Gaudé par Simon - Gifle
Eldorado Laurent Gaudé - Chapitre I. L'ombre de Catane.
Édition J'ai lu. P-32. L-34
Cette citation peut paraître tout à fait banale, et dans un sens elle l'est. En effet, pas d'allitérations, de métaphores ou de longues phrases complexes parfaitement écrites.
Une phrase simple que tout le monde aurait pu écrire, que tout le monde comprend, mais une citation pleine de sens. Elle fait d'ailleurs écho à une autre citation de William Shakespeare : "les poignards qui ne sont pas dans les mains peuvent être dans les paroles." Ces deux auteurs nous expliquent que les mots sont aussi, voire même plus violents, plus brutaux que les armes.
Il n'y a rien de plus violent que de se sentir rabaissé, inférieur, jugé, écarté, rejeté, car si les armes permettent de blesser physiquement, il n'y a rien d'autre que les mots capables d'infliger de telle blessure mentale, pouvant parfois être irréversibles. Que ces mots soient dits avec l'intention de blesser, ou sans aucune arrière-pensée.
Cette citation met en lumière une chose : Nous sommes tous humains, nous avons beau être tous uniques, tous différents, nous restons des humains, et si la chose qui nous différencie de l'animal est la parole, c'est également elle qui fait émerger les faces les plus sombres de cette humanité.