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Publié par Victor

 

Voici une lettre retrouvée dans les affaires de Rastignac. Elle était adressée à sa mère mais ne fut pas postée, il l'a gardée dans ses affaires, à la pension Vauquer.

 

Une lettre d'Eugène de Rastignac adressée à sa mère

Chère mère,

 

Je suis bien arrivé à la capitale. Je réside dans une petite pension tenue par madame Vauquer, une veuve de 40 ans. La pension se trouve rue Neuve-Sainte-Geneviève, entre le quartier latin et le faubourg Saint-Marceau. Ici, je vis avec 7 personnes, toutes de différentes classes.

 

Au premier étage il y a bien sûr madame Vauquer, la propriétaire de la pension, et madame Couture, une veuve aussi, qui vit avec Victorine Taillefer, une très jeune fille. Il me semble qu’elles ne sont pas de la même famille.

 

Au deuxième étage, il y a un vieillard nommé Poiret et monsieur Vautrin un quarantenaire se disant ancien négociant. Son passé est très étrange, je le trouve un peu louche je dois l’avouer.

 

Le troisième étage est composé de quatre chambre à l’inverse des autres qui n’en sont composées que de deux : je loue une de ces chambres. Une vieille femme y vit aussi, elle s’appelle madame Michonneau. Il y a un troisième résident à cette étage, un vieil homme, ancien fabricant de vermicelles. Madame Vauquer le nomme Le Père Goriot, ça ne semble pas le déranger.

 

Je commence mes cours de droit dans très peu de temps. En attendant je découvre Paris à mon rythme. Mais la capitale reste tout de même bien calme sans ma chère famille. Comment vont mes sœurs ? Vont-elles bien ? J’espère pouvoir revenir à Angoulême bientôt. J’espère aussi ne pas être un fardeau pour vous, près de douze cent francs par an, ce n’est pas rien et je vous promets de vous rendre la totalité en double !

 

Je vous embrasse,

 

Eugène

 

Eugène de Rastignac est un étudiant en droit, il réside à Paris, loin de sa famille. Il est très proche d'eux, en particulier de ses sœurs. Dans cette lettre, il décrit la pension Vauquer pour sa mère: il y dépeint ses résidents et émet des jugement subjectif, il prend d'ailleurs plus de temps sur «Le Père Goriot», qui semble l'intriguer. Vautrin semble lui aussi l'interpeller, qu'il juge par-ailleurs «louche». Eugène montre sa détermination à aider en retour sa famille, le sacrifice économique les affecte beaucoup et il s'en préoccupe.

 

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