i-voix aux mains d'argent - Florilège 3 2015-2016
Effraction, immersion, contraction, dilatation, substitution : tout au long de l'année, les lycéens d'i-voix ont aimé couper-coller-insérer-remplacer... dans des oeuvres variées.
A la manière des cut-up de William Burroughs, des cadavres exquis surréalistes, des centons oulipiens, des MashUp vidéos, ils explorent ainsi, à l'ère du numérique, une façon originale de s'approprier des textes littéraires et d'en créer de nouveaux. Cette activité, ludique et pédagogique, permet de comprendre de l'intérieur l'univers d'un auteur, de faire résonner en soi ses mots, de partager les sensibilités et les imaginaires, de travailler la langue, de faire jaillir de soi des éclats de poésie. Alors peut-être la littérature retrouve son pouvoir de vibration et de façonnement.
Saurez-vous reconnaître les oeuvres qu'ils ont ainsi goulûment dépecées, chirurgicalement charcutées, poétiquement électrocutées ?...
Et puis, un jour, ...
On contemple des couchers de soleil ...
Et l'on est heureux que la terre, partout, soit pareille et colle.
Une voix parle, pleine de silence. Un silence qu’on écoute avec toujours ce qui parle sans un mot, ce qui se tait. On ne l’entend pas venir parce qu’elle est là. Pourra-t-il parler – se taire à temps ? Comment dire ces choses ? Comment dire l’amour sans la douleur ? On dit reste mais le soir vient. Maintenant, dis-tu, maintenant à chaque mot tu illumines, tu fais la nuit tu parles, tu effaces les noms avec la neige qui fume de ta bouche. Tu me parles, tu n’as pas de mots. Des mots sans suite qui s’éparpillent. Tout n’a-t-il pas été dit déjà. Quand je parle je me tais je n’entends que ce silence qui traverse chaque mot. Dire le corps c’est ne rien dire c’est poser un mot de plus sur de l’obscur. On cherche à travers quelque chose qui ne se dit pas. Que disait-il d’autres ?
Il y aura une fois une valise se
trompant de propriétaire reparu
à la mauvaise porte tenant
en son intérieur mille et un clichés chéris
qui firent le bonheur d'une auteure recréant
ainsi l'histoire de personnages en blanc et noir.
La petite a un air d’Alice du côté des merveilles
Tous les chemins reviennent, et ne mènent pas si loin
Tu es planté là au milieu de la grille, au milieu de la ville, tu es plantée là contre l’arbre, comme pour grandir avec lui.
Tu joues peut être, ou bien tu la guerre.
Vous êtes si naïve, et vous laisseriez vous mener au plein cœur de la foret pour qu’on vous arrache le cœur.
On dirait un fleuve sombre contournant une ile endormie.
Et quand le ciel gronde c'est bien pour nous rappeler sa puissance incontrâble dangereuse impressionnante c'est pour nous signaler qu'il nous ressemble pour nous rappeler que
nous aussi sommes une menace
L'ange n'est pas un grand oiseau blanc, mi-homme, mi-dieu, suspendu par son âme entre ciel et terre.