Centon - Gérard Le Gouic
Dans le petit matin,
le regard inconnu,
on ne le croisera plus...
Un cœur muet qui s’éloigne
par notre souffle
et par notre amour.
Nous n’avons à franchir qu’un pas,
et on se sent en complicité,
on lui accorde sa confiance
pour des instants futurs déjà gravés.
L’infini leur brûle d’avance les yeux,
la vie aussi m’appelle :
un sanglot dont nous ignorons
les cœurs plausibles, les coeurs mouillés
où l’amour pleure sans larmes.
Les souvenirs m’entraînent vers leur cortège,
la nuit nous prépare et nous rapproche de l’amour
Ce qui nous entoure a fini d’exister
Je me dilue dans le bonheur d’hier...
Moins solitaire dans ma solitude
Toute minute m’est ivresse
Toute seconde m’est d’or
Je suis tel que je l’étais
La page est vide, mais le cœur, mais le cœur ??