Poème en prose - Par un matin d'été
Par un matin d'été semblable à une neige s'étend jusqu'à Karabag une plage douce dont chaque infime tout nous rappelle la mousse qui chatouille nos pieds d'une palette beige.
Nos chevilles s'enfoncent et la chaleur du sable reflète en notre esprit une flaque d'été venue tout droit du sol ou du soleil hâté de voir sur nos traits fins un sourire d'affable.
Au sud un mystérieux et clapotant roulis battant ses blanches ailes aux pitons animés d'immenses lames bleues menaçant de trimer les couleurs estivales d'un salant coulis.
Le ciel bordé de rose n'est voilé de brume que pour cacher ses vices et mystères, aigris d'un ancien temps où joie n'était qu'idée posthume, où de valeureux grecs jetaient leurs casques gris sur ces joueuses rives avares de beauté. Aujourd'hui, la face étouffée par le sable, un enfant s'y tait.