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Publié par Caroline

Le recueil Elle va nue la liberté, de Maram al-Masri de mai 2013, est un recueil qu'on pourrait qualifier de réel et dévastateur. 

J’ai beaucoup aimé ce recueil, en particulier pour ce que ça m’a apporté, et ce que celui-ci m’a fait comprendre. Nous savons peu de la réalité de la guerre qui touche un pays qui nous paraît lointain. Ce n'est qu'à travers la télévision, que nous percevons ce phénomène belliqueux qu'est la guerre. Nous ne la vivons pas. Mais, quelque part, des milliers de personnes se retrouvent coincées entre les « 4 murs » d'un territoire enchevêtré. Des milliers de personnes vivent et vivront toute leur vie avec ce souvenir, ce cauchemar et même-ci, celle-ci se décider à s’arrêter un jour. À travers son recueil, Maram al-Masri, veut d'une certaine façon nous faire découvrir, à nous lecteur, les horreurs de la guerre telle qu'elle est toujours aujourd'hui. 

Il y a ceux qui naissent en sécurité, promis à un bel avenir sur un chemin déjà tout tracé et d'autres qui naissent avec un avenir incertain, sur un chemin semé d'embûches. Elle raconte l'horreur d'une vie d'enfant vivant parmi les bombes et les fusillades, et des parents qui se battent pour leur promettre une meilleure vie. « Elle passe avec ses enfants accrochés à ses bras. Ils tombent sur son chemin. Elle pleure mais elle avance. »

Maram al-Masri écrit ce recueil en hommage aux victimes de ses guerres, de plus en plus nombreuses chaque jour. Elle veut montrer le courage de ces personnes qui vivent dans l'insécurité, mais qui malgré tout, malgré le souvenir qui restera si cette guerre s'arrête un jour, continuent d'avancer, pour leur famille, malgré la douleur, pour ceux qu'ils restent, pour l'espoir qui malheureusement s'évapore de jour en jour. « On brise ses pieds mais elle avance. On coupe sa gorge mais elle continue à chanter. »

Ce poème m’a fait prendre conscience que nous sommes nés avec de l’or entre les mains, l’or d’être un pays libre où ni les mots « bombes » ou « peur » ne résonnent dans nos oreilles. Nous ne réalisons pas la chance qu’est d’être libre, car ce mot devient pour nous presque banal. Mais nous ne pensons pas à ceux pour qui, ce mot est encore inconnu. Alors, pour avoir écrit un tel poème, pour m’avoir fait prendre conscience du sens réel des mots, pour m’avoir ouvert les yeux, merci Maram al-Masri.  

 

Appréciation - Maram al-Masri
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