Sonnet - Béni
À la couleur d'un cil, cherche l'imaginaire
Obscur ou tangible. Et là, un sacristain !
Main dans la main, croulons sous les phrases binaires
Noir. Vert. Que son son raisonne, fils de putain
Croisé de lys, d'aubépine, et peint de satin
Un cortège se moule en linceul de linaires
Cours à l'aveugle, enfant ! Trouve en mon sang mutin
Quelque'chose un peu comme une flaque où l'on n'erre
Pas. Qui retentit, se multiplie, s'embellit
Et vin. Comme un phare hanté de terce feux
Larmoyant et s'égrènant peureusement. Lis
Dans ses rides allées ma pieuse candeur.
Enfin l'on recouvre, un peu, je crois, l'enfeu
Par des fleurs perdues dont on rêve l'odeur.