Oraison funèbre - Phèdre
Ô Phèdre, majestueuse reine
de ta folie dévastatrice, tu es partie.
De la fureur tu étais pleine,
De ton amour, qui t’abattit.
Ô tu n’étais tout de même point criminelle
plutôt amoureuse.
Tout ça n’était qu’accidentel
tu n’en étais point heureuse.
Ô pauvre de toi, utilisée
Oenone t'a forcée.
Tu était naïve
et elle, abusive.
Ô que ta folie était grande
tu n’était que sous commande.
Ses grands dieux puissants
t’ont prise encore innocente.
Ô cieux enflammés
ils t’ont bien amochée.
Et moi je t’ai aimée
quand tu étais abîmée.
Ô tonnerres des dieux
on n’y a vu que du feu.
Tu es notre bien aimée
on ne peut que refuser.
Ô destin tragique, ce n’était point ta faute
tu es maintenant bien haute.
Tu es une merveille
tu nous émerveilles.