Poème en couleurs - Raharimanana
De là où je murmure, mes ruines sont magnifiques. Je suis ruine de cette mémoire quand tout s'est effondré, quand le reste n'est plus que le reste...
Ne suis que vestiges, ce qui tient encore debout d'un pays qui ne fut pas, d'un pays qui n'est pas, d'un pays qui ne sera peut-être pas. Et je garde le doute - peut-être, car c'est là mon pays, le possible, l'imaginable, mais qui n'est pas encore... Je ne sais pas s'il le sera un jour. Si de mon vivant... A-t-il jamais existé ? Ruines avant d'être bâti, bâti sur rêves, l'utopie aux murs de tempête, mes colonnes s'érigent dans l'oeil du cyclone.
Rouge : Le reste
Vert : Les possibles
Marron : La solidité
Gris : Le tourment
Rose : La douceur.
Ici, on constate une différence d'intensité entre les rêves et l'utopie, de même qu'entre la tempête et le tourment. Cela produit une gradation de plus en plus violente et précise.