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Publié par Laureline

On ne badine pas avec l'amour est une courte pièce de théâtre d'Alfred de Musset parue en 1834. L'histoire est celle d'un jeune homme de bonne famille, Perdican, et de sa cousine Camille, qui, après dix ans d'études, rentrent au domaine de leur père et oncle, le Baron, qui les destine l'un à l'autre. Mais Camille refuse ce mariage et veut entrer au couvent. Blessé dans son orgueil, Perdican, pour prouver à sa cousine que son refus l'indiffère, courtise devant elle une jeune paysanne nommée Rosette. Pour le punir de s'être moqué d'elle, Camille prouve à Rosette que Perdican ne l'aime pas. Malgré cette vengeance, le jeune homme persiste dans son projet d'épouser Rosette, et ce, en dépit des protestations de son père. C'est alors que les deux cousins découvrent qu'ils s'aiment et se l'avouent dans l'oratoire, persuadés d'être seuls. Mais Rosette les espionne, cachée derrière l'autel. Désespérée, car elle aime Perdican, elle finit par se suicider. La scène s'achève sur les adieux de Camille à son cousin.

On retrouve dans cette pièce, comme caractéristiques du romantisme :

 

  • Un mélange de comédie et de tragédie. Alors que les échanges entre Rosette, Camille et Perdican, qui forment le triangle amoureux, ont un ton pluôt sérieux, les échanges entre les autres personnages (le père obtus et stupide, le curé gourmand, le précepteur ivrogne et la gouvernante frigide), semblent plus relever du comique burlesque.
  • L'éxagération des passions et des sentiments : le chagrin de Rosette qui la conduit au suicide, la frustration de Perdican qui lui fait tout perdre, le dégoût de Camille qui la contraint à se retirer du monde.
  • Des personnages qui se heurtent tôt ou tard à la désillusion : les trois jeunes gens, mais aussi le père, qui voyait en son fils un jeune docteur sérieux, en sa nièce une jeune fille amoureuse de son cousin, en la gouvernante une femme pieuse et aimable, en le précepteur un homme cultivé et respectable, et en le curé un ami digne de confiance - et qui se retrouve avec un écervelé, une future nonne, une mégère et deux ivrognes sur les bras.
  • Comme Lorenzo, Perdican aime les femmes (il n'est pas libertin, mais presque) et les deux curés, le vin. Et, comme dans Lorenzaccio, la mort et l'annonce de la mort tombent à l'improviste, de manière assez brutale.
  • En revanche, contrairement à Lorenzaccio, la pièce est facilement jouable, parce qu'elle est courte (trois actes) et contient peu de personnages (sans compter le Choeur) ou d'éléments difficiles à mettre en scène ; elle se déroule dans une atmosphère moins sombre : alors que Florence était un lieu urbain où régnait la débauche, on se retrouve ici dans une campagne ensoleillée et joyeuse. Les personnages sont plus vertueux, du moins au départ. Enfin, et ce de par le Choeur qui nous décrit les différentes actions et les différents caractères, le début in medias res est absent.
Lecture cursive - On ne badine pas avec l'amour
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