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Publié par Clémentine

Artiste : Giambologna

Titre de l'œuvre : L'Enlèvement des Sabines (en anglais, Rape of the Sabine Women)

Date de la composition : 1581 - 1583

Nature, support, matière : Statue de marbre et de bronze

Genre : représentation d'une scène mythologique

Sujet : L'Enlèvement des Sabines est censé avoir lieu au tout début de l'histoire de Rome, ainsi, la première génération d'hommes (de Rome) pour se procurer des femmes, les enlevèrent à leurs voisins les Sabins.

Artiste : Giambologna est un sculpteur d'origine flamande. Il s'installe à Florence, sous la protection de François Ier de Médicis. À Florence, il participe au concours pour la fontaine monumentale de la Piazza della Signoria mais on lui préfèrera Bartolomeo Ammannati pour la fontaine de Neptune qui y est encore érigée. Il est cependant sur cette même place l'auteur de la statue équestre de Cosme Ier de Médicis, ainsi que de la statue d'Hercule luttant avec le Centaure et celle de l'Enlèvement des Sabines, situées toutes les deux sous la Loggia dei Lanzi.

 

Analyse : Cette oeuvre est caractéristique de la Renaissance tout d'abord dans sa forme. En effet, il s'agit là d'une prouesse technique : l'artiste fait tenir sur une seule base trois personnages, dont les corps sont organisés sous une ligne serpentine. On y retrouve toute une série de spirales et de mouvements giratoires, offrant un grand nombre d'angles de vue. On remarque notamment qu'aucun élément ne sort de l'espace de la base. Cette sculpture fait preuvre d'un grand naturalisme, visible dans les doigts de la main du Romain qui s'enfoncent dans la chair de sa victime.

 

Créer :

En 1530, Lorenzo de Médicis se rendit à Rome, ou il acquit la mauvaise réputation de coupeur de têtes de statues anciennes : dans un moment d'ivresse, il décapita les huit rois barbares de l'arc de Constantin. Cet acte de vandalisme lui valut d'être banni de la ville, avec le surnom de Lorenzaccio. Janvier 1537 : vous produirez la tirade que Lorenzo, une nuit, adresse à une statue de Florence.

 

Florence. - Piazza della Signoria.

Entre Lorenzo.

"Que fais-tu là, ami ?! Crois-tu qu'on ne discerne point ton ombre, se glissant dans la pénombre pour ravir à ses nobles familles leurs jeunes filles ? Lumière du ciel ! Toi, Romain, symbole de courage et de hardiesse. Quelle folie t'habite, quel esprit malin parcourt ton corps de marbre ? Quoi ? Que dis-tu ? Non, non... Tu ne parles pas, tes muscles, figés, pour l'éternité, tes bras tendus et enlaçant la mère d'hommes libres, tout, jusqu'à la plus infime partie de ton être, est crispé dans cet élan. Tu ne peux te défendre, face à moi, moi que le vice a déjà gagné, corrompu jusqu'à la moelle, cependant je peux t'aider l'ami. Faire tomber cette tête serait une si bonne chose ! Une bonne action, qui pourrait me délivrer. Oui, ton regard me semble si froid, tu tiens en tes bras la faiblesse des Hommes et à tes pieds gît le désespoir mêlé d'horreur. Il suffit ! Sang du christ, j'en perdrai la tête... ô  romain ! Le temps est venu pour toi de perdre la tienne.

Il le décapite.

Photo personnelle

Photo personnelle

Cliquez ci-dessus pour écouter Lorenzo lui-même s'adressant à la statue

Loggia dei Lanzi, Piazza della Signoria

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