i-voix saison 3 - Florilège 4
Définition possible d'un écrivain :
quelqu'un qui transforme ses lectures en écritures ?
Question :
saurez-vous reconnaître les auteurs qui ont inspiré les textes suivants
aux lycéens-écrivains d'i-voix ?
TEXTE 31
Une libellule à qui on a arraché les ailes
Ne vaut pas mieux, je pense, qu'une femme à qui on a a arraché les yeux
Donnez des ailes à un cornichon, vous aurez une libellule ( Confucius )
Qui dit libellule ne dit ni libellé, ni belle bulle
TEXTE 32
Aujourd'hui blanc , neige -lui-
glisse sur le trottoir
(amusement) voiture glisse
rouge sang (accident)
Demain guirlandes , merveilleuse
blanche neige toujours
sourires (fête)
chaleureuses
et
-lui un autre -
seul dans la rue blanche ,
peau très blanche froide neige
noël chaleureuse fête blanche -souvent parfois-
blanche glacée aussi
TEXTE 33
Question existentielle
Une lettre d'amour écrite avec la peur au ventre. Une hésitation sur un mot jugé compliqué. Une dernière relecture, c'est là le secret de la réussite. Le garçon en question ? Un blond, yeux bleus amoureux. Mais seulement de foot, à première vue. Une meilleure amie et soeur de ce bonbon se charge de la transaction. Papier rouge chiffonné et jeté. Pas un regard, terminé.
TEXTE 34
Soit un angle
(a)
étrangement ob
TUS
Conclure en ordon
n[ é ]e
reste lui-même
TEXTE 35
Soit la fonction
f ( rire)
infini [définir les ]
c'est
toutes les dents
moins
les llèèvvrreess sauf
une somme
reste :
une langue
ce qui donne :
un sourire.
**photo personnelle : Morgane M.**
TEXTE 36
J'aurais vraiment donné n'importe quoi pour que le jour ne se lève plus jamais, que toujours il soit une heure du matin, que pour toujours nous soyons assis dans le froid à regarder la tache de sang s'agrandir sur ta main, à ne pas avoir le courage de penser aux questions de demain, à aimer les lumières de la ville avalées par la mer,
à écouter
les mouettes
s'égosiller
sur du
Radiohead
et à retrouver dans nos respirations mêlées ce soulagement enivrant, s'abandonner et pleurer, comme si nous avions failli passer à côté de notrs vie.
J'aurais aimé vivre perpétuellement dans l'instant. Cet instant.
TEXTE 37
Au fil des pages
Dans le labyrinthe du recueil
les héros se croisent
les avions se séparent
les destinations se mélangent
les marins quittent le port
le soleil se lève
la mythologie s'en mêle
une olive dit parfois merde à l'autre
Dans le labyrinthe de mes nuits
je lis quelqu'un
Comme Olivier Cousin
en attendant la venue d'un rêve
sans savoir que je le lis
déjà.
TEXTE 38
L'eau,
La fenêtre humide
les paroles affluant dans la bouche de la jeune fille
Des histoires s'écoulent
à travers cette aube-sont
L'eau sèche peu à peu
TEXTE 39
Toute la nuit
j'ai rêvé
qu'
Enfin
je pou
vais
remarcher
comme
avant
Extraordinaire
TEXTE 40
La jeune fille en pyjama rouge cigarette fumante main gauche caresse, en finesse sa sombre chevelure. Epaisse assise sur les fesses, un pied en dehors elle lit à tâtons sur son lit dérangé empli de feuilles et cahiers. No comment de ce cher Serge G. sort des ses basses enceintes, Tourne la page ne comprend plus. S'arrête, lève la tête, reprend, se mordille l'ongle. Le poster OCBnoir brille sous la douce lumière de la lampe de chevet. Insistance sur son regard vide préoccupé, un moustique passe au même moment. Oscille la tête, se met à danser.
A suivre