Exposition - Ils sont passés par L à l'Iroise !
Des campagnes sont parfois menées pour inciter les filles à aller en S, plus rarement pour inciter les garçons à aller en L. C’est le défi d’un projet original mené au lycée de l’Iroise à Brest : les témoignages d’anciens élèves de L ont été recueillis, puis exposés au CDI. Ou comment déconstruire les stéréotypes pour aider à construire son orientation ...
Ce travail mené localement est désormais devenu une exposition réalisée par l’ONISEP, amenée à circuler dans divers établissements, bientôt disponible aussi en ligne.
Le vendredi 24 novembre, cette exposition a été inaugurée officiellement au lycée de l’Iroise en présence de Thierry Terret, Recteur de l’académie de Rennes, Michel Quéré, directeur de l’ONISEP, Fortuné Pellicano, adjoint au maire de Brest, des inspecteurs et inspectrices académiques, des chef·fes d’établissement du bassin, des enseignant·es et des élèves actuellement ou anciennement en L à l’Iroise…
Le travail mené au lycée de l’Iroise a été salué, ainsi que les enseignements dont il est porteur. L’exposition remet en effet en cause des stéréotypes qui nuisent à la construction des parcours d’orientation. Des stéréotypes de genre : la série L, c’est aussi pour les garçons ! Des stéréotypes sur les filières : la série L est une voie de réussite !
De manière générale, d’un témoignage à l’autre, il s’est aussi agi de montrer combien l’École, pour tous et toutes, en particulier en L, a le pouvoir de transmettre une culture (ouverte sur les livres et sur le monde) et des compétences désormais essentielles (la curiosité, l’adaptabilité, la capacité de mobilité …).
« N’attendez pas que le bac vous mène quelque part, c’est vous qui mènerez votre bac où vous voulez. Il y a une vie après l’Ecole »
« En 2014, dans son autobiographie, Johnny Rotten écrivait : Les livres m’ont sauvé la vie.
Pour ma part, je n’ai ni le génie, ni la folie, ni même l’enfance pouilleuse qu’a connus le chanteur des Sex Pistols, mais disons que cette phrase, quand je l’ai lue, a fait écho en moi.
J’ai rencontré les livres et les lettres à l’âge de 15 ou 16 ans, je ne sais plus trop. En tout cas, je les ai rencontrés à un âge où certains et certaines, peut-être un peu plus d’autres, s’interrogent. Sur le sens de la vie, le sens des autres, notre propre sens, certainement. C’est ainsi que je suis entré en lettres. Plein de questions.
Livres et lettres ne m’ont ensuite plus jamais quitté, m’accompagnant au gré de la vie, du temps que j’avais à leur accorder, ou que je voulais bien leur accorder.
J’ai appris grâce à eux l’empathie, par exemple, de celle que l’on ressent pour Meursault. Ils m’ont confirmé, aussi, à mon époque adolescente, que je n’étais sans doute pas seul à nourrir un certain sentiment d’inadaptation, de celui que ressent Harry Haller. Techniquement, ils m’ont même appris, parfois, le poids d’une virgule, le temps qui passe en un point.
Non, en fait, je ne suis pas Johnny Rotten, et les livres ne m’ont pas sauvé la vie. Mais ils lui ont donné un sens, indéniablement. C’est bien là le plus beau service qu’ils pouvaient me rendre. »
Damien, ancien élève de la série L à l'Iroise, aujourd'hui journaliste
24/11/2017
Le livret de l'exposition
Exposition. "Ils sont passés par L"
L'exposition "Ils sont passés par L" présente les parcours de 10 jeunes hommes qui ont passé un bac Littéraire. L'objectif est d'identifier les stéréotypes sur le baccalauréat littéraire ai...
Sur le site de l'ONISEP