Un héros admirable de la littérature - Enjolras
Enjolras est un personnage de l'oeuvre de Victor Hugo, Les Misérables. Il n'est connu que par son nom de famille, et est celui qui dirige la barricade des Amis de l'ABC. Au premiers abords, lorsqu'on lit le roman d'Hugo de près de mille pages, son intervention dans le livre III - Marius, est futile. Et pourtant !
Enjolras est l'allégorie du révolutionnaire républicain, il veut voir la France changer et est près à out pour cela, même à mourir. Du haut de la barricade dont il est le chef il a espoir, et dit "Citoyens, représentez-vous l'avenir ? Les rues des villes inondées de lumière, de branches vertes sur les seuils, les nations sœurs, les hommes justes, les vieillards bénissant les enfants, le passé aimant le présent, les penseurs en pleine liberté, les croyants en pleine égalité, pour religion le ciel. Dieu prêtre direct, la conscience humaine devenue l'autel, plus de haines, la fraternité de l'atelier et de l'école, pour pénalité et pour récompense la notoriété, à tous le travail, pour tous le droit, sur tous la paix, plus de sang versé, plus de guerres, les mères heureuses !"
Cette révolution des étudiants en 1832 a beaucoup influencé Victor Hugo. Et, qu'il y ait mis un chef, une icône à laquelle se référer, je trouve cela très beau. En effet, pour moi ce personnage est admirable par la volonté et son ambition à tenter de réalisr son rêve, même si sa vie en est en péril.
Ce genre de personnages montre aussi le talent d'Hugo à donner de l'importance à chaque détail de son œuvre. Chaque personnage a son importance ! Et grâce à ce genre de détail, chaque lecteur peut trouver son héros.
C'est une sorte d'exemple de vie, et, si on a une morale à tirer de ce personnage, c'est sans doute de toujours essayer de se surpasser, de voir plus grand, et d'essayer, même si cela échoue. Car tous les petits échecs fondent les grandes choses.
Ce personnage m'a tant inspirée que j'en ai même fait une peinture, inspirée des lignes de l'auteur...
"Enjolras était un jeune homme charmant, capable d'être terrible. Il était angéliquement beau. C'était Antinous farouche. On eût dit, à voir la réverbération pensive de son regard, qu'il avait déjà, dans quelque existence précédente, traversé l'apocalypse révolutionnaire. Il en avait la tradition comme témoin. Il savait tout les petits détails de la grande chose. Nature pontificale et guerrière, étrange dans un adolescent. Il était officiant et militant ; au point de vue immédiat, soldat de la démocratie : au-dessus du mouvement contemporain, prêtre de l'idéal. Il avait la prunelle profonde, la paupière un peu rouge, la lèvre inférieure épaisse et facilement dédaigneuse, le front haut. (...) Voyant cette figure d'échappé de collège, cette encolure de page, ces longs cils blonds, ces yeux bleus, cette chevelure tumultueuse au vent, ces joues roses, ces lèvres neuves, ces dents exquises, eût eu appétit de toute cette aurore (...)"
Livre III - Marius, chapitre 4