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Publié par Arthur T

Selfie - Dans le smartphone de Julien Sorel

La création de cet autoportrait de Julien  Sorel, dont la moitié du visage est celui de Napoléon Ier, met en évidence l'admiration de Julien pour cet empereur, jusqu'à même s'identifier à lui.

D'ailleurs, Stendhal pose la question  à la fin du chapitre X (page 84) : "C'était la destinée de Napoléon, serait-ce un jour la sienne?". La référence à Napoléon apparaît à plusieurs reprises dans le roman. Celle que j'ai retenue pour cet autoportrait est situé au chapitre V (page 38) : " (...) il lui arriva de louer Napoléon avec fureur. Il se lia le bras droit contre la poitrine, prétendit s'être disloqué le bras en remuant un tronc de sapin, et le porta pendant deux mois dans cette position gênante." Nous savons que c'était une posture emblématique de Napoléon qui plaçait sa main droite dans son gilet. Julien Sorel conservait le portrait de Napoléon dans une petite boîte qu'il avait dissimulée sous sa paillasse. Le Mémorial de Sainte-Hélène, qui est le livre qu'il affectionne le plus, rassemble les confidences de Napoléon prisonnier à Sainte-Hélène.

On perçoit chez Julien un désir, voire un devoir, de réussir, où se faire un nom passe par la réalisation des plus grandes choses. C'est aussi un personnage tourmenté et sensible, à la recherche de reconnaissance et d'amour du fait de son histoire et du milieu social dans lequel il a grandi où l'affection et l'éducation ont manqué. Néanmoins, c'est un personnage déroutant, il est parfois hypocrite, stratège, rongé par l'orgueil et la vanité. Il lutte constamment contre ce sentiment d'infériorité. Ainsi est-il mené par un idéal qu'il se doit de suivre pour ne pas sombrer dans des remords affreux et un ridicule éternel.

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