Association - Antoine Emaz
J'ai décidé dans cet article d'associer le recueil Limite écrit par Antoine Emaz avec la chanson Waves de Dean Lewis. Je les associe car toutes deux offrent des émotions très fortes en nous faisant naviguer à travers leur passé, leur vécu, leurs joies et leurs souffrances.
Pour moi, l'auteur du recueil parle de sa difficulté à retourner d'où il vient, de sa difficulté à surmonter ses faiblesses, de la vanité et du langage. J'avais l'impression que l'auteur nous transmettait les émotions qu'il ressentait à travers chaque mot, j'avais le sentiment que plus les pages passaient, plus les émotions dégagées étaient fortes, poignantes. J'avais même la sensation qu'Antoine Emaz abandonnait à un moment, qu'il s'arrêtait et qu'il renonçait car il n'avait plus de désir, plus envie d'avancer, plus d'espace...
Cependant, j'ai senti qu'il continuait à se battre à travers chaque mot, chaque phrase en nous décrivant les faiblesses de la vie quotidienne, la difficulté de se souvenir des petites choses, des problèmes quotidiens tels que la fatigue, l'ennui, la compréhension... Mais aussi des choses qui changent et des non-dits qui restent en suspens. Il m'a beaucoup touchée dans sa façon de rappeler que la vie quotidienne ou la vie en elle-même n'est pas facile mais aussi dans sa façon de nous faire partager ses émotions comme si elles nous appartenaient.
La chanson Waves écrite par Dean Lewis m'a fait ressentir les mêmes émotions que le recueil Limite, car l'artiste décrit dans sa chanson la perte du sentiment d’enthousiasme que l'on peut ressentir pour des choses ordinaires de la vie quotidienne telles que des activités que l'on pouvait apprécier dans le passé, ou encore l'amour entre deux personnes qui n'est plus le même qu'à l'époque. Il le chante d'une voix touchante et l'histoire qu'il raconte nous permet facilement de nous identifier à lui car il parle de la différence entre lorsqu'il était enfant et maintenant. Il nous invite à nous remettre en question sur pourquoi les choses ne sont plus les mêmes. Il se demande comment les souvenirs d'enfance et les aventures qu'il a vécues ne sont plus aussi belles et comment il a perdu le plaisir d'aimer. Comme précdemment dit, cette chanson est très intime car on peut tous s'identifier à différents passages, différentes phrases de cette chanson. Et c'est peut-être la façon dont l'artiste exprime la simple et dure vérité qui me touche.
J’ai écrit cette chanson à propos de l’excitation que tu ressens envers le monde lorsque tu es enfant. J’étais à Londres il y a environ un an et je n’ai pas apprécié autant que je le pensais. Alors, j’ai commencé à me souvenir à quel point j’étais enthousiaste pour tout et n’importe quoi et je me suis demandé où cela était passé et comment je pouvais le récupérer.
Cette chanson peut paraître douce mais elle est très forte en émotions, comme le recueil Limite, Waves nous procure une tempête d'émotions par son rythme et son message intime et douloureux : on ressent de la nostalgie, de la tristesse mais aussi de l'optimisme. J'aime particulièrement cette musique car comme le recueil, elle semble authentique et sincère.
"Et la liberté " es-ce encore
Et la chute du temps
Le sentiment que je pensais gravé dans le marbre qui passe
Il me file entre les doigts suspendu
Je fais de mon mieux pour lâcher prise on tient à quoi ?
Ça va, ça vient, dans les vagues ***
Ça va, ça vient, dans les vagues faux soleil
Et nous emporte au loin " peau bûlée le combat bat *** un souvenir flotte détaché fatigué
Extrait traduit de Waves ( Dean Lewis) et extrait de Limite ( Antoine Emaz)
Ces deux extraits veulent pour moi représenter le sentiment de nostalgie, de perte et de regret, à mes yeux ils se ressemblent pour les émotions et le message qu'il nous renvoient.
Ce monde est sale de bêtise, d'injustice et de violence; à mon avis, le poète ne doit pas répondre par une salve de rêves ou un enchantement de langue; il n'y a pas à oublier, fuir ou se divertir. Il faut être avec ceux qui se taisent ou qui sont réduits au silence. J'écris donc à partir de ce qui reste vivant dans la défaite et le futur comme fermé