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Publié par i-voix

 

En 1913, un mois avant la publication d’Alcools, Guillaume Apollinaire fait paraître un livre de critique d’art : Les Peintres Cubistes, Méditations esthétiques. C’est en effet un poète passionné par la peinture, ami des artistes les plus novateurs, curieux des mouvements avant-gardistes de son époque. Il en subit l'influence et participe lui-même à l’explosion des formes et des langages. Peintres de la mouvance cubiste ou proches d'elle : Georges Braque et Pablo Picasso, Juan Gris, Fernand Léger, Robert Delaunay, Sonia Delaunay, Francis Picabia ...

Les œuvres cubistes représentent des objets, lieux ou personnages décomposés et recomposés, découpés en de multiples facettes, comme si l'artiste multipliait les différents points de vue. Le cubisme aime les formes géométriques et les sujets sont souvent empruntés au quotidien.

« Le cubisme est l’art de peindre des ensembles nouveaux avec des éléments empruntés non à la réalité de vision, mais à la réalité de conception. » (Guillaume Apollinaire)

Dans les années 1910–1914, le cubisme évolue. Braque et Picasso font usage de nouvelles techniques, notamment le collage :

  • des « papiers collés » = formes de collages où l’on n’utilise que des papiers (papier de couleur, papier peint, journaux découpés) qui sont intégrés à une œuvre sur support papier ou carton à laquelle sont ajoutés des dessins
  • des collages où on trouve des fragments de papier et parfois des « objets trouvés », c’est-à-dire des éléments du quotidien (thermomètre, règle, cartes de jeu, programme de spectacle, miroir…) qui sont intégrés à des œuvres peintes ou dessinées
  • des assemblages en trois dimensions, comme l’œuvre sur carton La guitare de Picasso (1912)

Le mode de création artistique qu’est le collage  inspirera d’autres mouvements comme le dadaisme, le surréalisme, le futurisme …

 

George Braque - Violon et pipe, le quotidien (1913)

George Braque - Violon et pipe, le quotidien (1913)

 

 «  Deux étapes caractérisent le processus de fabrication d'une œuvre collagiste : celle de la déconstruction (Chaos) et celle de la reconstruction (Ordre).

  • le chaos : Dans un premier temps, l’artiste puise et sélectionne au cœur de la réalité un ensemble de morceaux hétéroclites. Il prélève, découpe, ampute. Parfois, le hasard de la trouvaille ou l’accidentel accompagnent sa récolte.
  • l'ordre : Dans un second temps, il assemble (sans chercher forcement un ordre préétabli) et met en rapport (de manière conflictuelle) les « pièces de ce puzzle ». Il les juxtapose, les superpose, les mixe.

Ainsi, les morceaux de réel, arrachées à leur univers habituel, sont insérés (sans toutefois perdre leurs propriétés originelles et leur mémoire), au sein d’une nouvelle structure. » (Source Espace Art Collège Monsieir Fauvel)

 

Pablo Picasso - Violon (1912)

Pablo Picasso - Violon (1912)

On peut peindre avec ce qu’on voudra, avec des pipes, des timbres-poste, des cartes postales ou à jouer, des candélabres, des morceaux de toile cirée, des faux-cols, du papier peint, des journaux.

Guillaume Apollinaire, 1913

Juan Gris - Le livre (1913)

Juan Gris - Le livre (1913)

 

DEFI

 

Et si on faisait du copier-coller

un geste créatif d'appropriation ?

 

 

MISSION

 

Partager sa lecture du recueil d’Apollinaire par des i-collages : des collages numériques  autour de poèmes choisis, des créations d’inspiration cubiste et d’appropriation personnelle.

 

Présentation - i-collages

 

ATTENTES

 

  • 2 créations individuelles
  • 2 i-collages sur 2 poèmes différents
  • 2 poèmes autres que ceux étudiés en classe 
  • 2 poèmes de longueur et de thème différents
  • 2 élèves maximum par poème (choix à indiquer dans le tableau d’inscription sur Pearltrees)

 

CONTENU

 

L’i-collage doit comprendre des matériaux de natures diverses :

 

A- IMAGES : dessins et/ou photos personnelles inspiré.es du poème

 

B- TEXTES :

  1. FULGURATION = Vers du poème préféré
  2. CONTRACTION = Fragments du poème découpés et réassemblés
  3. INSPIRATION = Un ou plusieurs vers originaux inspirés du poème

 

C- SONS :

  1. LECTURE : enregistrement d’une lecture à voix haute d’un extrait du poème
  2. CRÉATION : message laissé par vous lecteur-lectrice sur le répondeur du poème et adressé à lui pour lui transmettre impressions, réflexions, interprétations …

 

D- HYPERLIEN : association du poème avec un tableau, un film, une musique, un autre poème …

 

Présentation - i-collages

 

A venir :

déconstructions et recompositions,

poétiques et numériques,

par les sujets lecteurs cubistes i-voix ...

 

Si ce sont les plumes qui font le plumage, ce n’est pas la colle qui fait le collage.

Max Ernst, 1937

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