Centon - Anne Malaprade
“ Tellement faim que tu pourrais mourir de me remplir. Du vide je ne parlerais pas. Redis-moi ton père, ta mère, tes frères, la mort, les gifles, l’avarice, la belle maison au carrelage somptueux. Grand échiquier mat. Je te demande de revenir au livre, de te glisser entre ses draps, d’y confier tes veilles, d’y suspendre tes inquiétudes. Je te supplie de toucher l’indocilité écrite : reviens à la douceur du corps-dit. Ceci est le mot d’amour, notre galette de soleil. “
extraits des pages : 13 et 32-33