Réécritures croisées - L'étranger

Texte d'Albert Camus :

A la fin, je me souvenais seulement que, de la rue et à travers tout l'espace des salles et des prétoires, pendant que mon avocat continuait à parler, la trompette d'un marchand de glace a résonné jusqu'à moi. J'ai été assailli des souvenirs d'une vie qui ne m'appartenait plus, mais où j'avais trouvé les plus pauvres et les plus tenaces de mes joies : des odeurs d'été, le quartier que j'aimais, un certain ciel du soir, le rire et les robes de Marie. Tout ce que je faisais d'inutile en ce lieu m'est alors remonté à la gorge et je n'ai eu qu'une hâte, c'est qu'on en finisse et que je retrouve ma cellule avec le sommeil.

Réécriture du passage :

A la fin, il se souvint seulement que, de la rue et à travers tout l'espace des salles et des prétoires, pendant que son avocat continuait à parler, la trompette d'un marchand de glace résonna jusqu'à lui. Il fut assailli des souvenirs d'une vie qui ne lui appartenait plus, mais où il trouva les plus pauvres et les plus tenaces de ses joies : des odeurs d'été, le quartier qu'il aimait, un certain ciel du soir, le rire et les robes de Marie. Tout ce qu'il faisait d'inutile en ce lieu lui remonta alors à la gorge et il n'eut qu'une hâte, c'est qu'ils en finissent et qu'il retrouva sa cellule avec le sommeil.

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