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i-clash - Horace par Capucine et Raphaël

Présentation

 

Dédicacée à Monseigneur le Cardinal Duc de Richelieu, Horace est une pièce de théâtre tragique de Pierre Corneille, dramaturge et poète du XVIIe siècle, publiée en 1640. Elle fut jouée la première fois en mars 1640 au théâtre du Marais à Paris. Cette tragédie historique et politique figure parmi les pièces les plus emblématiques de Corneille. Cette dernière compte 1782 vers et 5 actes. Elle s’est également inspirée de l’épisode légendaire de l'histoire de Rome au VIIe siècle av J-C : le combat des Horaces et des Curiaces. L’action de cette pièce se situe à l’origine de Rome. Le jeune Horace est marié à Sabine, jeune fille albaine dont le frère Curiace est fiancé à Camille, sœur d'Horace. La guerre fratricide qui éclate entre Rome et Albe rompt cette harmonie. Pour en finir, chaque ville désigne trois champions qui se battront en combat singulier pour décider qui devra l'emporter. À peine revenu du combat où il a triomphé, Horace, l’unique survivant, se heurte à sa sœur Camille qui lui reproche d’avoir tué l’homme qu’elle aimait (l’un des Curiaces). Horace considère alors cet amour comme une trahison et décide de tuer sa sœur. 

 

SÉLECTION

 

1 – Capucine : 

 

Ma réplique préférée est celle d’Horace qui se trouve à la Scène 5 de l’Acte IV au vers 1252 et à la page 79 : “Le bras qui rompt le cours de nos destins contraires”. Je trouve cette réplique particulièrement belle car ici, Horace, s’adressant à sa sœur, désigne la crise par un oxymore “nos destins contraires”. Il vient aussi justifier l’acte qu’il vient d’avoir commis par une métonymie qui désigne son bras comme vengeur et victorieux afin de le voir comme un véritable guerrier et héros qui rompt leur sort terrible, inévitable et tragique. Je la trouve aussi évocatrice par ses mots forts qui s’entrechoquent afin de donner encore plus d’effet, de signification à la fatalité qui est mise en jeu.  

 

2 – Raphaël  

 

Ma scène préférée est la scène II de l’acte III. J'aime beaucoup cette scène car c'est le moment où Julie vient annoncer à Sabine que d’autres guerriers vont être choisis. Même si nous savons déjà que le choix ne changera pas, il est touchant de voir comment Sabine garde espoir : 

“Les Dieux n’avoueront point un combat plein de [crimes ; 

J'en espère beaucoup, puisqu’il est différé, 

Et je commence à voir ce que j’ai désiré.” 

Cette scène donne du suspens à la pièce et nous montre que les personnages essaient de se battre contre la fatalité. 

 

3 – Raphaël  

 

Mon personnage préféré est Sabine. En effet, elle ne s’avoue pas vaincue jusqu’au dernier moment et une fois que le mal est fait, elle comprend la fatalité. Mais à la fin de la pièce elle éprouve quand même une grande tristesse : 

“Sire, écouter Sabine, et voyez dans son âme 

Les douleurs d’une sœur et celles d’une femme,” 

Je trouve que Sabine est le personnage le plus humain et qui me fait ressentir le plus d’émotions 

 

4 – Capucine  

 

Contre toute attente, le personnage que j’ai le moins aimé est le Vieil Horace et non son fils. En effet, il a une foi inébranlable dans le glorieux destin de Rome. Il préfère que ses fils affrontent d’autres adversaires :       

Acte III, Scène 5 

"Nous pourrions voir tantôt triompher les Horaces 

Sans voir leurs bras souillés du sang des Curiaces”.

(v. 975, 976).  

Or, dans sa fierté patriotique, il ne peut concevoir que Rome choisisse d’autres combattants que ses enfants. À mon avis, c’est également un père de famille qui souffre :             

Acte V, Scène 3 

"Du peu de sang qui reste en [sa] maison » (v. 1634).  

Je le trouve aussi pathétique sous sa carapace de vieux romain. Le fait qu’il préfère la mort au déshonneur, qu’il ne pleure pas sa fille Camille le rend, selon moi, encore plus effroyable et atroce. 

 

 

Clash numérique

sur Instagram

entre Horace et Sabine

 

Tu as osé. Ainsi par ta main, aujourd'hui,,
Ce combat meurtrier fut l'aube de ma nuit.

Sabine_Albe (Instagram)

i-clash - Horace par Capucine et Raphaël
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i-clash - Horace par Capucine et Raphaël

 

Création visuelle :

 

i-clash - Horace par Capucine et Raphaël

 

 

RÉFLÉXIONS

 

Cette pièce est un très bon exemple de crise familiale et personnelle. En effet, le combat entre les deux fratries amies, qui se déroule par la volonté des dieux, est sous l’égide de la fatalité. Le contexte de cette crise se manifeste par une bataille qui divise Rome et Albe pour que les deux peuples ne soient pas décimés : les Romains et les Albains décident ensemble d’envoyer seulement leurs trois meilleurs guerriers. La source de la crise étant que les sœurs des frères sont épouses ou amantes des ennemis. Par conséquent, les soldats doivent alors tuer leurs beaux-frères. Dans un premier temps, le peuple, trop ému par cette fatalité, demande aux rois de changer leurs choix. Ceux-ci acceptent de questionner les dieux mais ceux-là réaffirment immédiatement leur choix. Le combat a donc lieu : deux des frères d’Horace meurent en premier puis c’est au tour des trois Curiaces de trépasser. Horace revient donc vainqueur. Or, à son retour, il tue sa sœur folle de chagrin d’avoir perdu son amant. À la fin de la pièce, il ne reste donc plus que la sœur des Curiaces qui est la femme d’Horace et Horace lui-même. Tous deux vont laisser place à la folie, Horace demande à être exécuté pour avoir tué sa sœur alors que Sabine veut être tuée à sa place pour pouvoir rejoindre ses frères. 

 

Cette crise se “résout“ grâce au roi Tulle qui honore la victoire d’Horace et qui comprend que celui-ci ait tué sa sœur et le pardonne donc de ce crime. De plus, il demande à ce que Camille, la sœur d’Horace, soie enterrée avec son amant afin qu’ils soient réunis à tout jamais, pour l’éternité. 

 

Il ne faut tout de même pas oublier les deux principaux sentiments que doit susciter la tragédie selon Aristote : la terreur et la pitié. En effet, ici, la pitié est ressentie par le personnage qui est tiraillé entre le devoir familial et l'appel de la patrie. Curiace représente bel et bien le personnage de la pitié dans la pièce, puisqu'il est vaillant et prêt à se sacrifier pour l'Etat, mais se sent terriblement désolé de devoir tirer un trait sur l'intégrité de sa famille. Or, tous les grands personnages de la pièce vivent le même tiraillement et inspirent la même pitié. La terreur est ressentie par le spectateur pour lui-même (qui aurait peur qu'une telle chose lui arrive). Par exemple, cela nous déplairait d’être obligé de faire des parricides pour sauver sa patrie. 

 

Corneille ajoute également aux émotions décrites dans la Poétique d'Aristote une émotion propre à lui-même : l'Admiration ! Par exemple, le personnage d'Horace, qui fascine par la facilité avec laquelle il va faire mourir sa propre famille au combat : il suscite la peur, le respect et la crainte à la fois, car même s'il semble cruel, c'est une forme parfaite, idéalisée du courage et de la bravoure. 

 

 

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