Rencontre Lancelot Roumier - Oubli/mélancolie
Le jeudi 4 avril, nous avons eu la chance de rencontrer le poète Lancelot Roumier, auteur du recueil Les Paroles Communes pendant une durée de 2 heures. Il a tout d'abord commencé par nous lire un extrait de son recueil, puis nous avons pu lui poser nos questions. Parmi ces dernières, j'ai décidé d'en retenir 2, qui selon moi étaient les plus intéressantes dans leur développement.
J'aime penser que la poésie n'est pas uniquement quelque chose d'abstrait.
Première question :
Pensez-vous que le métier de poète tombe dans l'oubli ?
Réponse :
Qui dit poète dit réputation sociale. L'aspect économique est compliqué, la poésie doit être associée à une autre activité. Ce n'est pas possible de n'être que poète. Faire des romans pour gagner plus mais aussi pouvoir consacrer plus de temps à l'écriture ? L'écriture est une création délicate, il faut beaucoup de temps libre, pas professionnel. La place du poète n'est pas facile en France. Les droits d'auteurs sont compliqués, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut enterrer la poésie.
L'heure n'est pas à la poésie, elle est dans une situation délicate, mais ce n'est pas pour ça que cela s'arrêtera.
Deuxième question :
Est-il voulu que la lecture de ce recueil donne une impression de mélancolie ?
Réponse :
Le but de la poésie est de proposer que chaque lecteur soit co-auteur du livre. Le sentiment de mélancolie n'est pas forcément voulu, d'ailleurs le but n'est pas de créer un sentiment mais d'apporter quelque chose qui touche l'auteur, qui lui parle, qu'il connaisse. Quelque chose de compliqué dans la vie ou à exprimer. C'est donc possible de varier selon les lecteurs. Ce recueil fait appel à des choses inattendues, dire ce qu'on veut pas dire ou difficile à expliquer. C'est donc ce qui permet au lecteur de s'y identifier.
La prose ça m'a beaucoup marqué, mais je suis plus dans le vers libre, ce que je préférerai alors que je préférerai le contraire, c'est le vers libre.
Nous avons achevé ces 2 heures par une dédicace, voici la mienne :