissertations, du scolaire, et il donnait forme à des productions plus informelles. On a rarement l’occasion de découvrir des ouvrages sous cet angle un peu journalistique et créatif.
La notion d’image était assez centrale. Les articles étaient la plupart du temps accompagnés d’images, ce qui permettait de visualiser les choses. Dans une dissertation, ce sont des images littéraires, là c’était des images visuelles. Je crois que le fait de travailler sur ordinateur a facilité la découverte et la compréhension, d’œuvres littéraires, et particulièrement ceux de poésie. Avec le recul, c’est plus facile de réfléchir à tout ça, mais j’en garde un très bon souvenir, ça rendait les cours plus vivants. Les œuvres vivaient plus, elles sortaient du cadre.
CORENTIN R. (2013-2014)
Je me souviens … Je garde le souvenir du voyage en Italie, de la rencontre avec le violoncelliste Goulven Ka (avec qui j'ai eu la chance de retravailler depuis), des sorties au Quartz, des jeux « numériques » (l'utilisation de twitter ou d'instagram pour restituer des dialogues de Lorenzaccio...), de la liberté créative dans laquelle on était poussé pour la construction de nos articles (qui nous appartenaient et pour lesquels on ne recevait pas de jugement de valeur à partir du moment où ils étaient notre idée ou notre application d'une idée) et de MLB dont je me souviendrai pour toujours comme d'une grande figure de passion et d'esprit (introduire le romantisme avec Smell like teen spirit de Nirvana, c'était le meilleur moyen de nous faire comprendre qu'il n'y a pas plus rock que la littérature!)
Je garde un excellent souvenir du projet (qui m'a presque fait croire que je pouvais être doué pour les études, et en comparaison duquel les années de fac ont eu l'air si fades...) et je suis très reconnaissant d'avoir pu y participer.
Je n'aurais certainement pas continué d'écrire avec autant d'acharnement les années qui ont suivi si on ne m'avait pas montré que la créativité, la confiance en soi, l'amusement et le travail font le meilleur des cocktails : j'ai aujourd'hui la chance de vivre du rap et de jouer au quotidien avec des contraintes parfois similaires à celles des exercices i-voix (écrire un texte en partant d'une phrase d'une chanson de Bashung, écrire un texte avec uniquement des rimes en -ace, écrire un texte à plusieurs pour créer un « passe-passe »....). I-voix a pour moi normalisé le fait d'écrire, d'inventer (avec la liberté de mêler les outils de l'époque à ce qu'on est et à ce qu'on aime) sans jamais être moralisateur ou scolaire. Je ne lis plus vraiment autant qu'à l'époque du lycée, mais je continuerai toujours de porter cette sensibilité, cet appétit de découvertes que le projet titille à un moment important de la vie.
Merci !
BRENDA (2014-2015)
I-voix était un projet extrêmement riche, et enrichissant. Nous y publiions des créations nées de nos lectures personnelles ou proposées par le professeur : des inspirations, des traductions, des dilatations, des centons, des contractions ou encore des visions (illustrer le poème)... En nous inspirant d'auteurs, nous donnions vie à des créations qui ne sont pas tout à fait nôtres ni tout à fait leurs.
Ce projet était intéressant en cela qu'il nous donnait l'occasion à tous d'écrire, de nous lire entre nous mais aussi et surtout, de découvrir ces « gens de littérature » que l'on n'aurait jamais pu croiser avant. Au sein d'i-voix, nous avons mené plusieurs projets, le plus vaste est sans doute « Anywhere Out Of The World ». C'était aussi ça i-voix, s'approprier les œuvres de grands poètes comme Louise Labé ou Baudelaire.
I-voix, c'était aussi un peu un grand terrain de jeu. En effet, nous étions libres d'y publier plus ou moins ce que l'on voulait, tant que ça avait un rapport avec la littérature (classique, moderne ou un peu moins). A 16 ans, nous ne pouvions prétendre au titre « d'auteurs » ou de « poètes » alors i-voix nous permettait d'essayer, de nous entraîner, il nous montrait la voie (et pourquoi pas i-voie ?) et nous lançait.
L'école est une institution séculaire, qui évolue peu et a du mal à s'adapter aux changements majeurs de son temps, au 21ème siècle, les choses commencent à bouger : la disposition « frontale » prof/élèves est de plus en plus cassée et l'on intègre le numérique aux cours avec l'utilisation du TBI. I-voix, c'était aller encore plus loin dans cette voie, c'était tirer le meilleur du numérique pour faire avancer les élèves, faire vivre le français, le rendre tout à fait à sa place dans le quotidien.
MORGANE (2014-2015)
Cette nouvelle façon d'écrire que nous avons expérimentée sur i-voix fut, pour moi, source de nombreux intérêts comme de nombreux plaisirs.
Tout d'abord, cette nouvelle forme de pédagogie nous permet non plus seulement d'étudier la littérature, mais de la vivre. Nous avons eu l'occasion de créer la page Facebook d'un personnage du Père Goriot de Balzac, ou même de lui inventer une conversation SMS avec un autre personnage, et en les modernisant ainsi, en rapprochant le roman de notre époque, nous le « dépoussiérons » d'une certaine façon. Cela permet d'envisager l’œuvre non comme un simple objet d'étude scolaire mais comme un objeu, (comme dirait Francis Ponge) qui débouche sur l'objoie, la joie de l'objet. On s'amuse énormément en s'appropriant ainsi des œuvres, et cela faisant, non seulement on fixe mieux lesdites œuvres dans notre mémoire, mais cela nous permet en plus d'apprendre à les apprécier !
S'amuser de la sorte avec les œuvres et les auteurs entraîne également une vraie « désacralisation » de ces derniers. On ne les voit plus comme des « poêtes » placés sur un piédestal, tels des dieux intouchables, et par conséquent, on se sent plus libre de créer nous-mêmes, de modifier leurs textes, de nous les approprier, avec cependant un respect croissant. Et, encore une fois, on apprend à les aimer. Rimbaud devient comme un grand frère rassurant, Rabelais se change en une sorte de guide bienveillant, Baudelaire en un compagnon de spleen… On développe aussi un certain esprit critique, puisqu'on se permet de les observer avec davantage d'objectivité. Et comme on travaille aussi à partir d'auteurs encore vivants, on peut communiquer et échanger avec eux, parfois même les rencontrer.
Mais i-voix créait également une véritable dynamique de classe, une certaine solidarité. On apprend à être lu, à écrire pour quelqu'un, d'autant plus que nous étions suivis par des élèves italiens du lycée Cecioni de Livourne. On explore nos limites, on tente de les repousser, les nôtres et celles des autres.
L'écriture numérique nous permet de compléter nos écrits avec des images, des vidéos, des liens, des fichiers audios. On allie les genres et les modes d'expressions. Cette forme d'écriture « multimodale » entraîne un véritable enrichissement au niveau de nos créations.
Écrire sur i-voix nous permettait de nous dévoiler tout doucement, de nous affirmer, d'apprendre aux autres et apprendre des autres, avec eux, et de beaucoup nous amuser.
Nous amuser avec les lettres, avec les mots, avec les livres, avec les auteurs, avec les lecteurs, avec les autres élèves de la classe, avec le professeur, avec les images, avec les langues, avec le monde…
HANNAH (2014-2015)
Je me souviens de beaucoup d’articles très différents : lorsque l’on a travaillé sur le livre Ce qu’il advint du sauvage blanc de François Garde, l’ensemble des articles étaient très intéressant. I-Voix c’est une expérience à part entière, je me souviens des cours de français en général, du (super) professeur, mais aussi de « je vous rose », des huîtres (longue histoire), de la chance de partir deux fois en Italie, des rencontres, des articles que l’on pouvait écrire de nous-mêmes.
Ce projet était extrêmement enrichissant au niveau de l’ouverture au monde, de la rigueur (écrire un certain nombre d’articles), lire des œuvres que je n’aurais pas lu seule et puis, j’aimais déjà écrire mais cette rigueur m’a aidée à vraiment me lancer !
Aujourd’hui, en tant que future professeure d’anglais, ce projet qu’est i-voix m’a donné de nombreuses idées pour mes élèves et des projets que l’on peut faire, de l’usage du numérique en cours.
Merci pour ce projet et ces belles années !
Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
IRIS (2015-2016)
Je me souviens de nos tweets à la Bartleby (ce « je préférerais ne pas » est resté dans ma tête pendant longtemps).
Je me souviens du magnifique dessin de Tituba qu’avait fait Solen et de la lettre que je lui avais écrite.
Je me souviens de nos reprises de Lorenzaccio façon SMS et des tweets de Michelangelo.
Je me souviens de la Toscane et de tous les moments de partage que nous y avons vécus.
Je me souviens tendrement d’i-voix.
Ce projet m’a encouragée à exprimer ma créativité et à oser écrire sans avoir peur du regard des autres. Il m’a aussi permis de partager ma passion pour la lecture et les mots en général avec mes camarades. J’ai rencontré lors de ma première L des personnes incroyables avec qui je suis toujours amie aujourd’hui. I-voix, la passion de MLB et le voyage en Italie y sont pour beaucoup dans la création de ces liens très forts.
J’ai beaucoup apprécié de pouvoir allier littérature, culture et numérique. C’était un réel plaisir de préparer mes articles bien que cela demande un engagement constant sur toute l’année.
AURIANNE (2015-2016)
Je me souviens … Je pense qu’on ne peut pas parler d’i-voix sans mentionner le voyage en Italie. Nous parlons souvent de ce voyage avec Laura-Louise, Lomé, Valentine et Garance comme étant le meilleur moment de notre scolarité (par contre retomber sur les photos, aïe le coup de vieux !). Le premier article qui m’est venu à l’esprit quand j’ai lu la question est le morceau de piano que j’ai composé pour Magnus. J’avoue avec le recul que je suis encore loin de Mozart, mais je trouve que c’est une belle illustration de ce qu’a été i-voix pour moi…
De nature timide, j’avoue qu’avoir mes créations, parfois plus personnelles que d’autres, publiées sur un site ouvert à la vue de tout le monde peut être un concept un peu effrayant. Au final, c’est une expérience qui m’a permis de m’ouvrir et de me laisser aller. Le plaisir que j’éprouvais à lire les articles de mes camarades étaient probablement réciproque. Il n’y a rien de plus beau que de lire le cœur des autres.
I-voix a révolutionné mon rapport à la littérature, et à la lecture en général. Avant d’arriver en L, je ne devais pas lire plus de cinq livres pas an. Maintenant, j’éprouve un grand bonheur à remplir mes bibliothèques, à ouvrir mon roman assise sur le sable, à partager mon opinion sur le dernier bouquin que j’ai lu avec les copines (et anciennes camarades de L)… C’était un plaisir d’être impliquée dans un tel projet, et j’espère que vous avez été fier du travail que nous avons fourni durant ces années.
Je profite de l’occasion pour vous dire que vous continuez d’influencer les petites vies de vos anciens élèves. C’est avec regret que j’apprends que ce projet prend bientôt fin, mais avec joie que je me souviendrai d'y avoir participé.
GARANCE (2015-2016)
Je me souviens… Je garde un bon souvenir, assez lointain (car cela fait quand même six ans maintenant !), des nuages de mots que tout le monde avait interprétés à sa manière. J’avais l’impression d’être une petite souris et d’en apprendre plus sur les auteurs des articles. J’avais également adoré les articles qui évoquaient le voyage en Italie. Particulièrement ceux qui mettaient en scène les statues de Florence. Ils témoignent d’une grande qualité d’imagination.
Pour ce qui est des articles que j’ai pu écrire, ce sont ceux qui me demandaient de « trafiquer » un peu les images, de faire des collages, des assemblages, des montages… En somme, tout ce qui requérait un semblant d’esprit créatif.
Les rencontres, avec Remi Checchetto notamment, les pièces de théâtre, Les Liaisons dangereuses entre autres, les lectures prescrites, Magnus de Sylvie Germain et autres poètes et poétesses contemporains, sont ces petits moments qui me restent en tête aujourd’hui. Il va sans dire que le voyage en Italie reste le premier sur la liste, tant il est source de nostalgie.
Je suis arrivée en première L avec assez peu d’engouement pour la lecture. Je ne lisais pas pour le plaisir et ne comprenais pas l’intérêt que cela pouvait avoir. Cependant, grâce au projet, j’ai su apprécier tout ce que nous avons fait en parallèle de ces lectures. J’ai compris, et à juste sens, qu’une lecture n’était pas juste « qu’une » lecture. Elle engage une interprétation, une discussion, et peut même mener à un débat. Le livre rapproche.
J’ai appris à me dépasser et à m’organiser, à pousser mes limites et à raisonner, sur ce que je retirais de tout. Autant des livres, que de mes implications personnelles. De fait, j’avais toujours cette envie d’expliciter, de partager quelque chose. Comme si le spectacle extrascolaire que je venais de voir donnerait lieu à un article intéressant, alors synonyme d’une envie d’échanger et d’écrire.
Personnellement, cet outil qu’est i-voix m’a beaucoup aidée, parce qu’aujourd’hui – et j’en suis persuadée – il guide mes études actuelles et mon métier à venir. Parce que j’ai développé le goût du livre. Si c’était à refaire, je m’y plongerais les yeux fermés.
LAURA-LOUISE (2015/2016)
Je me souviens des écritures à la manière et à la place de Lorenzaccio, des nuages de mots, de Magnus, des tweets sur le roman de Leonor de Recondo Pietra viva, de Rémi Checchetto, du voyage en Italie.
C'était un projet incroyable qui continue de me marquer dans ma vie de tous les jours à travers cette manière de faire du français et plus largement de l'éducation. J'ai pris beaucoup de plaisir à écrire les articles, cela m'a permis d'avoir une routine de travail et de création. Merci beaucoup d'avoir fait ce projet qui a marqué plus d'une génération d'élèves !!
LOME (2015- 2016)
Je me souviens d’un poème que j’ai écrit puis lu devant le reste de ma classe. Ce poème était basé sur le roman « Magnus » de Sylvie Germain. On a eu l’occasion de travailler sur différents thèmes comme la création de nuages de mots basés sur les termes des recueils de poésie. On a également pu rencontrer Rémi Checchetto qui avait notamment écrit « nous le ciel », un recueil de poèmes. On a également pu assister à une pièce de théâtre et à d’autres spectacles. J’ai encore un très bon souvenir du voyage en Italie.
Je pense que ce projet a réellement permis une approche de la littérature différente de celle qui est traditionnellement enseignée. Coupler le numérique avec la littérature de toutes les époques ... il fallait y penser !
Personnellement, ça m’a permis de découvrir des œuvres littéraires et d’en ressortir une analyse qui m’était propre pour publier des articles sur i-voix. Par ailleurs, le fait que ce projet soit porté par des français et des italiens permet vraiment à la jeune génération d’apporter sa patte à l’analyse de la littérature sous toutes ses formes.
VALENTINA (2014- 2017)
PIETRO (2015- 2017)
LUCA (2016- 2018)
NINA (2018-2019)
Je me souviens… Tout au long de notre année de première Littéraire, le projet I-Voix nous a aidés à stimuler notre créativité. Passionnée de dessin, écrire des articles pour I-Voix a été l’occasion pour moi d’illustrer certains passages des textes ou romans que nous étudiions. Je me souviens tout particulièrement d’un article, publié le 15 Avril 2019, à propos du roman Notre-Dame de Paris de Victor Hugo (1830) : étant l’un de mes romans préférés, j’avais pris énormément de plaisir à réaliser ce projet. Pour l’occasion, j’avais réalisé trois enluminures illustrant certains passages caractéristiques de ce monument littéraire : l’une consacrée à Esmeralda, une autre à Frollo et une dernière illustrant le monument Gothique.
Nombreux dans ma mémoire sont les moments qui relient I-Voix à mes années Lycée. Je me souviens des après-midis passées dans ce que nous appelions notre « scriptorium », à imaginer de nouveaux articles d’après nos différentes lectures ; des soirées que je passais à me « gratter la tête » pour imaginer des articles dont je puisse être fière : I-Voix, c’était également stimuler notre créativité.
Arrivée en études supérieures, c’est aujourd’hui que je prends conscience de l’importance du projet i-voix. Les 5 articles que nous devions réaliser par quinzaine éveillaient grandement notre créativité, et amenaient une nouvelle manière d’apprendre. Mais surtout, i-voix m’a apporté de plus larges connaissances littéraires et artistiques qui me sont aujourd’hui très utiles : i-voix a grandement contribué à développer ma sensibilité à l’art, et pour cela, je suis extrêmement reconnaissante d’avoir pu participer à ce merveilleux projet.
VERA (2018-2019)
Je me souviens de plusieurs articles sur lesquels j’ai passé beaucoup de temps, et que j’ai beaucoup apprécié de réaliser, que ce soit dans le travail de recherche, de lecture ou d’écriture. Je me souviens en particulier d’une création visuelle (montage photo) que j’ai réalisée en lien avec le recueil Méditerranée Romance de Yann Miralles, Je me souviens aussi du Mag de Valladolid, un magazine réalisé par toute la classe autour du livre La Controverse de Valladolid de Jean-Claude Carrière. Participer à ce projet collectif d’écriture m’a permis d’en apprendre beaucoup sur les Aztèques et j’avais particulièrement apprécié de travailler sur un article autour du mythe de Quetzalcóatl. Je me souviens aussi des articles autour du Père Goriot, de Balzac notamment à propos d’une nouvelle fin du roman imaginée par nous. Pendant le confinement, j’ai aussi créé (avec l’accord de MLB car je ne faisais officiellement plus partie de l’aventure i-voix à ce moment-là, étant passée en classe de terminale) un petit format libre que j’avais intitulé Le Moyage Vusical, dans le but de s’échapper en musique en faisant découvrir aux lecteurs d’i-voix des chansons de diverses pays.
Je garde aussi le souvenir de la rencontre avec le poète Lancelot Roumier, dont nous avions lu le recueil, Paroles Communes, comme un moment enrichissant où nous avions pu échanger avec lui et en apprendre plus sur son travail de poète, ses pratiques de l’écriture, sa relation à la poésie etc. Ce genre de rencontre étant assez rare, je me rends compte avec le recul que c’était une chance d’avoir pu en faire l’expérience pendant ma scolarité.
Avec le recul, je pourrai dire que cette expérience a contribué à renforcer mon goût pour la lecture et l’écriture ainsi que ma curiosité dans le domaine culturel. Elle m’a permis de découvrir des poètes contemporains assez peu plébiscités et de m’approprier leurs œuvres, sortant ainsi d’un cadre très scolaire d’étude des textes littéraires à la fois dans le choix des auteurs et dans la démarche de création finalement assez libre. Cette liberté m’a d’ailleurs permis de développer ma créativité en réalisant des articles très variés et personnels et de prendre beaucoup de plaisir dans le processus.
En bref, c’est une expérience qui m’a beaucoup apporté et je souhaite à d’autres générations d’élèves d’avoir la chance de participer à des projets similaires pour développer à leur tour leur créativité et leur curiosité pour la culture et la littérature.
EMMA (2018-2019)
Je me souviens … Les moments qui m'ont le plus marquée sont les rencontres avec le poète, à qui nous avions pu poser des questions. Aussi, je me souviens des 3 sorties au théâtre que nous avions eu la chance de faire, notamment la pièce de Kery James ainsi que Le Triomphe de L’amour de Marivaux.
I-voix nous a permis d’élargir notre culture, car il fallait connaître le mieux possible l’œuvre afin de faire des articles. Comme nous en avions 5 à faire, il fallait varier les différents types d’articles et cela nous forçait à être plus créatifs et imaginatifs. Je n’étais pas très créative ou artistique mais I-voix m’a permis de me dépasser car il fallait trouver de nouvelles idées à chaque fois. En plus, comme le choix des articles était très large, il y avait beaucoup de liberté et nous pouvions donc faire des articles qui nous ressemblaient, par exemple des playlists ou des BD. Ainsi, nous avons touché à beaucoup d’outils informatiques et cela nous a beaucoup appris. C’était une superbe expérience et je garde de bons souvenirs de certaines après midis passées à chercher des idées pour le blog.
Voix mêlées d'Emma et Marie Darsigny
dans une image interactive
GAELLE (2018-2019)
Je me souviens particulièrement du premier article de présentation où nous avions à réaliser un nuage de mots à propos de nous-mêmes, et je me souviens également des livres de poésie que nous avions lus à la fin de l'année et de la rencontre avec l'un des auteurs.
Ce projet i-voix m'a permis d'enrichir mes connaissances littéraires, en découvrant de nombreux ouvrages, et également de m'exercer à l'écriture en sortant du cadre scolaire des exercices de bac, ce qui est bien plus intéressant.
LIANA (2019-2020)
Je me souviens … Si je devais me souvenir d’un article qui m'a véritablement marquée, ce serait sûrement la musique jouée et postée par un élève de ma classe, spécialement pour le projet. Original et preuve d’une belle implication, c’était très marquant. Concernant mes propres écrits, je m’amusais toujours à les réaliser : l’écriture et la lecture étant déjà de mes loisirs, participer à ce projet ne pouvait que me plaire, et c’était dans cet état d’esprit que je rendais mes écrits. Parmi mes articles, j’ai une fois partagé une vidéo sur un des poèmes d’Alcools, d’Apollinaire, un recueil que j’avais adoré. C’était une redécouverte des habituels écrits portant sur des œuvres, je n’avais jamais rendu un tel format d’écriture en classe de français.
En fait, à force d’écrire ici, je me rappelle d’autres de mes articles. Un testament imaginaire d’un des personnages de la pièce Incendies, une œuvre bouleversante que j’ai adorée découvrir, ou encore cette idée mise en place lors du confinement où nous avions pu faire la critique de ce qu’on souhaitait (livre, série, film…). J’avoue en avoir profité pour glisser des œuvres qui me tiennent à cœur dans l’espoir de les faire découvrir aux élèves de ma classe.
Ce qui me reste en tête de ce projet, c’était la grande liberté de formats d’écriture : loin de la typique “dissertation” sur un livre lu, la plateforme i-voix laisse place à la créativité, sans délaisser le classique pour autant. S’exprimer sur une œuvre, de la manière dont on le voulait grâce au numérique, était une expérience qui ne m’avait jamais été proposée, à laquelle je n’avais jamais pensé avant cette année-là.
Quand je repense à i-voix, je pense au partage. Pouvoir lire librement les écrits des autres, découvrir les avis de ses camarades, d’autres points de vue ou même des aspects de l'œuvre que nous n’avions nous-même pas remarqués.
Quand je repense à i-voix, je pense à la liberté de s’exprimer. J’ai vu des élèves discrets s’impliquer sur cette plateforme comme ils s’étaient rarement impliqués en classe. Ceux allergiques, pour le dire ainsi, aux habituels écrits papiers à rendre après avoir lu une œuvre en classe trouvaient aussi leur compte dans ce projet.
Finalement, i-voix, c’est le résultat des divergences d’opinions, d’expressions, de créativités, d’idées des uns et des autres. C’est un projet qui m’a redonné confiance en me permettant d’écrire un peu plus comme je le souhaitais, un projet qui m’a fait lire des œuvres que je n’aurais pas cherchées par moi-même, un projet qui m’a fait redécouvrir l’écriture à travers le numérique alors que je ne jurais que par le papier auparavant.
L’écriture n’a pas quitté ma vie : j’écris à mes heures perdues, sur tout et sur rien. Même parfois au format numérique : un effet de i-voix? Peut-être bien.
Dans ce bonus, je tiens à vous remercier pour le professeur passionné et impliqué que vous avez été pendant notre année de première. C’est avec un peu de tristesse que j’apprends que ce projet prendra fin en juin 2022, mais avec beaucoup de joie que je peux de nouveau m’exprimer sur le sujet. Même si i-voix se termine, on ne s’arrêtera ni de lire, ni d’écrire, parce que la littérature n’a pas de limites, et que i-voix aura été un outil d’expression indéniable.
Merci.
Vidéopoème d'Apollinaire et de Liana
ARTHUR (2019-2020)
i-voix 12 : appropriations et partages
En 2019-2020, le projet i-voix a prolongé sa belle dynamique de lecture-écriture-publication. Le travail a été mené par les 1 res G3 du lycée de l'Iroise à Brest en partenariat eTwinning ave...
https://www.college-lycee-iroise-brest.ac-rennes.fr/spip.php?article1716
FANNY (2020-2021)
Je me souviens de 2 articles que j'ai rédigés et qui m'ont passionnée, je ne peux pas faire de choix. Le premier tout d'abord, celui parmi tous que j'ai préféré faire, c'est juste la fin d'une pièce, l'un des meilleurs travaux. Le fait de s'approprier un monument de manière aussi personnelle puisque l'on projette sur les rôles, les personnages, notre vision d'eux. Ensuite, le second que j'ai également adoré faire même si avec la fin d'année, c'était la course, c'est le musée de Julien Sorel : ceci n'était plus une projection d'une certaine vision des choses mais l'appropriation d'un personnage, se mettre à sa place, un croisement entre son univers et le nôtre puisque l'on devait y mettre des chansons…
Le projet i-voix m'a apporté énormément de choses, je ne sais pas par où commencer (attention un pavé arrive). Le projet i-voix a été le meilleur projet auquel j'ai participé, l'une des seules fois où j'ai considéré les enseignements de l'année comme des outils utilisables sur le long terme (cf. la métaphore de Montaigne avec le butinage).
Je me suis sentie concernée et considérée, en n'étant pas seulement une élève de plus qui apprend les mêmes choses que les années précédentes…
Plusieurs points sont à souligner :
- La capacité du prof à nous faire travailler sur des choses faisant partie de notre "culture" ou mode de vie, à venir nous chercher sur ce que nous aimons pour nous amener vers les œuvres enseignées (ex : compte instagram des personnages d'une pièce de théâtre),
- La liberté et la créativité laissées en toute confiance, nous laissant le champ libre pour exprimer ce que nous souhaitons, ce qui est libérateur dans un système dans lequel tout est contrôlé tout le temps,
- L’autonomie, c'est-à-dire que nous avons une date à respecter et c'est à nous de nous organiser sans avoir le prof sur le dos (même si parfois la charge de travail pouvait être importante, elle était justifiée par notre satisfaction une fois le résultat dévoilé).
Pour finir, j'ai toujours aimé écrire, raconter des histoires sans savoir quoi en faire réellement et ce projet m'a permis de me rendre compte que j'étais accro à la poésie, j'en ai toujours écrit mais cela a été un déclic.
Merci pour ce projet, c'était une super expérience surtout pendant la pandémie où cela a été une façon de s'unir à distance.
Si un jour je publie mon recueil de poèmes (idée déjà derrière la tête), je vous l'enverrai avec plaisir.
Récapitulatif 2021 - Dans le scriptorium numérique i-voix - i-voix
En 2020-2021, les lycéen.nes de l'Iroise à Brest ont à nouveau tissé leur communauté de sujets lecteurs et scripteurs autour des œuvres au programmes du français en 1ère. A travers les dive...
http://i-voix.net/2021/06/dans-le-scriptorium-numerique-i-voix-2020-2021.html
Un roman-photo d'i-voix - i-voix
Une saison i-voix vue par les lycéen.nes 2021-2022 ELISA J'ai aimé le projet i-voix pour tout ce que cela m'a apporté et tous les bons moments que cela a permis de créer. Premièrement, i-voix ...
je préfèrerais ne pas
finir l'aventure i-voix
alors je chuchoterai à l'aube velours
que vivre un rêve est bien trop court
Oui, mais oui, on fait ça, allons-y, cette
Nuit on campe dans le CDI !
Vous pouvez rire, sonner la cloche, fermer les yeux, mais nous
On – toute la nuit – on affiche de la poésie – partout, partout
Une nuit entière d'ivresse des mots au goût d'étoiles
Sur les murs les marches les murs les vitres, faire
Resplendir – faire rejaillir
On – toute la nuit – poésie
Soufflez sur les serrures !
Eclairez l'univers – jusqu'à une
Aube – on – rose.
Une nuit, juste une nuit – se dérober à la mélancolie
Seulement une nuit pour ouvrir les doigts – lâcher le quai (de marbre)
Se regarder – se sourire – et se laisser partir – s'élancer
Illuminés.
Ici commence l'histoire de poétesses qui... Mais cette histoire échappe à tout récit, c'est un précipité de vie dans le réel si condensé que tous les mots se brisent à son contact. Et même si on trouvait des mots assez drus pour résister, le récit, venu en temps décalé, passerait pour une fiction insensée.
S'en aller ! S'en aller ! Parole du vivant...
Magnus, Sylvie Germain repris par nous, pour vous.
Merci à tous et toutes
pour la créativité, la générosité, la fidélité.
Merci d'avoir,
à livres et monde grands ouverts,
réalisé un si beau rêve :
celui d'une École créative,
d'une littérature participative,
de l’humanisme numérique !
(MLB)
Ils apprennent l'alphabet des vagues
pour mieux lire les rivages
tu dis : "Je n'ai jamais vu le sable entre les pages, ni les corbeaux face au soleil."
tu dis : "Sans ça, renouveler les images, et mordre dans le ciel."
tu dis : "Non que les cassures t'aient laissé derrière, mais regarde."
tu dis : "Montre-moi.