Nous, 20 ans plus tard
Bonjour/bonsoir, monsieur,
Nous sommes honorées de vous écrire une lettre aujourd'hui, en tant que poètesses accomplies (vive le feminisme) . Nous tenons à vous remercier, car notre succès planétaire vous est entièrement dévoué. Il est vrai que le boum badaboum de l'aube et l'enfant au bas du bois, nous a sincèrement inspiré. Nous sommes maintenant multimilliardaires, nous, les L, nous gouvernons le monde. (cf : L World)
Nous voyageons tout autour du monde autant que Plume se rendort. C'est pour dire que... bon voilà quoi.
Aujourd'hui, nous avons su recréer le monde a notre façon (avec votre aide précieuse évidemment). Nous avons su voir ce qui nous rendait aveugles et exploiter les coins encore inexplorés de la langue française.
Nous avons créé un mouvement littéraire avec les anciens élèves du Lycée Cecioni, que nous avons recontacté par la suite. Nous l'appelons communément : "Il y aura une fois". Car tout être humain naissant est un futur poète, tout objet mérite une attention, et tout coeur mérite d'être transpercé par la flèche de la poésie contemporaine dont vous êtes l'un des Cupidons.
Nous parlons en citations pour vous dire au revoir : " Ici commence l'histoire de poétesses qui... Mais cette histoire échape à tout récit, c'est un précipité de vie dans le réel si condensé que tous les mots se brisent à son contact. Et même si on trouvait des mots assez drus pour résister, le récit, venu en temps décalé, passerait pour une fiction insensée.
"S'en aller ! S'en aller ! Parole du vivant...
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S'en aller ! S'en aller ! Parole du Prodigue." Saint-John Perse, Vents." - Magnus, Sylvie Germain repris par nous, pour vous.