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Publié par Aurélien

Check news - Les kanaks : de faux cannibales

Les kanaks : de faux cannibales 

 

Dans le roman Cannibales de Didier Daenincks, nous suivons les aventures de Gocéné un jeune kanak amené à Paris lors de l’Exposition coloniale de 1931. Les kanaks sont présentés dans un zoo humain comme '"hommes anthropophages de Nouvelle-Calédonie". Mais par-delà les stéréotypes racistes, qui sont vraiment les kanaks ?

 

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  Le peuple kanak est un peuple autochtone de Nouvelle-Calédonie formé de nombreux clans et chefferies (union de plusieurs clans) se partageant le territoire. Chacune de ces entités est dirigée par un homme, le chef de clan, ce statut sera à sa mort légué à son fils ainé.

 

Le clan est régi pas une hiérarchie dans laquelle trône au sommet le chef du clan. Puis les anciens qui ont aussi un rôle important et dirigent toutes les cérémonies. De plus chacun doit le respect à  ses ainés, qu'ils fassent partie de sa famille ou non.

 

Les activités sont aussi distinctes entre hommes et femmes :

 

Les hommes s'occupent de la vie du clan, de ses alliances et de ses possibles troubles internes. Ainsi que de l'approvisionnement en ressource alimentaire du clan. Ce sont aussi eux qui partent en guerre même si ces dernières sont rares.

 

Les femmes, elles, s'occupent de leur foyer, de leurs enfants, de la cueillette et doivent veiller à faire des enfants.

 

Après le passage à l'âge adulte, ces derniers vivent ensemble quelques années pour apprendre des anciens les responsabilités sociales et claniques tout en travaillant dans les champs. Suite à cet apprentissage, ces derniers doivent trouver un époux. Les us et coutumes diffèrent selon les clans mais on retrouve assez souvent certaines similarités

 

Ils essaient souvent de se marier avec une famille de leur clan, le plus proche possible de la leur, avec un cousin par exemple si ce n’est pas possible avec un autre clan avec lequel ils entretiennent de bons termes (alliance ou ancienne alliance). De la même manière, il y a des clans avec lesquels le mariage est interdit à cause d'anciens conflits. Les promis doivent aussi être de même rang social.     

 

Le respect des morts est aussi très présent dans la culture kanak. En témoignent les sculptures le plus souvent faites de bois représentant leurs ancêtres, ou encore les multiples cérémonies funéraires pratiquées un peu partout en Nouvelle Calédonie comme une durant laquelle ils font défiler le corps dans tout le village avant l'enterrement, ou encore un enterrement où l'on ensevelit tout le corps sauf la tête, des cérémonies de capture de l'esprit du défunt dans une pierre ou encore dans le clan Avi où l'on disperse les ossements à part le crane qui est placé dans un autel avec ceux de leurs ancêtres.

 

 

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Les kanaks se nourrissent de la plupart des aliments comestibles trouvables en Nouvelle-Calédonie mais certains forment la base de leur alimentation comme l’igname une tubercule très cultivée et appréciée par les kanaks. Il était dit que ces dernières formaient un lien entre les morts et les vivants car lorsqu’elles poussaient sous terre elles se nourrissaient du sang des morts pour ensuite nourrir les vivants.  Plus la variété de ces dernières était implantée depuis longtemps en Nouvelle-Calédonie, plus elle valait cher et était appréciée. Les meilleures variétés étaient utilisées uniquement lors de grands évènements (naissance, mariage, mort, formation d’alliance…) ou en tant que monnaies d’échange.

 

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Les kanaks se nourrissent aussi de poissons ou de coquillages mais seuls certains clans ont le droit de pêcher. Ils n’utilisaient ni filet, ni piège, uniquement des pirogues et des arcs ou des lances pour les hommes. Les femmes elles ramassaient des coquillages sur la plage.

 

Ils possédaient aussi un système monétaire basé sur les coquillages, les jupes de fibres, les bracelets en poils de roussette, les colliers de perles en jade, des haches ainsi que l’igname comme indiqué précédemment. La fabrication de ces objets revient à un spécialiste de chaque clan.

 

                                                                                   

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Sur le plan artistique, la culture kanak est assez simple. En architecture, il n’existe qu’un seul type de bâtiment : la case. Une hutte entièrement faite de matière végétale avec un toit penché et circulaire pour un meilleur écoulement de la pluie et une résistance au vent accru, le toit est fait de paille, un très bon isolant. Il en existe de différentes tailles : des grandes pour les cérémonies ou les négociations et de plus petites servant d’habitation ou de lieu de stockage.

 

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D’autres arts sont pratiqués comme la sculpture évoquée plus tôt et la fabrication d’amulette en bambou remplie d’herbe « magique » et dont le bois est gravé et colorié. Ce sont des porte-bonheurs que les kanaks portent lorsqu’ils vont faire un long voyage.

 

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Le peuple kanak existe toujours aujourd’hui et continue d’évoluer. Il montre de plus en plus d’attachement et de fierté à sa culture qui continue de prospérer en Nouvelle-Calédonie.

                                                                                                                           

 

Source d'étude

 

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