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Publié par i-voix

 



  Vendredi 8 janvier 2010

 à 20 h 30 au Quartz, le théâtre de Brest,


les Premières L du Lycée de l'Iroise

assisteront à la représentation de la pièce

Les Fourberies de Scapin

une oeuvre de MOLIERE
mise en scène par OMAR PORRAS


 
"Le metteur en scène d’origine colombienne Omar Porras est un des grands noms de la scène théâtrale internationale. Célébré pour ses mises en scène à la fois érudites et populaires du répertoire (Euripide, Shakespeare, Cervantès, Lope de Vega, Brecht), il amène son Teatro Malandro pour la première fois au Quartz pour y présenter sa récente mise en scène d’une des plus truculentes comédies de Molière."

                                                                                                


  Résumé :

 

En l'absence de leurs parents respectifs, Octave s'est marié en secret avec Hyacinte, jeune fille pauvre au passé mystérieux, et Léandre est tombé amoureux d'une Egyptienne, Zerbinette. Mais voici que les pères, Argante et Géronte, rentrent de voyage avec des projets de mariage pour leurs enfants. Au XVIIème, se marier sans le consentement de ses parents est un acte de haute trahison. Les fils ne savent plus à qui se confier pour résoudre leurs problèmes. Scapin, le valet de Léandre, s'engage à tout arranger par ses mensonges et ses manigances (ses fourberies), il imagine de soutirer aux deux pères l'argent nécessaire pour faire triompher l'amour et la jeunesse. Scapin réussira-t-il sa mission impossible ? Quiproquos, péripéties, hauts cris et coups de bâton : nous avons bien affaire à une farce de Molière...

 

 

Présentation de la pièce par OMAR PORRAS :

 

« Rencontrer Molière concrétise un besoin d’explorer la farce, l’efficacité du jeu masqué, les codes de jeu issus de la tradition populaire italienne, et de la commedia dell’arte ainsi que les ressorts comiques proposés par cet auteur. »

 

« Scapin, tel un époustouflant manipulateur, charismatique et habile maître de cérémonies, n’est pas sans évoquer certains qui usent de petits arrangements de ce monde. As de l’astuce, des bons plans et autres petits coups, il résout tous les problèmes. Le génial et malin Scapin débrouille toutes les intrigues et passe entre les mailles de tous les filets, il se joue habilement des puissants, des riches, des maîtres, des pères, des mères et des fils…

 

C’est à travers l’énergie et la vivacité de comédiens soigneusement aiguisées que la rencontre entre Molière, ses Fourberies de Scapin et le Teatro Malandro devrait se produire : musiques, chants… le rythme trépidant et cruel de la farce, la fraîcheur débridée de l’improvisation, la satire mordante et tordante de la décadence moderne au service d’une fable à l’efficacité redoutable où le valet règne en maître. »

 

"Dans Les Fourberies de Scapin, le discours politique et social est très profond et universel. Scapin représente la voix de l’esclave ou du truand dans la littérature italienne ou latine. Il est le révélateur des hommes qui l’entourent. Il interroge la société dans laquelle il vit et appuie sur les disfonctionnements de la justice par exemple. On sait qu’il sort de prison mais on ne saura jamais pourquoi. Scapin est considéré comme un personnage comique alors qu’il rend les autres comiques. C’est la colonne vertébrale d’une société, un penseur capable de dire à la manière de Don Juan que « La tranquillité en amour est une chose insupportable ». Doté d’une certaine sagesse spirituelle, ce personnage simple intéresse et intrigue. Sa cause universelle serait finalement de défendre l’amour."

 

 

 

http://media.paperblog.fr/i/185/1854525/scapin-porras-carouge-bonheurs-L-1.jpeg

Source image

 

 

Jugement critique :

 

 

"Les spectateurs: ravis, exultant, gonflés finalement d'énergie, d'amour de la vie et d'envie de théâtre. Encore, encore! Stupéfiés par l'inventivité de la mise en scène, les ressorts comiques exploités à plein, la langue de Molière servie, comme exposée et faisant mouche dans tous ses effets, par le décor, les masques et les costumes, l'ambiance parodique des années cinquante genre Deschiens de mauvais goût, cet intérieur d'un bistrot où se joue la comédie de la vie...
On sait comment l'affaire s'est faite. Avide de renouveau et de jeunesse, Porras a fait courir le bruit qu'il cherchait des acteurs neufs, et 300 CV d'un peu partout en Europe ont afflué. Il en a gardé 100, puis a organisé des ateliers, et a finalement réuni 9 jeunes talents Enfin selon, paraît-il, la méthode habituelle du metteur en scène, tous ont appris tous les personnages, aucun rôle n'a été attribué pendant deux mois, et c'est tout à la fin que la distribution s'est faite.
Ça c'est l'anecdote. On s'en fiche.
L'important, c'est ce qu'on sait à la fin, quand on sort du spectacle: le théâtre, c'est magnifique, la vie vaut la peine d'être vécue, la joie peut être partout, le bonheur n'est pas réservé aux riches, aux beaux, aux forts, le bonheur n'est pas mièvre, dégoulinant, soporifique, mou, il est énergique, volontaire, actif, excitant. Et surtout, il est pour tous: les mal foutus, les pauvres, les ridicules, les avares, les maladroits, les coincés aussi. Bref: il est grand, le bonheur (et Porras est son prophète)."
 

 

 

 

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