Oraison funèbre - Hippolyte
O Hippolyte, fils d’Antilope et de Thésée,
Dans tous les combats, sur terre ou en mer Égée
Dans bien des batailles, tu t’es montré courageux
Tu t’es battu pour ton peuple, toi qui fus si valeureux !
La gloire ne comptait pas pour toi
Tu admirais et aimais ton père, ton roi
Tu nous as quittés bien trop tôt
Sans même nous laisser le temps d’un dernier mac do !
La colère des dieux s’est abattue sur toi
Banni, tu n’as pas eu d’autre choix
Que de quitter le royaume qui t’a vu grandir…
Renié, ton père t’a accusé de le trahir
Tu as été victime d’une abominable injustice
Thésée a appelé sur toi les dieux pour qu’ils te punissent
Tu as été accusé à tort d’aimer celle qui te servait de mère
Et tu fus renié par ton père
Oenone pour protéger sa maîtresse n’a pas hésité
A t’accuser d’aimer Phèdre qui n’a pas démenti
Toi qui secrètement aimais la douce Aricie
Tu étais un bon fils, qui avait le sens de l’honneur
Jamais auparavant tu n’avais ressenti la peur
Ce n’est que lorsque Phèdre t’a ouvert son cœur
Que tu as été pris de terreur !
Quelle tristesse de mourir ainsi,
Trainé par les chevaux que tu as dressés,
Toi qui a terrassé
Le monstre venu pour te tuer.
Ton père a juré de respecter ta dernière volonté
Repose en paix, mon ami, il prendra bien soin d’Aricie.
On notera au vers 8 de l'oraison un étonnant anachronisme. L'auteur de cette oraison était-il un oracle ?