Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Pages

Archives

Publié par Kathleen

    Si j'ai bien compris, le but de cet article est de rendre compte du spectacle de 2 heures 45 du metteur en scène Christie Letailleur qui est une adaptation théâtrale des Liaisons dangereuses de Laclos afin de proposer la représentation, le regard que nous avons eu, personnellement, sur cette pièce.

 

    Pour moi cela passe par un élément qui de la mise en scène qui nous a le plus marqué et dont on se souvient particulièrement, par exemple en se faisant une réflexion à soi-même dessus. Cet élément est pour moi l'incroyable jeu de lumières que l'ont retrouvent tout au long de la pièce de théâtre.

 

    Tout d'abord il y avait un changement de luminosité en fonction du moment de l'action. Dans certaines scènes qui étaient censées se dérouler durant la nuit les lumières étaient même éteintes avec comme seul éclairage des bougies que les acteurs déplaçaient ou déposaient eux-mêmes. Cela donnait un effet de réel supplémentaire.

 

 

Lumières - Les Liaisons dangereuses

 

     Ensuite selon l'ambiance on pouvait remarquer un changement de couleur. Plus froide pour les scènes où les personnages restent distants, variant plus vers le rouge quand l'ambiance était plus intime. La tension de l'intrigue était d'autant plus palpable avec ce changement de luminosités et/ou de couleurs. De plus, il y avait une recherche dans les surfaces éclairées dans de nombreux moments qui venaient renforcer cette idée de tension. En effet parfois seulement un acteur ou deux étaient éclairés, avant ou après avoir agrandi le cadre au quart, à la moitié de la scène. En plus de créer du suspens, on ressentait un certain rapprochement des personnages entre eux ou avec nous. On peut aussi retenir les essais de suggérer un paysage état d'âme en créant par de simples jeux de lumières une tempête ou une averse. On peut également admirer le jeu des lumières derrière le décor en lui même. Un personnage passe derrière une fenêtre sur un fond rouge sombre ou la marquise sort par la porte principale qui lui offre un chemin d'une lumière vive comme à la toute fin par exemple. 
 
     Enfin, de nombreuses fois la metteur en scène a joué avec les ombres. Une scène en particulier a retenu mon attention : il s'agit d'un monologue de la marquise de Merteuil au vicomte de Valmont. Pendant cette réplique particulièrement longue la marquise avait 4 ombres (2 sur chaque murs), mais ce n'était que l'ombre du haut de son corps, tandis que le vicomte n'en avait aucune. Selon moi, cette multiplication des ombres est une démonstration de sa supériorité écrasante, du fait de son rôle de marionnettiste, de maître du jeu, mais aussi une preuve des nombreuses facettes qu'elle a dans cette pièce de théâtre. Elle en change selon le personnage avec qui elle parle et prend tantôt celle d'une libertine puissante et dangereuse ou d'une amie digne de confiance et dont les conseils sont bons à écouter. Si on observait bien on pouvait aussi observer un rapprochement ou un éloignement des ombres des personnages selon ce qu'il en train de se passer. Par exemple, deux personnages se font face mais leurs ombres sont dos à dos, ou encore deux personnages marchent l'un vers l'autre mais leurs ombres se croisent et s'éloignent. Les ombres dans ce spectacle est d'après moi le reflet de l'âme des protagonistes. 
 
     En conclusion, je trouve que beaucoup de sentiments et d'impressions que le spectateur peut ressentir sont crées par ce jeu impressionnant et important des lumières. Cela renforce l'ambiance et les péripéties de l'intrigue pour nous faire sortir de la salle encore plus abasourdis. C'est une partie de la mise en scène que j'ai beaucoup apprécié. 
 
 
 
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article