Réflexions 7 - La mort à l'âge numérique
QUESTION 7
APPROCHE LITTÉRAIRE DU NUMÉRIQUE
A la lumière du travail mené,
en quoi internet transforme-t-il selon vous
notre relation à la mort ?
Nos traces sur Internet peuvent nous inquiéter : le simple fait d’imaginer qu’après notre mort il soit possible de retrouver nos profils sur les réseaux sociaux, nos photos et vidéos, nos commentaires et messages peut en effet être source de tracas. Mais en réalité, Internet n’est autre qu’une extension du monde réel. Les traces numériques sont semblables à celles que nous pourrions laisser dans tel ou tel lieu où nous nous sommes rendus physiquement, à cela près qu’elles sont virtuelles et donc pas matérielles. C’est sûrement à cause de l’immatérialité de nos souvenirs numériques que nous nous croyons dépossédés de ceux-ci ou qu’ils sont davantage susceptibles d’être dérobés, modifiés et abîmés. Nous imaginons nos souvenirs comme une partie de nous qui risque d’être perdue ou supprimée de la toile et avons peur de disparaître dans le même temps. Nous espérons secrètement survivre à travers nos souvenirs et l’idée que nos mémoires errent dans les limbes numériques nous préoccupe. Mais après tout, nous ne serons plus de ce monde ! Nos traces numériques restent en revanche toujours accessibles pour notre entourage et l’image que nous laissons de nous doit par conséquent être soignée pour nous représenter de la manière la plus vraie possible.
(Milian)
Aujourd'hui, les GAFAM ont accès à la quasi-totalité des données personnelles des personnes connectées (et dans une époque où le numérique est omniprésent, cela représente une bonne partie de la population). Les réseaux sociaux comme les sites consultés ou les vidéos regardées et plus généralement notre usage d'Internet donnent accès à nos goûts, nos pratiques et toutes sortes d'informations nous concernant.
Ce qui pose question, c'est ce qu'il advient de ces données après notre mort. Internet apparaît ainsi comme un centre de stockage infini dans lequel chaque personne est « fichée », un véritable univers parallèle qui, sans éducation préalable à son usage, peut s'avérer très dangereux pour ses utilisateurs. Ainsi nos comptes sur les réseaux sociaux peuvent rester actifs indéfiniment, nos photographies et nos vidéos sont à jamais conservées, jusqu'à nos données les plus intimes que l'on a malencontreusement stockées sur un Cloud quelconque. C'est une des faces cachées du numérique. En effet, nulle innovation n'est parfaite, et l'ampleur de celle-ci peut aboutir à des effets collatéraux de taille.
Les nouvelles tombes numériques sur lesquelles un QR code permet l'accès aux données du défunt ou les tentatives de remplacer les proches défunts par des clones robotiques m'apparaissent d'une morbidité effrayante. Les entreprises du monde actuel vont jusqu'à spéculer sur la mort... Rien n'arrêtera donc le rouage infernal d'un libéralisme économique effréné qui, en dépit des discours de ses défenseurs, restreint de plus en plus nos libertés.
En quoi sommes-nous libres dans une société où ces entreprises nous pistent sans arrêt pour nous pousser à consommer, sans se soucier d'une quelconque éthique ? En effet, l'acceptation de la mort ne fait-elle pas partie de la vie ? Si cela peut être difficile, la refuser ne fera pas de nous des vivants immortels car cela est simplement impossible. Il s'agira seulement de rester dans un déni qui nous fera devenir fou. La série Black Mirror met très bien ça en scène dans l'épisode 3 de la saison 1, « Be right back ».
(Arthur R.)
On peut dire qu’Internet transforme la façon dont nous gardons la mémoire d’une personne disparue car il est possible de laisser des traces de la personne sur Internet : tout ce qui est mis sur le Web y reste.
Premièrement, Internet permet de garder la mémoire de personnes disparues car il est possible d’écrire pour elles des oraisons funèbres en ligne. L’image positive qu’on donne de ces personnes restera à jamais sur Internet et toutes les générations suivantes pourrons constater qui étaient leurs arrière-arrière-grands-pères. Néanmoins il est possible d’écrire de fausses informations sur ces disparus, et ils ne seront malheureusement pas là pour dénouer le vrai du faux !
Deuxièmement, Internet permet de garder la mémoire de personnes disparues car la mise en place de cagnottes en ligne montre au monde entier qu’une famille ou des amis sont en deuil et sont dans le besoin d’argent. La mémoire du défunt va ainsi vivre dans celles de personnes n’ayant aucun rapport avec la sienne, il va donc se faire connaître et restera au moins pour un temps sur Terre.
Troisièmement, Internet permet de garder la mémoire de personnes disparues car leurs goûts peuvent être connus par les générations futures. Leurs playlists notamment (Deezer, Spotify…) montreront à leurs enfants, petits-enfants la musique qu’ils écoutaient. Ceux-ci pourront alors d’une certaine façon mieux connaître le défunt et plus s’identifier à lui.
(Alan)
La vie numérique après la mort est une délicate question car si nous savons plus ou moins que nos données sont stockées quelque part sur la Terre, que deviennent-elles lorsque nous ne sommes plus là ? En effet, dès que nous envoyons un message, postons une photo ou vidéo, faisons des recherches ou tout autre acte banal, nous laissons des traces sur Internet. L’internaute ne meurt-il donc jamais ?
Lorsque quelqu’un décède, et qu’il était présent sur les les réseaux sociaux, ses proches peuvent consulter sa page pour se rappeler sa présence. Les photos et vidéos stockées permettent de se remémorer de bons souvenirs. Les profils des défunts peuvent être supprimés ou mis en mode commémoration, permettant alors aux amis proches d’avoir accès au compte et donc de continuer à l’actualiser, en publiant des hommages par exemple. Cette façon de faire sert entre autres à honorer la personne décédée ou à offrir ses condoléances à la famille.
Dans le cas de Johnny Hallyday, sa mort a provoqué une avalanche de messages sur les réseaux sociaux, ainsi qu’un déferlement d’hommages. Des profils, des sites, des vidéos montages lui ont été dédié. Nombreux ont été les internautes, que ce soit des fans ou des célébrités, à publier une photo ou un souvenir marquant de la carrière du rockeur. C’est l’occasion de découvrir ou de redécouvrir certaines images méconnues de la légende du rock. On appréciera ce retour aux sources, ce voyage dans le temps, offert par les réseaux sociaux.
(Ambre)
Internet stocke toutes nos informations, récolte nos données. Il est quasiment impossible de les effacer : cela peut poser problème lorsqu’elles sont préjudiciables. C’est donc une mémoire virtuelle et éternelle. Avec Internet, la frontière entre la vie privée et l’espace public est très fine. Cette mémoire n’a rien à voir avec la mémoire humaine qui comporte une part d’oubli et les morts vivent à travers les vivants. Pourquoi l’Homme veut-il laisser une trace éternelle ? Contre quelle disparition lutte-t-il ?
(Arthur T.)
Internet transforme la façon dont nous laissons des traces et la façon dont nous gardons la mémoire d'une personne disparue. En effet, plusieurs services permettent de continuer à être actifs après la mort, par exemple, rédiger des courriels, qui seront envoyés post-mortem à des proches. Il existe d'autres façons d’être présent après la mort comme par exemple une application qui permet de continuer à poster sur les réseaux sociaux. A mon avis, c'est dangereux car cela devient difficile de faire son deuil pour la famille et les proches. De plus, certains outils comme Facebook continuent d'être actifs même après la mort et ils peuvent être nocifs pour les proches.
(Clara)
Pour moi, internet transforme la façon de laisser des traces de nous après notre mort du fait que tout est enregistré, conservé, ce qui nous permet de retrouver nos informations plus rapidement. Internet peut aussi transformer cela de façon négative du fait justement de presque tout garder sur une personne décédée qui n'aurait pas forcément gardé certaines choses, ou également du fait qu'internet possède des informations confidentielles, qui touchent à la vie privée d'une personne.
(Coralie)
T
Tout d’abord, nous laissons beaucoup de traces sur Internet. De notre vivant, chaque photo, message, vidéo ... est conservé. Les données sont immortelles. Néanmoins, le fait de laisser une trace de son passage sur Terre n’est pas forcément négatif.
En effet, Internet permet de réunir les personnes autour d’une dure étape : la mort. Dans la cas de la mort (récente) de l’acteur, producteur, américan Kirk Douglas, père de Michael Douglas, de nombreux hommages se sont multipliés à son égard. Des personnalités se sont exprimées sur des réseaux sociaux (twitter, facebook, instagram…) comme le célèbre Steven Spielberg ou encore l’actrice Jamie Lee Curtis, Mark Hamill (acteur jouant Luke Skywalker dans Star Wars)… Les Golden Globes et l’Académie des Oscars ont également publié leurs hommages sur les réseaux sociaux et des forums de recueillement ont été ouverts.
Internet permet donc de laisser une trace de nous après notre mort qui peut être positive.
Prenons l’exemple de Facebook, qui propose de transformer le compte d’un défunt en compte de commémoration, ou alors de le supprimer. Ce compte de commémoration permet aux proches (famille, amis) de venir se recueillir en regardant les photos, vidéos… Cela permet donc de rendre hommage au défunt en lui créant un tombeau numérique afin de laisser une trace de son vécu, de son histoire.
En conclusion, je ne considère pas qu’internet transforme la façon dont nous laissons des traces de nous après notre mort. Se recueillir sur Internet est une nouvelle forme de deuil mais doit être considérée à part entière. Nous avons chacun des manières différentes de garder la mémoire d’une personne disparue.
(Erell)
Internet nous permet en quelque sorte de garder en vie une personne décédée, grâce à ses traces numériques comme les réseaux sociaux (Instagram, Facebook..). Mais avec Internet ne nous pouvons pas plus comprendre et connaître la personne parfaitement, car ça ne reste que des traces de sa vie, non pas ses sentiments ni sa présence.
Mais la personne a choisi de laisser ces traces-là : peut-être quelle n’est pas vraiment comme ça, peut-être qu'elle a menti, mais il ne restera que ces mensonges, que l’on croit vrais, sur elle. Donc Internet peut effectivement transformer la façon dont on laisse des traces de nous après notre mort mais ces traces peuvent être choisies, volontaires.
(Julie)
Grâce au travail mené, j’ai pu approfondir ma réflexion sur ce qu’il resterait de nous sur internet : ainsi, les traces que nous laissons sont nombreuses : chaque recherche, playlist, texte, tout est enregistré. On retrouve les goûts, les actions, les pensées de la personne disparue : peut-être que parfois nous entrons trop dans sa vie privée. Je ne sais pas encore où est la limite entre ce que nous avons le droit de savoir ou non sur une personne qui n’est plus, mais l’écriture et la lecture des pensées de cette personne sont toujours touchantes. Peut-être préfère t-on garder le meilleur du défunt, et ne pas se perdre dans le négatif pour penser au mieux à travers ce qu’il/elle a laissé.
(Liana)
A cause de certains facteurs tel que les croyances ou la religion, la mort a toujours été un sujet délicat. Auparavant et encore aujourd'hui, la majeure partie du temps, les enterrements sont organisés dans un cadre très privé, seulement la famille, amis proches et/ou éloignés, ou bien connaissances du défunt y sont invités. De plus une fois dans l’au-delà, mis à part les photos, objets et souvenirs qu'il reste de la personne décédée, il ne reste pas grand chose.
Mais aujourd'hui grâce ou plutôt à cause d'internet cela est de moins en moins le cas. Non seulement c'est une mine d'informations, mais c'est aussi un lieu public regorgeant de nombreux souvenirs. Que cela soit sur les réseaux sociaux, des archives d'articles, une photo ou une information postée est une partie, un souvenir de nous partagé aux yeux de tous.
Le cas de Kobe Bryant est un parfait exemple, celui-ci est récemment mort dans un accident d'hélicoptère. De nombreux hommages lui ont été rendus sur internet allant de textes personnels à son égard à des compilations de vidéos qui remémorent toutes ses meilleures actions de sa carrière en tant que basketteur. Si tous ces beaux gestes ont put être faits, c'est grâce à toutes les informations, vidéos, photos laissées de lui sur la toile. Sauf que si l'on observe plus précisément ces données laissées, celles-ci ne sont que le reflet de la star américaine, ne montrant presque que les événements importants et/ou joyeux que celui-ci a pu vivre. Le plus flagrant est son compte Instagram (toujours ouvert) où l'on peut encore retrouver toutes les belles photos qu'il a pu poster, dont celle mise en ligne seulement quelques heures avant son décès. En fonction de ce qu'on y met, internet ne laisse que l'image que l'on souhaite refléter aux autres. Et ce cas ne touche pas que les célébrités mais aussi les personnes comme vous et moi.
De plus, le roman #bleu de Florence Hinckel exprime aussi très bien ce constat. Cela se déroule dans « un monde où la loi oblige d'être heureux », donc dans une société qui supprime tous les sentiments négatifs qui par exemple peuvent être provoqués par un décès. Dans un monde où chacun de nos faits et gestes est partagé sur le « Réseau » (l'équivalent d'un Instagram obligatoire pour tous) pour que nous pussions tous veiller les uns sur les autres. Sauf qu'un jour la petite amie du personnage principal se fait renverser par une voiture et celui-ci doit partir dans un centre d'hospitalisation spécial pour oublier tout les souvenirs partagés avec elle. Il reste donc que des informations de celle-ci sur le fameux « Réseau ». Dans la réalité, cela peut aussi se dérouler ainsi, ne restant en notre possession que les « données » de la personne.
D'une certaine manière internet permet de ne jamais oublier quelqu'un, quelque chose et de toujours la faire vivre, bien que celle-ci ne soit pas forcément montrée dans l'exacte vérité.
(Maëla)
Internet est une nouvelle technologie qui permet de faire une infinité de choses, ici en particulier, de changer notre rapport à la mort, ou du moins, de laisser des traces avec beaucoup plus de facilité et d'accessibilité, comme des photos, des souvenirs enregistrés, des messages, des conversations. Cela permet d'honorer une personne autrement, de partager son deuil et de toucher beaucoup plus de personnes selon nos envies. Internet est peut être le support des souvenirs que l'on garde en mémoire d'une personne disparue, il permet de se remémorer des souvenirs en image, en vidéo comme si on les voyait pour la première fois. Peut-être qu'Internet rend les personnes immortelles ?
(Mathis)
Selon moi, internet transforme les traces que nous laissons de nous après notre mort. Par exemple, on peut n'exposer que les meilleurs moments vécus mais les moins bons ne sont pas forcément exposés. La trace laissée sur internet pour moi n'est qu'une façade de ce que nous sommes réellement.
Mais ceci peut servir aussi à se remettre en mémoire une personne disparue plus facilement ou être à un endroit où nous pouvons rendre hommage à une personne décédée. Par exemple suite au décès de Kobe Bryant, beaucoup de personnes ont pu se recueillir en mettant un commentaire sous sa dernière publication.
(Mattéo)
Pour moi, les traces que nous laissons sur internet ne sont pas éternelles puisque stocker des données n’est pas illimité. De plus, cela coûte très cher, sans parler des émissions de carbone que cela génère. On peut d’ores et déjà assister à la suppression de données « inutiles » sur différentes plate-formes.
(Matthieu)
Je pense qu’internet change notre façon de laisser des traces de nous. Cela change la quantité car avant la plupart des traces étaient matérielles et dépendaient uniquement de la personne partie : elle choisissait ce qu’elle voulait laisser, quantité et valeur. Les traces immatérielles ne restaient que dans un cercle privé et pouvaient disparaître. Maintenant, les traces matérielles fonctionnent de la même manière mais les choses immatérielles comme nos mots ou nos pensées peuvent être écrites sur internet et alors rester indéfiniment dans nos mémoires, mais elles sortent aussi de notre cercle d’amis ou de familles, le tout même contre notre volonté.
(Nils)
Tout d’abord, notre patrimoine numérique, les traces que nous laissons chaque jour sur Internet ne disparaissent pas à notre décès. En effet, les compte Instagram, Facebook ou encore Twitter ne sont pas supprimés lorsque l’on décède. Ainsi, toutes les vidéos et les photos postées sont sauvegardées sur les réseaux sociaux. Même les photos postées puis supprimées sont toujours en mémoire sur Internet.
Lorsque quelqu’un décède, et qu’il était présent sur les les réseaux sociaux numériques, ses proches peuvent consulter sa page pour se remémorer sa présence. La page du défunt est souvent utilisée spontanément pour annoncer ses funérailles. Cependant, de parfaits inconnus peuvent aussi publier des hommages ou présenter leurs condoléances. Mais la famille est parfois débordée parce qu’elle ne sait pas comment utiliser ces dispositifs. De plus, après la mort d’un proche, certaines personnes considèrent qu’elles sont plus légitimes que d’autres pour être les médiatrices de leur compte ce qui provoque des conflits de légitimité. Beaucoup de profils de défunts sont également supprimés. Si les gens ont les identifiants de leur proche, ils désactivent le compte. C’est en faisant l’expérience d’un décès dans son réseau social proche que les usagers commencent à réfléchir à comment supprimer un compte.
En conclusion, on peut dire qu’Internet peut être négatif comme positif lorsque l’on décède. En effet, il peut permettre de rendre hommage au défunt mais peut aussi générer quelques conflits au sein de la famille.
(Pauline)
Grâce à internet, nous pouvons informer un maximum de personnes de la mort d’un proche. Selon moi, internet change beaucoup la façon de voir la mort de quelqu’un. Avant, quand un proche mourrait, on pleurait sur sa tombe et on gardait de vieilles photos en souvenir. Maintenant grâce à la technologie et grâce à internet, on peut rendre hommage à la personne de différentes manières. Que ce soit un album photo numérique, un article, une publication sur les réseaux sociaux ou encore une vidéo de ses exploits … Il y a beaucoup plus de possibilités offertes pour honorer la mort de quelqu’un.
(Pierre-Yves)
De plus en plus dans le monde, le numérique est omniprésent dans la vie de tous. Nous utilisons notre téléphone portable pour à peu près toutes les choses non manuelles. Nous pouvons appeler, converser par messages, prendre des photos, jouer, avoir l'heure, la date, la météo, tout. Et Internet est la connaissance que l'Humanité a depuis sa naissance. Mais une question reste importante, et nous l'oublions un peu délibérément car elle est désagréable : que deviennent nos informations ?
Chaque recherche effectuée, chaque « like » sur un réseau social, chaque mot de passe rentré est sauvegardé sur des serveurs, même si nous les supprimons. Nous en arrivons donc à notre question : si toutes nos informations sont gardées lorsque nous sommes vivants, qu'advient-il lorsque l'on meurt ? La réponse est simple : rien ne change. Nos données recueillies sur toute notre vie restent stockées dans ces énormes disques durs. Mais pour répondre précisément à la question, parlons de l'époque où Internet n'était pas aussi omniprésent, voire n'existait pas encore. Les souvenirs liés à une personne n'étaient alors pas de la même nature du tout. Par exemple, au Moyen-Âge, les traces que l'on garde des personnes de cette époque sont celles des grands personnages, les rois, les nobles en général, qui étaient peints, cités dans les livres. Les petits serfs et paysans, personne ne s'en souvient, nous n'avons pas le nom où l'âge. Plus récemment, on écrivait des lettres, qui pouvaient être gardées, et cette occupation concernait déjà plus de monde, donc on avait déjà plus de traces de personnes plus modestes. Lorsque la photographie est arrivée, elle a apportée avec elle un nouveau genre de trace. Les albums photos se sont multipliés. Ensuite, la télévision et donc la vidéo sont apparues, jusqu'à leurs innovations et l'Internet d'aujourd'hui.
De nos jours, presque tout est dématérialisé, des photos jusqu'aux vidéos. Les traces sont bien plus courantes, dès que l'on appelle quelqu'un par exemple. Lorsqu'une personne décède, on se souvient d'elle par nos souvenirs et par les traces qu'elle a laissées, comme des photos justement.
(Olivier)
Atelier réflexif sur les i-tombeaux - i-voix
De l'écriture créative à l'écriture réflexive 1- Écriture première : les lycéen.es i-voix ont réalisé des tombeaux numériques, des "i-tombeaux", à la mémoire de personnages de Jean Rac...