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Publié par Juline

 

La servante écarlate, livre écrit et publié en 1985 par Margaret Atwood, célèbre écrivaine canadienne, est un roman dystopique.

Le roman se passe dans une Amérique complètement bouleversée par la chute de la fécondité, et réformée par des fanatiques religieux, où les quelques femmes encore fertiles sont soumises au rang d’esclaves sexuelles.

 

Déclaration des Droits de Defred par Juline

Homme, es-tu capable d'être juste ? C'est une femme qui t'en fait la question ; tu ne lui ôteras pas moins ce droit. Dis-moi ? Qui t'a donné le souverain empire d'opprimer mon sexe ? Ta force ? Tes talents ?

Femme, réveille-toi ; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l'univers ; reconnais tes droits.

Les personnages féminins de romans, représentantes des mères, des filles, des sœurs, constituées en Assemblée internationale, ont résolu d'exposer, dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de la femme, afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs.

En conséquence,l’Assemblée internationale des personnages féminins de romans reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l’Être suprême, les Droits suivants de Defred, personnage du roman de la Servante Écarlate de Margaret Atwood.

 

Déclaration des Droits de Defred par Juline

 

 

Art. 1 – Les femmes naissent libres et demeurent égales entre elles en droits. Nulle ne sera inférieure à une autre à cause de son ordre social.

 

Cette société ressemble fortement à celle de l’Ancien Régime, appliquée jusqu’au 18ème siècle mais abandonnée suite à la Révolution Française, c’est à dire à une société d’ordres, donc très hiérarchisée et inégalitaire. En effet, nous pouvons ici voir diverses catégories de femmes :

- les Épouses, qui sont des femmes mariées à des hommes riches, appelés Commandants. Elles peuvent nous faire penser à des femmes issues de la noblesse, donc qui possèdent des privilèges.

- les Tantes, qui éduquent les femmes qui vont devenir des Servantes écarlates, qui font penser à des bourgeoises.

- les Marthas , qui travaillent en cuisine et s’occupent des tâches ménagères, qui sont relatées au Tiers État.

- les Servantes écarlates, qui sont utilisées pour procréer, qui ont le même rang que les Marthas, le Tiers État.

- les Econofemmes, qui sont des femmes mariées à des hommes de la catégorie inférieure.

Cela nous montre donc le déséquilibre de cette société, que je trouve inapproprié car l’histoire se passe au 20ème siècle, dans une société certes commandée par des fanatiques religieux, mais où les gens sont plus évolués sur la question de l’égalité qu’au 18ème siècle. Les femmes devraient toutes être égales entre elles, mais aussi égales aux hommes.

 

(pyramide de la société d'ordres de l'Ancien Régime, semblable à la société de La Servante Ecarlate)

(pyramide de la société d'ordres de l'Ancien Régime, semblable à la société de La Servante Ecarlate)

source image

 

Art. 2 Nulle femme n’est exceptée ; elle est accusée, arrêtée et détenue dans les cas déterminés par la loi, avec des accusations véritables et prouvables. Les femmes obéissent comme les hommes à cette loi rigoureuse.

 

En effet, les Épouses peuvent accuser les Servantes Écarlates par exemple, par jalousie de ne pas pouvoir avoir d’enfants ou à cause de leur comportement. Ces dernières ne peuvent pas se défendre, et sont soit exécutées soit envoyées aux Colonies, qui est un endroit pour nettoyer les déchets toxiques.

Les servantes n’ont aucun droit et ne peuvent pas rivaliser face aux accusations d’une Épouse, qui elles ne craignent rien. Je pense qu’elles devraient être en isonomie, c’est à dire égales en droits et devant la loi. Ce principe s’applique de même aux hommes, qui sont privilégiés grâce à leurs statuts.

 

sources images : Pixabay et Wikimedia Commonssources images : Pixabay et Wikimedia Commons

sources images : Pixabay et Wikimedia Commons

 

 

 

Art. 3Les femmes issues de ladite basse société ont le droit de propriété.

 

Que ce soit les Marthas ou les Servantes Écarlates, elles n’ont pas le droit de posséder quoique ce soit. Initialement, c’était pour éviter les suicides à base de rasoirs, de limes à ongles, de lacets… mais au final elles ne peuvent même pas avoir de produits basiques comme de l’huile pour le corps, qu’elles remplacent par du beurre volé de leur repas. Elles ne peuvent non plus lire, écrire, avoir des passes-temps comme le tricot ou les jeux de sociétés, qui sont réservés aux Épouses et aux Commandants. Elles ne choisissent pas leur tenue, qui est un uniforme rouge, d'où la servante écarlate. Je trouve cela révoltant car elles devraient avoir ces libertés pour décompresser de leur soi disant travail, celui d’être violée pour procréer.

 

 

source : flickr

source : flickr

 

 

 

Art. 4 – Toute servante ne doit pas dissimuler sa véritable identité, donc ne pas se soumettre à la nouvelle identité et personnalité créées par la société.

 

Je trouve que ce changement obligatoire de prénom et la suppression de nom n’est pas nécessaire. C’est interdire une partie de la vie, la majorité de la vie dans ce cas là, pour se concentrer sur un unique but : l’enfantement. Elles devraient garder leur identité car cela ne nuit pas à leur but, et c’est également bannir leurs souvenirs, leur socialisation … Par exemple, Defred, le nom de l’héroïne,n’est pas son vrai nom, il a été changé. Je pense que cette dissimulation de l'identité est injuste et efface le vrai visage de la personne.

Le lavage de cerveau, infligé par les Tantes, sous façade d’éducation afin de devenir Servantes, est intolérable. Elles renient tous les droits fondamentaux de l’Humain, que ce soit celui de religion, d’opinion… Les Tantes bafouent l’image de la Femme en permanence en la soumettant aux hommes et à la société.

 

source : Pixabay

source : Pixabay

 

 

 

Art. 5Toute femme comme tout homme a le droit de culte, d’expression et d’opinion.

 

La société est gérée par des fanatiques religieux, qui obligent donc à tout le monde à se soumettre à leur religion, le catholicisme poussé à l’extrême. Les normes de société, comme les salutations par exemple (« Sous son Œil » pour se dire au revoir) sont toutes basées selon elle.

Les femmes issues de la «basse société», ici les Marthas et les Servantes, n’ont pas le droit de parler, à part entre elles mais c’est tout de même mal vu, et n’ont pas le droit à la culture, comme lire, écrire, se divertir…

Je trouve cela choquant car ce sont des droits acquis depuis le 18ème siècle, notamment avec la Révolution Française de 1789, qui sont fondamentaux et inaliénables.

source : Wikimedia Commons

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