Transformation - Gilles Baudry
Les brumes peuvent bien prendre le voile, ouater les abers de leur gréement, les îles se tenir au large. Les arbres ont beau se mettre au vert, porter leurs racines aériennes de lisières en clairières, les pluies nous regarder de travers. Les nuages s'embuer de nos larmes, les nuits fourmiller de clins d'œil . Les sources chuchoter que les chemins vicinaux finiront par se séparer à l'amiable. Passants trop pressés pour vous attarder, souffrez que je vous dise : tout ici tient de la permanence et du miracle.