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Publié par Mona

« Willkommen, Bienvenue, Welcome ! »

Cette phrase, nous l'avons entendue à plusieurs reprises lors de la représentation théâtrale de Cabaret, que nous sommes allés voir au Quartz jeudi 14 décembre. Cette comédie musicale mise en scène par Michel Kacenelenbogen nous a fait voyager jusqu'à Berlin, où la jeune Sally se produit dans les années 30 au Kit Kat Club, célèbre boîte de nuit.

     La comédie musicale m'a emportée ! L'ambiance crée est superbe, avec des acteurs/chanteurs/danseurs grandioses, ainsi qu'un orchestre majestueux qui donne vie à la pièce. Les prestations vocales des chanteurs sont exceptionnelles, nous invitent à entrer dans la vie berlinoise d'entre-deux-guerres.

     En plus de l'aspect divertissant de la pièce, une portée historique et politique est présente. En effet, nous suivons la montée du nazisme avec une répression croissante des Juifs. Une femme juive qui possède quelques chambres à louer pour peu cher nous aide notamment à comprendre la vie des juifs à cette époque. Avant les années 30, elle pouvait louer ses chambres sans plus de problèmes, mais petit à petit, elle commence à avoir peur et à prendre en compte que le nazis arrivent au pouvoir. En parallèle, nous suivons un allemand qui se révèle être nazi. Celui-ci est en contact avec un des personnages principaux, Cliff, un américain.

     Une des scènes les plus marquantes pour moi est celle où ce nazi se tient à gauche de la scène, et fait face au futur mari de la propriétaire de chambres, juif lui aussi. Lors de cette scène, le juif mime l'action de marcher sur un fil, funambule. Il est donc face au nazi (droit, carré), et marche sur un fil : métaphore réellement expressive et claire de la situation très précaire des juifs. Cet acteur affirme à plusieurs reprises lors de la pièce : "Mais je suis Allemand ! Juif, oui, mais je suis en premier lieu Allemand !".

     Un second passage de la pièce montre la violence faite aux juifs qui s'amplifie. C'est le passage où des chefs nazis viennent attaquer la maison du couple juif en cassant les vitres. La femme s'enfuit en criant au désespoir. Cette scène nous rappelle la Nuit de Cristal (10 novembre 1938), nuit du pogrom contre les nazis, symbolisée par la brisure des vitrines et fenêtres des magasins et maisons juives.

     Mais la scène la plus persuasive et frappante de cette pièce reste pour moi la dernière : les juifs, alignés face aux spectateurs, se déshabillent. Le rideau de fines chaînes tombe brutalement : ce sont les douches d'extermination. Cette méthode utilisée par les nazis pour éradiquer les populations juives. La dernière image reste en mémoire, percutante.

    

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I
Merci !
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C
pour l' avoir vu l en même temps que les élèves, très bel exposé de ce magnifique spectacle et surtout très bien résumé de la situation des juifs à l'époque du début du nazisme. Bravo
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