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Publié par Mona

 

L'ourson Magnus raconte sa vie.


_______J'ai commencé à réaliser que j'existais quand j'étais déjà enfermé dans une boîte. Je pouvais lancer quelques regards autour de moi, pas plus. En face de moi, sur une étagère, il y avait des dizaines de poupées qui me fixaient, impeccables dans leur robe rose, toutes parfaitement identiques. De temps en temps, quelqu'un arrivait, faisait courir ses doigts sur nos étagères, puis saisissait l'un de nous. C'est comme ça que j'ai découvert qu'autour de moi se trouvait une centaine d'ours me ressemblant. J'étais loin d'être unique, mais je m'imaginais vivre, plus tard, quand quelqu'un m'aurait choisi plutôt qu'un autre, des aventures incroyables. Quelques fois, des enfants se mettaient à hurler dans les rayons, lançant leur ourson en peluche par terre, plantant leurs dents dans ses oreilles.. Je ne voulais pas être l'ourson d'un enfant comme ceux-là, non, je voulais devenir l'ourson le plus chanceux du monde, voyager, rencontrer des gens, être utile.. Un jour enfin, mon tour vint : un jeune homme s'empara de moi, après une longue, très longue hésitation. Il était beau, avec son sourire qui lui traversait le visage, d'une oreille à l'autre. Il m'a longuement regardé, puis, à travers ma boîte, il m'a murmuré : « Tu seras son plus beau cadeau, son meilleur ami.. » J'ignorais de qui il parlait, bien évidemment, mais j'étais d'accord ; depuis des mois que je restais sur cette étagère, je n'avais qu'une envie, être l'ami d'un enfant. Quelques instants plus tard, il m'avait sorti de ma boîte, et me serrait contre lui en montant, tremblant, des escaliers interminables. Je sentais son cœur s'accélérer à chaque marche, et son sourire s'agrandissait un peu plus. Il a enfin poussé une porte, et nous avons pénétré dans une chambre, toute blanche, comme le reste du bâtiment. Dans le lit se trouvait une femme, magnifique, souriant, elle aussi, et, posé sur son sein, à peine plus grand que moi, un enfant. Un petit garçon, minuscule, les yeux clos, avec un petit sourire d'ange. Le jeune homme s'est penché, a déposé un baiser sur les lèvres de la femme, un sur le front de l'enfant, un sur mon museau, puis il m'a allongé près du nourrisson avec ces mots : « Tiens mon petit, mon trésor, mon Asling* : pense toujours à papa en regardant cet ourson.. ». La main du garçon s'est tendue vers moi, ses cinq petits doigts se sont resserrés sur ma patte, et il a ouvert les yeux. Ses yeux, couleur d'ambre, se sont posés sur moi, et, dans un sourire, il les a immédiatement refermés.


_______Des mois ont passés, et jamais je n'ai quitté les bras de cet enfant, ce petit Asling, que je regardais grandir. Un jour, il a dit ses premiers mots. « Magnus », a-t-il murmuré en me regardant. Ses parents se sont demandé d'où venait ce mot qu'ils ne connaissaient pas, et après quelques recherches, j'ai entendu le père dire : « Magnus est un mot latin, il veut dire grand. Notre petit garçon fera de grandes choses.. ». Ayant murmuré ce mot à mon intention, le nom me resta. La mère cousit autour de mon cou un tissu multicolore : le M grenat, le A rose, le G violet, le N orange, le U bleu nuit, et le S jaune safran. Les années passèrent, et chaque jour passé en la compagnie de cet enfant me rappelait les mots de son père :  « Tu seras son plus beau cadeau, son meilleur ami.. ».


_______Un jour cependant, tout bascula, un jour d'été, quelques années à peine après la naissance de l'enfant, dans cette ville d'Hambourg, à laquelle j'étais depuis longtemps habitué, en 1943. Le jeune homme était parti depuis des mois, la mère refusant de dire à son fils où était son père, qu'il appelait chaque nuit en pleurant. La journée était sombre, les gens inquiets, mais la nuit fut pire encore.. Des bruits assourdissants nous réveillèrent, Asling me tenait fort dans sa main gauche, de l'autre, il s'accrochait à sa mère qui cherchait à se cacher, à nous cacher. Des flammes jaillissaient de toute part, des gens hurlaient, pleuraient, d'autres tombaient au sol, sans parvenir à se relever. « Ferme les yeux Asling, ferme les yeux ! » hurlait sa mère. Mais l'enfant gardait les yeux ouverts, fixés sur les visages qui l'entouraient. Puis une flamme passa devant nous, frôla l'enfant et sa mère, s'enroulant dans les cheveux et les vêtements de cette dernière, qui lâcha la main de son fils qui se mit à hurler. Il regardait, les yeux écarquillés, les joues noires de suies, sur lesquelles les larmes formaient de petits ruisseaux, les mains tremblantes, me serrant sur son cœur, la flamme qui se débattait avec la seule famille qui lui restait.. Quelques minutes suffirent à mettre en cendres cette femme irremplaçable, les yeux de l'enfant ne pouvaient se fermer, il se laissa tomber dans les cendres encore chaudes, les éparpillant, comme pour trouver une partie de sa mère que les flammes n'auraient pas avalée.. Ses mains tombèrent alors sur une paire de boucles d'oreilles dorées, qu'il voyait chaque jour briller aux oreilles de cette femme qui lui avait donné la vie. Il me regarda, puis, de ses ongles, arracha les deux boutons qui me servaient d'yeux, et il planta à la place les deux petites renoncules d'or, en me disant « Toi au moins tu n'as rien vu. », puis il s'effondra sur le sol calciné.


_______Des heures passèrent, le calme se fit peu à peu, les gens se taisaient, et s’amassaient autour de nous. Une femme arriva, vêtue de blanc, comme un ange, sortant de nulle part. Elle se baissa, passa la main devant le visage d'Asling, et, sentant son souffle irrégulier, le pris dans ses bras. La main de l'enfant me serrait toujours fortement, sa tête posée sur l'épaule de cette femme inconnue. Elle le déposa à l'arrière d'un chariot, où se trouvaient déjà des dizaines d'enfants, certains conscients, d'autres non, mais tous portant des traces de brûlures. J'étais le seul ourson, mais il y avait, dans les bras d'une fillette en pleurs, une poupée à moitié fondue. D'autres longues heures passèrent, sur les routes caillouteuses, puis plusieurs femmes, toutes vêtues de blanc, pareilles à la première, saisirent chacune un enfant dans leurs bras. Asling fut transporté dans une sorte de salle de bain, où l'on le nettoya, essuyant la suie sur son visage et ses mains. Jamais personne n'a cherché à me séparer de lui. On le plaça ensuite dans un lit, autour duquel une autre femme en blanc tournait sans cesse, apportant des crèmes, des pansements, soignant mon petit maître. Il me tenait toujours fermement, et je sentais ses mains devenir poisseuses, ses nuits étaient agitées, il hurlait et pleurait dans son sommeil, les femmes étaient de plus en plus nombreuses autour de son lit, essuyant son front fiévreux, murmurant des paroles douces. Un matin, il se réveilla calme. Tout le monde autour de lui semblait soulagé, mais ce sentiment disparu bien vite, quand on s’aperçut que cet enfant de cinq ans ne savait plus parler, ne semblait rien reconnaître, ne pouvait même pas répondre d'un signe de tête aux questions les plus simples. Il me tenait toujours contre lui, mais il était incapable de répondre si quelqu'un lui demandait si Magnus était mon nom ou le sien.


_______Des mois plus tard, une jeune femme arriva et regarda avec insistance chaque enfant présent. J'avais déjà vécu cette scène plusieurs fois, et elle me rappelait le début de ma vie, quand les gens traversaient les rayons à la recherche du jouet parfait. Ici, les adultes faisaient la même chose avec des enfants. Cette femme s'arrêta devant Asling, qui, ayant oublié son nom, s'appelait « 734 ». Elle plongea ses yeux dans les siens, puis tendit la main vers moi et tenta de me détacher de l'étreinte de l'enfant. Celui-ci se mit immédiatement à pleurer, et une dame en blanc accouru. Elle expliqua à la nouvelle venue que cet enfant semblait amnésique, à moins qu'il ne soit juste idiot, mais que cet ourson était le seul souvenir de son passé, et qu'il refusait de s'en séparer. Un sourire malsain se plaqua sur le visage de cette jolie jeune femme qui murmura : « Tant mieux, parfait.. Parfait. » avant de déclarer : « Allez, cet enfant est à moi ! ». Elle l'attrapa par la main, le força à se lever malgré ses pleurs, et, après un passage éclair dans le bureau d'une responsable, s'éloigna d'un pas vif, de peur que l'on ne la rappelle, et que l'on ne reprenne l'enfant. L'arrivée à la demeure de cette femme fut difficile pour le jeune garçon, qui, soudainement, découvrait de nouveaux visages. Ils vivaient à deux dans cette petite maison, la femme, Thea, et son mari, Clemens Dunkeltal. Quant à mon petit garçon, il prit le nom de Franz-Georg. Thea était une femme charmante, aimante, qui, chaque jour, apprenait à son nouveau fils à parler de nouveau. Je suivais chacune de ses leçons, posé sur les genoux de Franz-Georg. Il réapprenait assez vite, mais la mémoire ne lui revenait pas, et sa nouvelle maman lui racontait des histoires de famille, dans lesquelles il tenait une place centrale, entouré des frères de Thea, de son père.. Le petit, sans souvenir, ne pouvait que croire à ses histoires, pensant clairement qu'il appartenait depuis toujours à cette famille qu'il aimait tant. Moi seul aurais pu lui dire que c'était faux, si la parole m'avait été donnée. Malheureusement, je regardais cet enfant grandir dans un environnement mensonger. Mais il aimait les personnes qui l'entouraient, et cela avait une grande importance pour moi. Tant pis, qu'il apprenne des histoires familiales qui ne lui appartiennent pas, l'essentiel était qu'il avait trouvé une famille. Il avait effacé de sa mémoire tous les souvenirs de cette nuit d'enfer, tandis que, malgré mes yeux d'or, je revoyais encore souvent des images de cette flamme détruisant tout.


_______Les années passaient, et Franz-Georg grandissait, portant sur ses parents un regard merveilleux. Pour ce père souvent absent à la voix d'or, il avait une admiration sans limite, et pour cette mère parfois trop présente, un amour infini. La vie s'écoulait tranquillement dans cette maison familiale, malgré le fait que j'y sentais quelques mensonges.. Clemens était médecin, mais jamais personne ne pris la peine de dire au petit où son père travaillait, qui il soignait, ni ce qu'il soignait. Peut-être était-il simplement trop jeune pour ce genre de choses. Mais le calme ne pouvait durer indéfiniment, et la petite famille dû fuir. Nous nous sommes dirigés vers le Sud du pays, chacun perdit son identité : ils devinrent Otto, Augusta et Franz Keller, seul mon nom demeura inchangé. Le père se sépara de nous en milieu de chemin : « Je ne peux que vous ralentir, je vous rejoindrai ! » avait-il dit. Après avoir traversé des dizaines de villes dévastées, semblables au souvenir que j'avais de Hambourg, ce soir d'été, nous sommes enfin arrivés dans une petite ville, en ruine, elle aussi : Friedrichshafen. Souvent, la nuit, le petit Franz se réveillait en pleurs, recroquevillé contre moi : les souvenirs remontaient-ils à la surface, ou la vue de ces décombres était-elle simplement trop brutale pour un jeune enfant ? Les jours passaient, et Augusta s'assombrissait, elle racontait pourtant toujours ses histoires familiales à son fils, le soir, pour le rassurer. Un soir d'automne, pourtant, Otto réapparut. Il semblait plutôt être le cadavre d'un homme, mais Franz était heureux, tellement heureux, de retrouver son père. Des plans se remirent à germer dans l'esprit des parents, et, un jour, Otto se changea en Helmut Schwalbenkopf et parti vers le Mexique, où nous devions, plus tard, le rejoindre. Mais l'annonce de sa mort nous arriva peu de temps après, Franz avait neuf ans et son père avait disparu sous un autre nom encore. Je restait constamment accroché à la main de Franz, pour qui j'étais le seul ami, le seul souvenir du passé dont il avait tout oublié..


_______Cependant, lorsque Franz, âgé de bientôt treize ans, était à l'école, je reste enfermé à la maison, avec Augusta, qui devenait chaque jour de plus en plus sombre. Un matin elle s'empara de moi, me passa sous l'eau, m'enroula dans un torchon, me pressa pour me sécher, puis détacha les renoncules de mes yeux, les planta sur le dessus de mes pieds, et les remplaça par deux roses en cristal. Pour finir, elle me mit dans une valise, au milieu des habits pliés de Franz. Le jour où se dernier me sorti de là, il s’appelait Adam et me parlait anglais. Je ne connaissais ni la maison ni les gens qui l'entouraient. Comme pour m'empêcher de voir cela, il détacha le tissu portant mon nom, et me banda les yeux avec. Il semblait avoir grandi et compris beaucoup de choses.


_______Des années plus tard, il me ressorti enfin du placard dans lequel il m'avait enfermé, enveloppé dans un tissu. Le mouchoir sur mes yeux avait été gagné par l'humidité, les petites roses de cristal étaient recouvertes d'une sorte de croûte, et je ne pouvais pas voir le visage du garçon. Cela ne dura qu'un instant : je senti ses doigts arracher les boucles d'oreilles, et replacer sur mon visage cotonneux les deux renoncules dorées. A le voir, à l'entendre, il devait être âgé d'une vingtaine d'années, j'avais donc passé plus de cinq ans enfermé dans ce placard, sans rien voir ni rien entendre. Où était-il, et avec qui, je n'en savais rien. Toujours était-il qu'à partir de ce moment, il portait mon nom. Nous avons quitté l'Angleterre pour les Etats-Unis, accompagnés d'une femme magnifique, May, dont mon grand Magnus semblait amoureux. Quant à moi, j'étais encore tombé dans l'oubli, mon pelage s’abîmait et mon ami s'éloignait. Je me déplaçais de valise en valise, sans savoir où j'étais, ni qui entourait Magnus. Un jour, enfin, il me sorti de sa malle et me posa sur une étagère, comme à mes débuts, mais caché dans une armoire. Étais-je pour lui un souvenir douloureux du passé, ou était-ce devenu honteux pour ce jeune homme d'afficher chez lui une peluche ? Il vivait seul dans un petit appartement, qui, je crois, se trouvait à Londres. Pourquoi était-il revenu, je l'ignorais. Qu'était devenu cette femme qui semblait le rendre heureux ? Il lui arrivait parfois de me regarder, il me questionnait en un regard, et j'aurais aimé lui donner toutes les réponses. Je lisais dans ses yeux qu'il avait découvert une bonne partie de la vérité, au sujet de sa famille, mais il manquait encore des pièces à son puzzle, et je restais muet. A travers la porte de cette armoire, j'entendais parfois la voix d'une femme, ils parlaient allemand, et cette langue sonnait bizarrement à mes oreilles, elle semblait même faire siffler mon oreille brûlée, comme si les souvenirs ressortaient.


_______Un jour, le silence se fit dans le petit appartement, plusieurs jours durant. Puis je me retrouvai dans une valise, et me voici transporté dans un autre appartement encore, dans lequel j'entendais parfois la voix de Magnus, mêlée à celle de la femme qui lui parlait allemand, à Londres. Les années passèrent, et puis, un jour, je sorti enfin de là. L'appartement était rempli de cartons, mais Magnus et sa belle semblaient heureux. C'était la première fois que je voyais le visage de cette jeune femme, et pourtant j'étais sûr de l'avoir déjà vue, quelques années auparavant. J'étais adossé à une bouteille, posé sur une nappe blanche. Je commençais à me faire vieux, ma tête n'était plus très droite et penchait sur mon épaule, mon museau était abîmé, mon pelage rêche, mais j'étais heureux d'assister à nouveau aux événements de la vie de mon grand garçon. Et ce jour semblait être un grand jour. Autour de mon cou, le mouchoir avait disparu, remplacé par une cordelette au bout de laquelle était accroché un petit sac en velours. Une fois la bouteille vidée, Magnus y mit une fleur, blanche, comme la nappe. Puis il détacha de mon cou le petit sac et le tendit à la demoiselle avec un sourire. Ce sourire, c'était le même que celui de son père, à sa naissance. Mes espérances s’avéraient vraies ; ce jour était un grand jour. Dans le sac se trouvait une bague, sublime. Après l'avoir passé au doigt de sa douce, ils sortirent tous deux dîner.


_______Les heures, les jours, les mois, les saisons passèrent, et personne ne revint.. La fleur avait perdu ses pétales, ma tête en était parsemée, le reste de mon corps était couvert de poussière. Je restais là sans bouger, à attendre que quelqu'un vienne. Je ne savais même pas dans quelle ville je me trouvais, ni le nom de la femme qu'aimait Magnus. Était-il parti faire sa vie avec elle, m'avait-t-il oublié, moi, son meilleur ami ? Enfin, le voilà ! Mon Magnus était de retour ! Un vent froid s'engouffra dans la pièce, je le regardai à travers les pétales dont j'étais coiffé : il avait vieilli, c'était un homme, en âge d'être père plusieurs fois, mais il était seul, s'appuyant sur une canne. Il rassembla tous les vêtements de sa fiancée et s'en alla. Quand il revint, son visage était encore plus sombre. Il prit dans deux sacs les rares choses qui lui restaient, puis ferma définitivement la porte de cet appartement. Je me retrouvai enfermé, à nouveau, entre des livres, des lettres, et ce qui me semblait être un masque. Nous voilà partis pour un voyage, un nouveau, dont j'ignorais la destination. Tout comme lui, finalement.


_______J'ai passé trois ans posé sur une étagère à l’intérieur d'une armoire, sans savoir où j'étais, ni même si mon maître était près de moi. Je sentais ma tête pencher de plus en plus, le cuir de mes pattes et oreilles se craqueler. Les mites avaient achevé le travail de décomposition, aidées des souris. Je ne ressemblais plus à grand chose quand Magnus me prit à nouveau dans ses mains. Je n'y restai de toute façon pas longtemps : quelques minutes plus tard, je flottais sur les flots calmes d'une petite rivière, la tête tournée vers le soleil, les rayons se perdant dans l'or de mes yeux.


_______J'ai vécu près de quarante-cinq ans. Longue vie pour un ourson en peluche. Une bonne partie de cette vie s'est déroulée dans des placards ou des valises, peut-être même plus de la moitié. Mais mon souhait s'est réalisé : j'ai été l'ami, le confident, j'ai partagé la vie, les joies et les peines d'un enfant devenu grand. Mon petit Asling, mon plus grand rêve.

 


 

*Asling, nom islandais, signifiant « rêve ». J'ai choisi ce nom pour sa signification, et aussi pour le L au milieu. (cf Fragment 28) 

 

(Et merci à ceux qui sont arrivés jusqu'ici..)

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