Centon - Paul Laborde
Olympe,
tu es le ventre de ma confusion
ta fragilité me gouverne
tu brûles de me dépasser
tu es l’éternité recommencée d’un jour
tu es la marge de mes efforts
Ton corps est frêle mais il ne se brise pas
qu’il est difficile d’atteindre ta douceur
tu es ma lune interrompue
je m’endors contre ton idée
ta place m’appartient
je ne te crois pas
que se joue-t-il quand tu t’endors
j’ai perdu le sens de mon visage
tu marches sur le dos de tes inconséquences
je ne sais pas où l’avenir te conduit
je crains ta cécité
où es-tu ?
si tu nous comprends, crie.
Pour cette contraction, j’ai choisi de prendre la première phrase venant après l’éternel « Olympe » des poèmes de Paul Laborde dans Olympe, l’ignorée (de son poème page 14 à son poème page 30) car je trouve qu’à elles toutes ces phrases forment quelque chose d’autre avec tout autant de logique et de merveilleux. Quelque chose où l'amour est à la fois trop et pas assez : trop fort, trop beau, trop submersif* - et tellement onirique - mais qui laisse aussi place à l'insécurité, l’obsession et la douleur.
*qui submerge
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