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Publié par Pauline

Documents - Oenone

Lettre d'Oenone adressée à Phèdre juste avant qu'Oenone meure

 

 

Chère Phèdre,

 

Je t’adresse cette lettre pour te dire mes tous derniers mots. En effet, j’ai décidé de quitter ce monde. Sache que ce n’est pas une décision prise inconsciemment et que j’ai beaucoup réfléchi à la question. Mais je ne peux plus supporter le poids de ce mensonge sur mes épaules. J’ai décidé de mentir au sujet d’Hippolyte pour ton bien mais je me rends compte que je viens de détruire la vie de ce pauvre jeune homme. Je ne veux absolument pas que tu culpabilises mais moi je ne peux plus continuer à mentir. A l’heure où j’écris cette lettre, je ne sais même pas si Hippolyte est encore en vie. Cette pensée ne fait que tourner dans ma tête depuis que j’ai appris que Thésée l’avait chassé et je me sens de plus en plus en mal. Comme je l’ai dit, ne pense surtout pas que c’est de ta faute ! C’est moi qui ai menti à son père et toi, désespérée, étais obligée de me laisser faire. Je t’aime Phèdre depuis que je suis à tes côtés.

 

Sache que même quand je ne serai plus là, tu pourras toujours venir te confier à moi. Tu viendras sur ma tombe, tu te mettras à genoux, tu poseras une main sur mon nom inscrit sur l’épitaphe et tu me raconteras ce qui ne va pas. Ensuite de là-haut je te répondrai et toi seule pourra entendre ce que je te conseille. Je t’entends justement au loin, dans le salon sûrement, en train de rire avec Thésée. Je pense que les choses qui me manqueront le plus là où je serai, seront ton rire innocent, ta gaieté même si ces derniers temps n’ont pas montré ton visage sous ses plus beaux jours, ta générosité.

 

La dernière chose que je voudrais te dire c’est : aime ! Ne te soucie pas du regard des autres et dis toi que si tu aimes Hippolyte ce n’est pas de ta faute. Tu as été victime d’une vengeance divine et tes propres enfants en seront victimes aussi . Alors surtout ne regrette rien ! En souvenir de moi je te donne le collier que je portais toujours lorsque j’étais avec toi et que tu affectionnais tant.

 

Adieu Phèdre, que les dieux t'accompagnent !

 

 

 

Oenone, ta confidente pour toujours

 

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