Il est un pays superbe, un pays de Toscagne, dit-on, que je rêve de visiter avec
mon vieux béret. Pays singulier, parfois noyé dans les averses
lassantes et un soleil furtif mais qui nous montre en retour un agréable arc-en-ciel mis en valeur par un doux ciel gris , tant la chaude et capricieuse fantaisie nous amuse, tant elle l'a délicatement parsemé de végétaux de toute sorte, toute forme, toute
couleur et toute odeur, aussi jolis les uns que les autres.
Un vrai pays
de Toscagne, où tout est beau, coloré, calme, délicieux ; où la
nourriture a plaisir à prendre l'air dans de belles terrasses ; où les gens sont gras et doux a câliner
; d'où la méchanceté, le vent et le bruit
sont exclus ; où le bonheur est
marié au silence ; où la
chaleur elle-même est poétique, grasse et fatigante à la fois ; où tout nous ressemble, calme et tranquille.
Tu connais cette
maladie fiévreuse qui s'empare de nous en revenant de voyage, cette nostalgie du pays qu'on ignore, cette angoisse de ne pas y retourner ? Il est une contrée qui te ressemble,
où tout est beau, coloré, calme et délicieux ; où la musicalité a bâti et décoré une Bretagne du Sud , où le faux sable est doux et chaud pour marcher, où le
bonheur est marié au silence. C'est là qu'il faut aller nager, c'est là qu'il faut aller manger !
Oui, c'est là qu'il
faut aller s'enivrer, rêver et s'allonger des heures dans des champs infiniment grands.
Oui, c'est dans
cette atmosphère qu'il ferait bon vivre, - là-bas, où les gens vivent d'amour et de simplicité, où les réveils sonnent le bonheur avec une plus profonde et plus grande envie de se lever.