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Publié par Fabio

Enfin, on vous fait lire le travail complet sur le chapitre dedié au personnage d'Etienne.

À 9 heures précises je reçois son coup de fil.

« Allo ! Eleonora ? je suis Svetlana. Finalement j’ai le résultat des analyses d’Angelo.

Je ne suis pas sure de ce que j’ai compris, mais peut-être il souffre d’une maladie génétique rare. Ils m’ont posé beaucoup de questions à propos du père, mais tu sais parfaitement que je ne sais rien et je n’ai pas pu répondre.

Les médecins t’attendent pour mieux t’expliquer la situation et pour amener l’enfant chez toi. Il semble qu’il n’y a rien à faire. Viens le plus tôt possible, je t’en pris. »

« Je prends le premier vol disponible et je pense être là bas pendant la soirée. A plus tard . »

Le vol était à l’heure et j’arrivai à l’aéroport de Pise à 18h15.

J’étais paniquée. Le sentiment qu’on éprouve quand quelque chose arrive à son fils est très difficile à expliquer.

Les événements  négatifs se passent toujours aux autres, qui se trouvent dans un monde loin de nous et de notre réalité. Tout à coup on s’aperçoit qu’ils sont réels et peuvent ravager chaque vie et nous ne les  écoutons  pas seulement à la télé ou nous ne les lisons pas seulement dans les livres.

Ensuite on comprend que la vie qui attaque un enfant qui n’a pas de force et même les moyens pour se défendre, c'est vraiment injuste. Il y a des personnes âgés qui désirent mourir  afin de ne plus être un poids pour les autres.

Je savais aussi que dire des choses pareilles  est parfaitement inutile parce qu’on ne peut pas  modifier la réalité.

J’aurais voulu que ça arrive à moi. Peut-être c’est une phrase écoutée mille fois, mais dans cette circonstance, je m’aperçut qu’elle était vraie.

J’avais été vraiment bête à vouloir tout faire  seule. Seulement maintenant j'ai compris qu’il manquait un homme à coté de moi, que  l'idée de considérer la famille comme une vieille convention, une formalité inutile était fausse.

Je sortis de l’aéroport et je pris un taxi pour aller à la clinique.

J’arrivai après 15 minutes environ.

Personne ne  devait le savoir. Je n’aurais pas pu supporter la pitié de la famille et des amis. Je décida de partager ma douleur seulement avec Svetlana.

C’est bête de le faire ! Je le sais. La maladie n’est pas comme la  mort et on doit être heureux, mais je savais que ça n’était pas possible pour moi.

En parler avec les autres serait comme admettre ma bêtise et mon échec. Je n’en aurais pas eu la force.

Avec cette idée dans la tête, j’entrai dans l’hôpital et j’allai au cabinet  que Svetlana m’avait dit.

J’entrai avec agitation dans la chambre qu’une infermière m’avait montrée. Mon fils était en train de regarder tranquillement la télé. Il était en train de suivre avec intérêts, un documentaire sur la vie des singes. Soudain il me serra dans ses bras et il me donna mille bises.

Souriant , il me dit : « Maman, finalement tu es retournée. Tu m’as beaucoup  manqué . J’avais peur de ne plus te voir. Embrasse-moi. Je ne peux plus rester ici. Quand on va chez nous ? »

«  toi Aussi, tu me manques », dis-je en le serrant fort dans mes bras. « Je vais parler aux  médecins. Ensuite on prépare tes affaires et on laisse ce lieu laid. Je te le promets. Donne-moi un peu plus de temps. »

Accompagnée par Svetlana, je suis entrée dans le bureau personnel du docteur Vinciguerra. Il s’était assis et avait le regard perdu dans le vide. A quoi pensait-il ?

Malgré mes instances Svetlana préféra rester dehors et attendre toute seule. Ce fait m’étonna beaucoup, mais elle était tellement décidée... Seulement dans un moment  suivant elle m’expliqua ce qui s'était passé entre eux.

Je pris mon  courage et j’entrai.

« Bonsoir Docteur, je suis la mère d’Angelo et je suis ici pour avoir des informations plus détaillées sur la maladie de mon fils. La baby sitter m’a déjà expliqué en gros votre avis, mais je voudrais en savoir plus. »

Le médecin passa directement à la question plus importante, laquelle, jusqu’ici, personne n'avait su répondre.

« Pour trouver la confirmation à mes soupçons et définir le diagnostic, j’aurais besoin de savoir l’âge du père. C' est le seul élément qui me manque pour compléter le tableau et c' est le plus important , en réalité.

Seulement vous ,vous pouvez répondre. Alors ? »

« Au moment de la conception de l'enfant  il avait  60 ans environ, alors que j’avais 34 ans » je répondis.

« c’est ce que je pensais, madame. Maintenant je peux seulement confirmer ce que j’ai pensé. Il s’agit d’une maladie génétique très rare qui frappe un enfant sur 8 millions de nés. Elle cause du vieillissement précoce et irréversible des organes. L’enfant va souffrir des maladies typiques des vieux qui portent à la mort prématurée et donc à une maladie incurable Angelo est un enfant de cinq ans, mais il habite dans un corps qui a 80 ans. Faire des prévisions sur le temps est difficile. Malgré tout , je ne peux pas vous donner de l’espoir. Il n’existe aucun type de soin et aucune possibilité d’être soigné.

Soudain une pierre de silence tomba dans l’ambulatoire.

Avec beaucoup de fatigue, je me remis du choc et demandai avec décision  au docteur : « Qu’est-ce que vous me conseillez de faire ? s’il était votre  fils… avec sincérité ...»

« Au dernier stage que j’ai fréquenté, j’ai entendu  une relation intéressante du professeur Etienne Dubois de l’Université d’Harvard, qui est un généticien très connu dans le monde entier  et un médecin très compétent  à propos de la décodification de l’ADN des malades de pathologies rares.

Il s’arrêta un moment pour répondre au téléphone et après il continua.

« …on  parlait justement du  Syndrome de Hutchinson-Gilford et le professeur parla des recherches sur la possible correction du défaut à la base de la pathologie.

Des preuves de laboratoire semblent démontrer la possibilité d'allonger  la vie des patients. La maladie pourrait devenir chronique et leur permettre de vivre avec elle en augmentant l'espoir de vie. Je dois vous prévenir qu’il s’agit seulement des tentatives, des essai  « in vitro » , c’est-à-dire on est encore  bien loin d’une application pratique.

Vous pouvez appeler le prof. Dubois. Si vous voulez, je peux vous faire avoir  son adresse. »

« je vous remercie infiniment ». vous  m’avez  offerte une opportunité qui doit être immédiatement saisie... »

On  était jeudi ,13 décembre 2007.

A partir de ce moment-là, je passai mes journées à l’ordinateur me documentant le plus possible. Je trouvai les informations qui m’intéressaient et appela le poste téléphonique général du collège Harvard de Boston.

La secrétaire de l’école médicale, très gentille , me fixa un rendez vous avec le prof. Etienne Dubois. Il était très occupé dans cette période de l’année, mais il trouva également un moment pour moi et mon fils.

Le rendez vous  était prévu pour lundi 10 mars 2008.

Svetlana prépara un Noel fantastique et inattendu. Elle pensa que c' était la seul période magique de l’année, pour qui veut encore rêver. Elle était convaincue qu’un enfant qui a très peu de chance comme lui en  avait besoin, plus que les  autres, d’entrer dans le jardin de la fantaisie habité par des personnages imaginaires comme Papa Noël. Avec eux tout peut se passer. Ils sont riches de bonnes valeurs et sentiments. Toujours un conte  pour chaque enfant !

Pour l’occasion Svetlana avait l’intention d’utiliser presque tout son salaire pour acheter des jouets. Elle aurait acheté tout le nécessaire pour Angelo, mais quand elle entra pour la première fois dans le meilleur magasin de la ville ,elle s’étonna de l’incroyable abondance d’objets  et elle  pensa beaucoup avant de se décider.

Enfin elle acheta pour lui un truc composé  de choses simples comme un papier colorié, une colle, des ciseaux et des jouets d’assemblage. Tout était étudié afin de développer sa fantaisie. Elle l’aurait aidé avec beaucoup de conviction.

Cela serait leur passetemps jusqu’au printemps et ils se seraient amusés ensemble.

Elle avait observé attentivement les amis d’Angelo et les habitudes des familles italiennes et avait remarqué que les parents ne s’intéressaient pas de laisser aux enfants un  espace pour leur créativité.

Pour elle qui avait grandi dans un pays économiquement désavantagé, ça avait été une chose très utile, elle  en était persuadée et elle  y croyait. Elle avait toujours considéré les cadeaux comme des manifestations d’affection et comme des expressions d’amour. Pour elle la moindre petite chose avait été importante et  elle l’avait gardée avec soin  pour toujours.

La nuit entre le 24 et le 25 décembre, pendant que Angelo montait sur le traineau magique avec des sonnettes que chaque enfant porte dans son cœur ; Svetlana lui raconta un conte très beau qu'elle avait pensé pour lui.

Elle imagina un après-midi de chutes de neige  avec des flocons qui se transformèrent dans une descente lente et interrompue ,candide, en fin de  soirée, de la neige qui descendaient du ciel, couvra la ville d’un manteau blanc, épais et moelleux. Elle lui parla de Madame Noël qui vivait dans une grande maison au milieu du bois.

Avec elle il y avait huit petits bonhommes  habillés bizarrement et drôlement qui passaient des  journées entières dans leur laboratoire à construire des  jouets tous différents. Des  poupées, de  petits soldats de plomb,  des toupies très coloriées, de petits trains, des chevaux à bascule et des  boules de toutes les dimensions. C' était une vieille   femme  sympa avec des lunettes et aux  cheveux gris qui savait préparer tous les plats exquis, reine absolue d’une cuisine grande et accueillante où trônait une cheminée énorme avec le feu toujours allumé.

Svetlana était sure que Angelo, à travers ses mots, aurait pu voir, imaginer, tous les cadeaux  de Noel bien rangés sur les étagères de la cuisine de la vieille femme. Du  Panettone, du  torrone, des confits,  des croquants, des  tartes à la  crème moelleuse et coloriée, même si la vraie spécialité de la Maman Noël étaient les biscuits au chocolat et les bâtons couverts de barbe à papa de toutes les couleurs et les gouts possibles et imaginables.

Devant la porte du grand appartement où nous vivions une guirlande qui souhaitait les bons vœux était suspendue et une infinité de fleurs, fruits et chandelles rouges ornaient la table.

Tout droit, au milieu du salon bien réchauffé on  pouvait voir l’hôtel décoré avec de petites boules coloriées en verre soufflé.

Ici Angelo trouva le cadeau que j’avais choisi pour lui. Un petit chien qui restait avec lui pendant ses moments de solitude.

C' était un chiot de cocker de la  couleur  du champagne au caractère chaleureux et  la queue toujours en mouvement. On  comprenait qu’il était docile et sensible, à la recherche continuelle de  la tendresse. Il avait les yeux grands avec une expression tendre et ses oreilles ,longues, étaient couvertes par des poils moelleux.

J’étais sure qu’il porterait dans notre maison beaucoup de bonheur et de douceur.

Quand Angelo le vit, il devint fou de bonheur. Il le serra dans ses petits bras et ne le laissa pas un instant pendant  toute la  soirée. Il choisit pour lui un prénom original qui emphatisait son affection pour le chien, « Mon ».

A minuit moi et Svetlana nous embrassâmes sous les branches de gui afin de nous protéger réciproquement . Nous avions fait le vœux de rester unies et de nous aider réciproquement jusqu’à ce que  problème d’Angelo soit résolu d' une manière ou de l’autre.

Nous osions même lever deux coupes de champagne pendant que nous observions l’enfant qui se couchait sur le sofa, fatigué mais heureux de cette drôle et différente soirée.

Son nouvel ami Mon, après avoir pris du lait du biberon, dormait content, câliné dans un coin de la niche qui était encore trop grande pour lui. »

« Le premiers deux mois de l’année passèrent assez rapidement  et le premier jour du mois de  mars  nous partîmes  aux Etats-Unis. J’avais décidé que nous aurions été là-bas une dizaine de jours avant de rencontrer le prof. Dubois.

Je voulais que Svetlana et Angelo visitent  ce grand pays et qu'ils  s’amusent . Moi, j’avais déjà été là-bas beaucoup de fois  pour travailler et chaque fois c’était enthousiasmant. Un kaléidoscope énorme où l'on rencontre vraiment de tout.

Partout il y a des lieux qui nous semblent familiers et qui nous mènent à voir de nouveau scènes de film très vieux.

L’Amérique a toujours été l' objet du désir pour les européennes. Elle n’est pas seulement lointaine et impossible à atteindre, riche, pleine de mythes et de  légendes mais il y a des contradictions et des paradoxes. Ce n’est pas seulement un lieu géographique, mais aussi psychologique. C’est de l’aventure dans la liberté  la plus absolue :  liberté de pensée, de mouvement et surtout "d’âme" afin de se libérer de l’histoire millénaire européenne  pendant la période des vacances.

C'est la patrie du grand cinéma et des dessins animés, la grande puissance économique qui commande dans le monde entier. C’est la seule qui anticipe les  modes et qui impose dans les vies des consommateurs du monde et dans la culture tous ses produits.

Je ne sais pas si Svetlana le considérait encore comme un « pays ennemi »?

J’avais l’intention de lui poser cette question, mais je n’avais jamais le temps,  je le ferais ensuite.

Nous partîmes de l’Aéroport Galileo Galilei de Pise , destination New York. Angelo était très impatient. Il n’avait jamais été en avion et tout lui semblait émotionnant.

Nous montâmes à bord. Le pilote démarra les moteurs, l’avion prit de la vitesse et passa à la phase du décollage.

A travers l’hublot Angelo vit les maisons qui s’éloignaient et devenaient plus petites, la mer qui disparaissait et l’avion qui passait à travers les nuages. Il se sentait un peu perdu. Beaucoup de nouveautés l’avaient fatigué et après quelques minutes il s'endormit.

Le vol fut assez tranquille et le temps passa rapidement. Après 6h environ la descente avait  commencée. L’hôtesse nous donna  par  le microphone les informations à propos de l’heure locale, la température et les conditions climatiques.

L’atterrissage fut souple sous le guide du pilote et des " hommes radar".

Nous descendîmes au Terminal B de l’aéroport John Fitzgerald Kennedy où  une queue longue  nous attendait  à l’Immigration Desk.

Après toutes les formalités et les contrôles vraiment obsessifs et stressants, nous primes un taxi  qui nous mena au centre de Manhattan où j’avais réservé une chambre.

La ville des mille visages et son très connu skyline défilait  lentement devant nous avec les hauteurs vertigineuses des gratte-ciels et un panorama excellent. Il paraissait être dans une machine à laver, où tout tournait autour de nous à une vitesse folle sans nous permettre de respirer.

Nous avions été lancés depuis une  réalité tranquille et provinciale dans un nouveau monde  agréablement  différent

Une infinité de rues qui se croisaient  réciproquement. Des  hommes et  des femmes d’affaires courraient frénétiquement en s’ignorant totalement. Personne ne  se connaît, personne n'échange des regards et tout cela crée comme  une armée fascinante de gens de différentes races, couleur et religion.

L’atmosphère se trouvait dans un coucher de soleil beau et rouge comme le feu.


Tramonto-su-NY


Quand nous descendîmes devant  l’hôtel la pollution des voitures nous investit.

Angelo était très excité. Pendant sa vie il n’avait jamais vu tant de  lumières, tant  de gens et tant  de mouvement.

Nous nous couchâmes presque tout de suite fatigués et confus  par le  jet-lag, mais nous ne dormîmes pas immédiatement.

La possibilité de changer  de programmes  à la télé  fit devenir Angelo encore plus excité. Il vit les héros des dessins-animés parler une langue qu’il ne connaissait pas, mais les couleurs et la musique étaient les mêmes.

Le matin suivant  nous sortîmes.

La perspective d’une promenade l’enthousiasmait. Il était impatient de tout voir . Il faisait froid, mais le soleil resplendissait  joyeusement .

A travers les rues pleines de magasins et de vitrines allumées Svetlana,  les yeux ouverts et étonnés, me dit : « Si tu ne trouves pas ce que tu veux ici, ça veut dire que ce que tu cherches n’existe pas. » Elle pensa que l’expérience qu’elle était en train de vivre était impossible à décrire. Tout lui parassait trop grand et trop beau pour une personne comme elle.

Nous décidâmes de  voir Ground Zero et il ne nous sembla pas désagréable.

 

 

J’aimerais t’imaginer

 Une nouvelle façon de t’aimer

Tout contre toi

 

J’aimerais pouvoir te rapprocher

Pour enfin te toucher.

Pouvoir te savourer

 

Te contempler

Sur ce chemin fait pour t’aimer

Tout contre toi.

 

J’aimerais te découvrir

Me retrouver là tout contre toi

Te donner envie d’aimer !

 

Envie de vivre de tout partager

Sur cet air à aimer

Pour tout pardonner.

 

Il suffirait que tu me regardes

Pour tout imaginer

Te donner envie de voir,

 

Te donner ce pouvoir

De regarder au fond de moi

Nos envies nos désirs.

 

Enfin pouvoir espérer

Pouvoir te rapprocher

Te donner ces mots d’amour et de paix.

 

Je voudrais te composer

Ces mots d’amours que tu imagines et que tu aimerais

Sans jamais pouvoir m’arrêter,

 

Je ne serais jamais en paix

Si je ne pouvais pas t’imaginer

Une  nouvelle façon de t’aimer.

 

Pouvoir enfin te retrouver

Sur se sourire que tu m’as donné à aimer

Sans pouvoir me réveiller

 

J’aimerais te chérir

M’endormir pour me recueillir

Tout contre toi.

 

Tout au fond de ce lit

Je t’aimerais le jour et la nuit

Dans ces jours de folie

 

Ne plus avoir envie de me réveiller

Sur une autre façon de t’aimer

De te voir.

 

 

Sur ce lit que tu as façonné

Je voudrais simplement te bercer

Sur cette nouvelle histoire d’amour

 

Que la vie m’a donné à aimer !

Je voudrais te savourer

Jusqu’au dernier de tes baisers

 

Sur ce nouveau monde à aimer

Celle qui nous rapprocherait

Pour tout imaginer

 

L.Deléglise

 

 

Imagination, imagination… on doit imaginer dans la vie, mais si L. Deléglise pouvait voir ce que le monde montre, elle ne serait pas tellement contente d' imaginer.

L’atmosphère qui nous impressionna le plus  fut celle des 100 et plus étages et des 400 mètres d’hauteur des gigantesques Tours Jumelles du World Trade Center détruites en quelques secondes comme un simple morceau de papier et avec elles on ne sait pas combien de vies humaines.

Maintenant à leur place seulement  d' infinis rêves brisés restent dans le gouffre énorme.

Nous passâmes trois jours effrénés d’amusement absolu dans lequel personne  ne s’inquiéta de suivre un régime correct, au  contraire.

Le fast food triomphait chaque jour dans notre régime. Hamburger, hot dog, sauces de tous les types et surtout  de grand sachets de pommes frites et  des glaces de tous les gouts et les  couleurs.

Je n’avais jamais vu Angelo aussi content.

C’était l’heure d’aller à Boston. Je réservai une voiture dans un « Rent a car » de la ville et à bord d’une Jeep Cherokee SJ nous nous dirigeâmes vers Massachussetts en prenant la Interstate 95.

 

Les conducteurs sont de drôles oiseaux qui se prennent souvent pour les rois du monde, en conduisant leurs voitures.. Quelques mots d'esprit à méditer avant de passer la seconde !

 

L’atmosphère était yankee. Changement automatique, air conditionnée, un coca cola glacé à coté de moi et la radio  sur la musique country.

La Interstate 95 est la rue typique américaine avec 5 ou six pistes toutes droites, sans une courbe ou une montée. Je dois dire un peu ennuyeuse.

Parfois  nous sortîmes de la route pour visiter les petites villes.

Ce sont des lieux que nous  connaissions avant de les parcourir. Toujours les mêmes. Lieux où tous semblent vivre heureux.

Le grand  patriotisme est évident partout . Le drapeau national « The stars and Stripes » ou « Old Glory » flotte sur chaque école, bibliothèque et bureau. Il se trouve aussi au milieu des jardins de chaque maison en bois qui accueille la famille américaine parfaite, admirée et enviée  dans  tous dans les films.

Tout est parfait comme, je me souviens, dans « Happy Days ». Fonzie , un beau garçon habillé avec un blouson noir, jeans et t-shirt blanche, passe son  temps avec ses amis Ralph et Ricky dans le bar Arnold’s à boire des coca colas et à se faire regarder par les filles du quartier.

Penser à d'autres choses pendant que je conduis ,cela a toujours été l'un de mes passetemps préférés, mais malheureusement je dus abandonner Fonzie et ses amis de Milwaukee parce que nous étions arrivés.

Le voyage de l’espoir était fini.

Les grilles du célèbre collège de  Harvard étaient devant nous. C’était un quadrilatère d’établissements  en briques  rouges couverts par de la lierre.  Des couples de jeunes amoureux avec les livres sous leurs  bras traversaient les rues pleines d’arbres qui entouraient le collège.

Nous  devions nous souvenir de Ali NacGRaw et Ryan O’Neal de Love Story.

C’est une histoire dramatique et sentimentale vraiment touchante qui a fait pleurer continuellement des générations entières de romantiques.

Svetlana avait vu ce film mille fois à la télé et mille fois elle avait rêvé la  fable moderne de « Cenerentola ».

Le riche Oliver Barrett IV qui appartient à une famille antique WASP de New England, combat contre les conventions sociales et le désaccord de son père afin de  se marier  avec Jennifer Cavilleri qui est la fille d’un pâtisser italo-américain. Il joue au hockey dans l’équipe du collège, elle joue du piano. Ils tombent amoureux et  ils se marient en  finissant  leur histoire d’amour d’une manière claire comme dans toutes les histoires d’amour.

 

AIMER, signifie ne plus avoir  droit au soleil de tout le monde. On a le sien.

 

Des timides rayons de soleil annonçaient l’arrivée du printemps et les écureuils courraient sur les arbres. Angelo était très heureux et s’amusait à les poursuivre. Je fus obligée de l’arrêter parce qu’il n’y avait plus de temps pour l’amusement. Nous devions entrer.

Nous attendîmes pendant une  demi-heure environ que le prof. Etienne Dubois termine sa classe et après fumes reçus dans son bureau.

La lumière dans son bureau était relaxante.

Il nous accueillit avec de la gentillesse recherchée, un peu artificielle typique des français et  il nous fit asseoir sur deux fauteuils en cuir couleur tabac placés en face de son bureau en bois précieux. Derrière lui une reproduction du buste d’Ippocrate avec sa célèbre phrase :

 

Omnium artium medicina nobilissima est

Medicine is the noblest of all arts

La médicine est le plus noble de tous les arts

 

Avec elle  un ensemble de diplômes  de spécialisation et de reconnaissances de mérite remplissaient le mur.

C' était un homme de 50 ans environ au  visage très sérieux et  aux  cheveux un peu grisonnants et hérissés. il donnait l’impression classique du savant qui passe ses journées renfermé dans un laboratoire d’expérimentation parmi  des éprouvettes,  des matras et  des microscopes.

Moi et Svetlana ,nous pensions à d'autres choses, mais nous étions agitées.

 Il nous fixa d’abord dans les yeux en  tournant, entre ses mains nerveuses, un coupe-papier d’argent. Seulement après quelques secondes interminables  il commença à parler d' une voix solennelle parce qu’il savait qu'il était quelqu'un d'important et  de célèbre. il était habitué à parler devant un public qui l’adore.

Il se leva grossièrement de son fauteuil et alluma un écran sur lequel il projeta les images de ses études les  plus récentes.

« J’ai examiné attentivement ce que le Docteur Vinciguerra m’a envoyé. Je n’étais pas satisfait, j’ai répété quelques  tests  sur les échantillons hématiques que j’ai avec moi. Vu que le résultats ne sont pas favorables, j’ai effectué aussi le dernier test diagnostique possible. »

Il se laissa tomber dans le fauteuil  en soupirant profondément comme s’il était réellement inquiet de la situation. Je m’étonnai de ça et me demandai combien de cas il avait examiné matériellement, vu que la littérature médicale parle seulement de 100  cas environ depuis que la maladie a été découverte à la fin du dix-neuvième siècle, mais je restai en silence. Je n’avais pas les compétences nécessaires pour répondre.

Il se leva de nouveau et continua à parler avec une voix plus irritante.

« Malheureusement je peux seulement confirmer l’impression du collègue italien. Angelo souffre du syndrome de Hutchinson-Gilford. Comme vous  le savez déjà, aucune possibilité thérapeutique pratiquement résolutive existe. »

Avec de l’ostentation excessive il nous montra ses dernières études.

« je suis en train  de faire des tests laboratoire sur des cobayes qui semblent faire entrevoir  une intervention possible dans l'avenir. Mais je dois vous dire sincèrement que les études sont encore au debout et je ne prévois pas d' application pratique et rapide sur les malades. En quelques mois, les organes du petit Angelo pourraient déjà avoir  terminé leur cycle vital. Je regrette. »

Il nous tendit  sa poignée froide  en nous laissant à la secrétaire du bureau administratif.

Après avoir terminé les formalités bureaucratiques , moi et Svetlana nous regardâmes dans les yeux et sentîmes nos cœurs éclater  de tristesse, mais en effet nous savions déjà le verdict qu'on nous avait annoncé.


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M
<br /> Et quel travail !<br /> <br /> <br /> <br />
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