Florilège - Livres enrichis 2017-2018 1
Un livre a deux auteurs : l'écrivain et le lecteur.
Louise, Louise,
Tu te bats avec l'espoir d'enfin comprendre ce qui t'entoure.
Le tourbillon ne cesse de t'emporter, encore et toujours.
Je ne trouve pas les mots pour te susurrer,
Au creux de ton âme, ta beauté.
Louise,
Le brouillard met du temps à se dissiper,
Ne perds pas ton souffle, tu es si près.
Mais revenons à cette grande capitale, de cet immense pays français, à l’intérieur de cette gigantesque Europe. Car oui j’ai appris que les français sont très fiers de leur magnifique pays. Ils en font sans cesse les louanges qu’ils crient sur tous les toits, choses que nous ne connaissons pas dans notre Inde si discrète. Cette ville est absolument folle : elle crie avec ses sirènes, court avec ses habitants pressés, roule avec ses inarrêtables taxis, vole avec ses multiples avions.
(…)
Les Français peuvent parfois se montrer comme des êtres étranges par leurs attitudes presque sauvages. Ainsi je me promenais à mon rythme dans les rues de Bordeaux, je vagabondais en regardant l’architecture quand une dame s’est vivement écartée de moi, trébuchant presque à mes pieds. Interloqué, je l’ai suivie et rattrapée pour lui demander si elle allait bien, mais elle a vivement arraché ma main de son bras en criant quelque chose comme « Lâche-moi, pauvre étranger ! » Surpris, j’ai reculé et elle est partie en courant.
Cet épisode confirme mon opinion : certains Français sont explicitement racistes. Ils veulent conserver un pays « blanc », comme ils disent, au détriment de la liberté de chacun. Cette femme par exemple m’a pris pour un sauvage, un animal, et non comme un homme digne de ce nom. Ils ne désirent pas découvrir de nouvelles cultures et diversifier leurs points de vue conformés par l’ethnocentrisme. La société française est inégalitaire, c’est pourquoi racistes deviennent des citoyens français.
J’ai compris un soir que la colombe blanche qui vole au-dessus de leur pays est menacée par ces idéologies qui mèneront à de nouveaux conflits.
(…)
Bribes insomnie
Tourne ma tête
Ma tête tourne
Ils demandent pourquoi on pleure, ils nous disent que tout va bien, qu'il faut être heureux
J'ai beau cogner dans le miroir quand mon esprit est malade, mon cœur se raille dans ma poitrine
Façade gaie mais c'est tout, à l’intérieur chaos, filet de cicatrices, boule de sentiments incompatibles
Explose ensuite puis crie, mal pour un bien je sais pas mais ça soulage
Pensées qui chamboulent, à la marée haute, des rires ou bien des pleurs
Difficile d'écrire quand tout un tas de Rimbaud ont exprimé avant nous
Essayer mais ne jamais réussir
Je quitte le réel, le rêve est plus doux
Ma tête endormie
Endormie ma tête
Ils sont humains. Ils ont commis des délits, des vols, des viols, des violences. Sur leur mère. Sur leur enfant. Sur leur voisin. Ils sont hommes. Elles sont femmes. Ils sont alcooliques. Ils boivent. Ils fument. Ils se droguent. Stupéfiants. Ils ont glissé. Ils ont ripé. Ils ont chuté. Du. Mauvais. Côté. De la. Barre. Des criminels. Des repentis. Des récidivistes. Ils ont un casier. Ils ont des antécédents. Ils n'ont rien. Ils sont pauvres. Ils sont seuls. Ils sont malheureux. Ils ont une famille. Par hasard. Par vengeance. Par envie. Par nécessité. Par appât du gain. Par peur. Ils s'entre-déchirent. Ils se tuent. Blessent. Trauma. Humains. Justice. Arrêtés. Témoins. Condamnés. Écroués. Prison. Une vie gâchée. Une vie abîmée. Une vie transformée. Une vie s'est arrêtée. Changement ?
Pour m'amuser, j'ai pris un albatros,
grand oiseau marin,
qui me suivait paresseusement
alors que je marchais sur les routes.
Dès que je l'ai posé au sol,
ce fier, qui ne le faisait plus,
a laissé ses grandes ailes
traîner à côté de lui.
Le soupir d’un clin d’œil
Un lointain passage, une ombre aussi vive qu’un mirage. Une idée en image un souvenir qui fait des ravages. Une hirondelle belle. Qui s’envole batifole. Sur les corps qui s’amoncellent. Un mariage avec la mort jusqu'à la fin de la vie. Ne plus assez respirer pour l'accomplir et dans un soupir s'effondrer. Dans la mort imminente du corps malade, une tension palpable dans une nouvelle terrifiante. Un pas plus près un goût de liberté. Un instant d’après le temps allongé. Il suffit simplement de se tourner et retourner le tout, d'un coup.
Elle court
Sans remords
Devant le chat s'agite
Rires innocents
Le soleil fait briller ses poils
Elle court
Réelle
Très vite
Heureuse
Les minutes sont claires
L'eau aussi
L'herbe verte prie
"Je vais t'attraper ! "
Va t-elle s'arrêter ?
Et le chat ?
Continuer
Jusqu'à être essouflée
Sauter
Ventre à l'air
Ses cheveux voulant s'enfuir
Comme l'électricité
Père observe
Bienveillant reste silence
Peut-être
Le dernier instant de cette
Energie sans fin
Il rêve
Il a un jour été
Comme ça
Ce c'est pas tristesse
Ni nostalgie
Ne sait pas
Juste regarder
Sans parler
Sans rien
Ne pas penser à après
Ni à avant
Juste regarder
Si simple