Ethnologie - La religion des amérindiens
Amérindien est un terme utilisé pour décrire toutes les tribus des indiens d’Amérique. On en comptait plus de 180. Ces tribus avaient chacune une religion propre, car elles avaient chacune leur interprétation du monde surnaturel et de la place qu’occupe chaque individu.
Plusieurs groupes croyaient en l’existence d’un Grand Esprit ou d’un Grand Mystère supérieure. Par exemple, le Wakan Tanka des sociétés des plaines et le Kitchi Manitou des Algonquins de l’Est. Pour ces tribus, cet esprit est généralement bénéfique mais s'il n’est pas traité comme il le faut il peut devenir dangereux.
Pour les indiens, leur monde n’est pas uniquement habité par des hommes et des animaux, il y a aussi une force magique invisible qui habite chaque aspect de la nature : minéraux, végétaux, animaux. Les divinités amérindiennes étaient associées à un aspect particulier de la nature comme un animal ou à une force naturelle comme une saison car souvent cette force magique prenait l’apparence d’un animal ou d’un végétal.
Un grand nombre de tribus croyaient que les plus Grands Esprits résidaient dans un Monde Supérieur. Certaines tribus pensaient que des images contenues dans ce Monde Supérieur venaient sur Terre pour devenir des hommes, tandis que dans d’autres tribus, ils pensaient que les hommes avaient rampé pour sortir des cavernes profondes du Monde Inférieur ( qui est un monde où les âmes y restent enfermées pour l’éternité).
Les amérindiens avaient, également, créés des mythologies. Elles étaient aussi nombreuses que les tribus. Il est donc impossible de toutes les lister. Cependant, il y a trois types importants de mythologie qui se retrouvent dans plusieurs tribus.
Tout d’abord, il y a les mythes en lien avec la création. Dans ces mythes, on trouve le mythe du Plongeur Terrestre. Il y est raconté que le Grand Esprit ou le Transformeur plonge ou ordonne aux animaux de plonger dans les eaux originelles pour retirer la boue avec laquelle il fabrique la Terre.
Il y a, ensuite, les mythes du Décepteur (Trickster) qui donne, souvent mais pas toujours, au Transformeur les traits d’un personnage comique (comme une grenouille dans le plateau colombien ou un coyote chez les Pieds-Noirs) qui vole la lumière, le feu, l’eau, la nourriture, les animaux et les hommes et les perd ou les lance à l’aventure pour créer le monde.
Finalement, il y a les mythes relatifs au Héros Culturel. Dans ceux-ci, il est raconté que le Transformeur apparaît sous la forme d’un être humain ayant des pouvoirs surnaturels et grâce à des exploits héroïques amène le monde à ce qu’il est aujourd’hui. Par exemple : il y a le Glooscap des Micmacs, des Malécites et des Abénakis.
Dans La Controverse de Valladolid, les sacrifices humains sont de nombreuses fois énoncés : "Dans le cas des sacrifices humains" (page 94), "Eux qui sacrifiaient à leurs idoles des miliers, des dizaines de milliers de victimes !" (page 97), "les sacrifices sanglants" (page 105),... Ce fut le principal argument de Sepulveda : comment un individu avec une âme peut-il sacrifier ses frères ?
Ces sacrifices étaient pratiqués par certaines tribus comme les Aztèques au nom de leurs dieux. Par exemple , la déesse-terre, Tlaltecuhtli, a besoin de cœurs humains et d’être arrosée de sang pour pouvoir fournir des fruits toute l’année. Le dieu soleil a besoin de sang pour pouvoir se déplacer ou même le dieu de la pluie, Tlaloc, a besoin de sacrifices pour éviter la sécheresse ou les inondations.