Lumière - Espaece
Espaece, l'espace, au Quartz.
Appréciez la beauté du décor, ce mur de labyrinthe qui ne cesse de changer de position, qui engloutit les acteurs et les recrache tout aussi rapidement. Les deux portes, comme de grandes bouches sans dents, avalaient personnage après personnage, pour les entrainer au fin fond d'un monde sombre où ils se perdaient. Au dessus de ces portes, des lumières : "sortie". Qui luisaient comme des yeux dans l'obscurité. Des yeux malins, des yeux d'une autre dimension. Ils ont fixé les acteurs durant toute la représentation. Spectateurs silencieux de leur déchéance, de leur quête. Sans jamais sourciller ni cligner ; dilatés, peut être plissés. Éclairant le mot mensonger qu'était "sortie" ; car non, il n'y avait pas de sortie.
Lumières vertes à la fin du spectacle ; qui ajoutaient une touche futuriste à la pièce. Les comédiens, devenus cyborgs, coloraient une nappe blanche à l'aide de leur main mécanique. La lumière était la source de ce vert néon, fluorescent. Sans elle pas de couleur. Sans couleur, pas de cri ni de réécriture.