Ethnologie - L’anthropophagie
L’anthropophagie est le fait de consommer de la chair humaine. Le cannibalisme est le fait de consommer un individu de sa propre espèce.
Il existe trois formes d’anthropophagie : rituelle, criminelle et de survie. Des cas d’anthropophagie de survie ont souvent été recensés: par exemple pendant les Guerres mondiales ou pendant la famine soviétique sous Lénine. De même pour des crimes cannibales au 20ème et 21ème siècles. Lors de rituels anthropophages, ce geste est vu comme une sépulture humaine.
Cette pratique existe apparemment depuis toujours. En effet des paléontologues ont retrouvé des traces de dépeçage sur des ossements humains qui datent du Paléolithique.
Cette coutume est maintenant interdite dans la majorité des pays occidentaux.
Actuellement, les cas recensés viennent de peuples indigènes de Papouasie Nouvelle Guinée, d’Amazonie et également un peu d’Afrique.
Les tribus cannibales les plus connues sont les Guayaki du Paraguay qui mangeaient leurs défunts en signe de respect envers eux. Et les Tupi du Brésil. Ces ethnies ont en partie été décimées à cause de leurs rituels et de la colonisation par les européens.
Dans La Controverse de Valladolid les peuples du Nouveau Monde sont critiqués par Sépulveda qui ne comprend pas leurs rituels. Il pense que tuer des personnes pour inaugurer un Dieu est anormal. Il pense qu’ils sont gouverner par des chefs tyranniques qui tuent et dévorent leurs semblables. Il est ethnocentriste et ne peut envisager l’existence de croyances et pratiques différentes des siennes. C’est d’ailleurs là que Las Casas défend les amérindiens en affirmant que même dans le christianisme il est question de sacrifices humains car Abraham s’apprêtait à donner son fils à Dieu. Las Casas conclut et dit « Pourquoi tuer pour empêcher de tuer? »