Didascalies - Le Jeu de l'amour et du hasard
ACTE II, Scène 10
MONSIEUR ORGON, MARIO, SILVIA, DORANTE
MONSIEUR ORGON, s'approchant. C'est bien dommage de vous interrompre, cela va à merveille, mes enfants, courage.
SILVIA, riant. Je ne saurais empêcher ce garçon de se mettre à genoux, Monsieur, je ne suis pas en état de lui en imposer, je pense.
MONSIEUR ORGON, amusé. Vous vous convenez parfaitement bien tous deux ; mais j'ai à te dire un mot, Lisette, et vous reprendrez votre conversation quand nous serons partis : vous le voulez bien, Bourguignon ? (Mépris dans les derniers mots)
DORANTE, honteux. Je me retire, Monsieur.
MONSIEUR ORGON, menaçant. Allez, et tâchez de parler de votre maître avec un peu plus de ménagement que vous ne faites.
DORANTE, hurlant soudain. Moi, Monsieur !
MARIO, avançant d'un pas. Vous-même, mons Bourguignon ; vous ne brillez pas trop dans le respect que vous avez pour votre maître, dit-on.
DORANTE, dédaigneux. Je ne sais ce qu'on veut dire.
MONSIEUR ORGON, agacé. Adieu, adieu ; vous vous justifierez une autre fois. (il feint un coup de bâton)