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Publié par Erell

Fait divers - La mort d'un Kanak à l'Exposition Coloniale !

La fin tragique de deux Kanaks

 

échappés de l’Exposition Coloniale

 

Fait divers - La mort d'un Kanak à l'Exposition Coloniale !

Ce lundi 13 mai 1931, à Paris, s’est terminée la course poursuite des kanaks qui s’étaient enfuis de l’Exposition Coloniale. Elle a entraîné la mort d’un des deux Kanaks et l’arrestation du deuxième et d’un homme blanc s’étant interposé. Nous vous retraçons les événements, minute par minute.

 

8h00 à Vincennes : Un groupe de révoltés bloquent la route de la Côte des Somalis. Ils dénoncent les conditions de vie que subissent les peuples se trouvant dans l’Exposition Coloniale.

 

8h02 : Les fugitifs se nommant Badimoin et Gocéné, deux kanaks provenant de la Nouvelle-Calédonie, profitent de cette distraction pour pénétrer dans le bureau du Haut-commissaire du zoo.

 

8h04 : Ils sont repérés dans le bureau du dénommé Grimaut et de son supérieur. Ils demandent agressivement aux deux hommes d’appeler l’administration des chemins de fer pour programmer un train, afin de rejoindre l’autre groupe de Kanak se trouvant en Allemagne. Le haut commissaire appelle la sécurité.

 

8h06 : Lors de l’arrivée des forces de l’ordre, Gocéné et Badimoin décident de s’enfuir par la fenêtre mais tombent nez à nez avec deux policiers qui ordonnent aux fugitifs de s’arrêter. Les deux kanaks n’écoutent pas et courent en direction de l’Exposition, ayant pour objectif d’atteindre la grande route de la Croix rouge.

 

8h07 : Un des deux policiers tire sur Badimoin et le tue. Alors que le policer met en joue Gocéné, un inconnu, se prénommant Francis Caroz, s’interpose entre les deux. C’est la fin de la course-poursuite.

 

8h09 : On arrête Gocéné et Francis Caroz.

 

Situation actuelle : Les deux hommes sont incarcérés en attente d’un procès. Francis Caroz risque trois mois de prison pour rébellion contre les forces de l’ordre dans l’exercice de leur mission et Gocéné risque quinze mois de prison. Il sera renvoyé en Nouvelle-Calédonie à la fin de sa peine.

 

Pour clôturer ce fait divers, nous avons récolté deux témoignages de personnes étant présentes lors de l’exécution du Kanak Badimoin :

 

Marie* : «Le policier a crié aux cannibales de lever les mains en l’air et de s’arrêter sinon il serait obligé de tirer et ils n’ont pas écouté et se sont enfuis. Ils se dirigeaient vers la grande route de la Croix rouge où se trouvaient des milliers de personnes, ils étaient dangereux et le policier n’avait pas d’autre choix que de stopper leur route ! »

 

Pierre*: « Ils étaient inoffensifs, ils couraient juste pour leur liberté et le policer à tué un des deux ! J’ai vu qu’un policier allait tuer l’autre kanak qui n’était pas dangereux lorsque qu’un homme s’est interposé. Les policiers ont arrêté le Kanak et l’homme s’étant interposé. Je l’ai déjà croisé, je crois qu’il se prénomme Francis Caroz. C’était une scène surréaliste ! »

 

*Les prénoms ont été changés

 

 

Sources :

Cannibale, Didier Daeninckx

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