Selfie de poème - Le cours des choses - 45
Je suis le Poème 45 situé page 156 du recueil de poésie le cours des choses de Pierre Vinclair : non pas l’un des plus beaux poèmes mais l’un des plus intéressants.
un habitant nous le droguons
deux habitants nous les couchons
cent habitants nous ouvrons l'arme automatique
Je suis un poème énigmatique et je peux être interprété de différentes façons. Voici comment vous pouvez me comprendre. Les paysans chinois, et par extension tous les chinois, sont invités à s’enrichir, mais ils ne savent pas comment faire. Pour tenter de s’enrichir ou tout simplement fuir la misère, ils se déplacent et viennent s’installer en ville quand ce n’est pas la ville qui vient vers eux. Mais beaucoup d’entre eux sont déçus de leur expérience et dégoutés de la corruption qui règne dans leur pays. Ils tentent alors de dénoncer cette corruption omniprésente, mais cela déclenche une répression féroce de la part du gouvernement. Selon qu’ils sont un, deux ou cent, la répression n’est pas la même. Les habitants sont déshumanisés et comparés à des dragons, des cochons, ou des moustiques que l’on fait taire en les droguant, les couchant ou en leur suçant le sang à coup de drogues, de chars ou de mitraillettes.
A travers ce selfie, j’ai voulu montrer que c’est l’argent qui domine le monde et que la terre gravite autour de lui. Il est humain de vouloir se sortir de la misère et gagner de l’argent mais ceux qui ont le pouvoir et l’argent ne sont pas prêts à le partager. Si un chinois dénonce la corruption qui existe dans son pays aussitôt son gouvernement le fait taire. Ce ou ces chinois prennent le risque de se faire tuer. Même si la chine s’ouvre au monde occidental et au capitalisme, elle reste une dictature où règne la répression qui peut parfois être très sanglante.