Florilège - Nawal
Voici 5 phrases de Nawal
que nous garderons en mémoire...
Lorsque Nawal prononça ces mots, elle avait 14 ans, et se trouvait dans une forêt avec Wahab, celui qu'elle aimait. Elle lui annonça qu'elle était enceinte. Elle était heureuse car elle allait mettre au monde un enfant avec l'homme qu'elle aimait, et malheureuse à la fois, car la relation qu'elle entretenait avec Wahab était interdite, et ils ne pourraient plus se cacher.
En pleine guerre, Nawal (40ans) et Sawda découvrirent le local, où le journal était imprimé, en sang. Il y avait de l'encre, du papier et des corps morts gisant sur le sol. Elles comprirent qu'on était à leur recherche. Nawal, déboussolée, essaya de trouver une solution, pour se réfugier dans un endroit sûr, et dit : "Il faut rester lucide. Voir clair. Faire comme les anciens : essayer de lire dans le vol des oiseaux les augures du temps".
Nawal (40ans) et Sawda fuiyaient la guerre sanglante du Liban. En retournant au camp, elles ne s’attendaient absolument pas à ce qui allait leur arriver... Les miliciens avaient rasé le village. Hommes, femmes et enfants avaient été torturés et tués de manière atroce. Sawda perdit alors le contrôle de ses émotions, et voulut se venger sans réfléchir. Mais son amie Nawal garda son sang froid, et lui dit : "ce jeu d'imbéciles se nourrit de la bêtise et de la douleur qui t'aveugle".
Après que les deux amies aient découvert le massacre des miliciens, Nawda (40 ans) établit un plan pour se venger. Elle dit à Sawda qu'elle allait partir seule pour tuer le chef des miliciens, Chad. Sawda ne voulait surtout pas la laisser partir et tenta de la retenir. C'est là que Nawda dit : " Et dans une situation comme la nôtre, il y en a qui vont mourir et d'autres non. Alors ceux qui ont déjà aimé avec passion doivent mourir avant ceux qui n'ont pas encore aimé". Cela signifiait que Sawda ne devait pas mourir maintenant, elle avait encore des choses à découvrir et des gens à aimer, alors que Nawda était déjà tombée amoureuse de Wahab, elle avait déjà vécu beaucoup de choses, elle pouvait donc partir seule affronter Chad et mourir.
Nawal avait 60 ans et témoignait devant les juges. Elle s'adressa à Abou Tarek, son agresseur et lui dit que beaucoup de ses hommes le craignaient. Des hommes horribles qui craignaient un homme horrible, était-ce possible? C'est la question que se posait Nawal. Dans cette citation ("Comment un cauchemar peut-il craindre un cauchemar?) elle qualifiait Abou Tarek et ses hommes de cauchemars.