Le testament de Joachim Goriot
Voici, pour se souvenir de ses dernières volontés, le testament du père Goriot....
Ceci est mon testament qui révoque toutes dispositions antérieurs.
Je soussigné Goriot Jean Joachim,
Né en 1750 à Paris, domicilié à Paris rue Neuve Sainte Geneviève pension Vauquer.
Je lègue à mes deux filles Delphine et Anastasie le peu d'argent qui me sert à vivre : douze cents francs de rente viagère. En revanche, mon argent perpétuel servira à l'appartement de ma chère Fifine. Je leur lègue aussi les seules choses qu'il me reste : mes boucles en argent ainsi que les premiers six couverts qu'il m'ait été donné dans ma petite vie. Prenez tout ce qu'il me reste, mes filles, tout ce qui vous rapporte à moi. Tout ce qui vous donne une meilleure vie. Je n'ai rien d'autre hélas ! A part tout l'amour que je vous porte et que j'aurais voulu vous transmettre.
Fait à Paris le 26 Février 1819
Jean Joachim Goriot