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Publié par i-voix

i-voix aux mains d'argent 2016-2017 - Florilège 11

Effraction, immersion, contraction, dilatation, substitution : tout au long de l'année, les lycéens d'i-voix ont aimé couper-coller-insérer-remplacer... dans des oeuvres variées.

 

A la manière des cut-up de William Burroughs, des cadavres exquis surréalistes, des centons oulipiens, des MashUp vidéos, ils explorent ainsi, à l'ère du numérique, une façon originale de s'approprier des textes littéraires et d'en créer de nouveaux. Cette activité, ludique et pédagogique, permet de comprendre de l'intérieur l'univers d'un auteur, de faire résonner en soi ses mots, de partager les sensibilités et les imaginaires, de travailler la langue, de faire jaillir de soi des éclats de poésie. Alors peut-être la littérature retrouve son pouvoir de vibration et de façonnement.

 

Saurez-vous reconnaître les oeuvres qu'ils ont ainsi goulûment dépecées, chirurgicalement charcutées, poétiquement électrocutées ?...

Tim Burton - Edward aux mains d'argent

Image originelle : Tim Burton - Edward aux mains d'argent

i-voix aux mains d'argent 2016-2017 - Florilège 11

 

autour d'elles

matées

regarde le ciel

rapprochées

parfum de pillage

elle est propre

abordage

encore et encore

savoir son sort

 

(Nine)

 

 

Tu crois qu'on va s'en sortir ? Tous les jours, exécutions sommaires, nettoyages ethniques, humiliations, cauchemars éveillés. C'est ce que tu veux Dos au mur, penchée jusqu'au vertige. Ne poussez pas ! Aide-moi.

Animés\désanimés

Morts\vivants

Chacun son tour... Brandis sur des piques, les têtes réduites de nos vices. La nuit tombe... Brandissez vos poings ! A quoi ressembles-tu ? Personne.

 

(Edith)

source image

i-voix aux mains d'argent 2016-2017 - Florilège 11

 

Je la tard, elle me tôt, on se art, on se tableau. Elle me dès le réveil jusqu'au coucher du soleil. Et encore. On se toujours, on se sans cesse, on se à jamais. On s'en corps. On se sommeil à peine, entre-deux, entretemps, entrelacements.

On s'amoureusement passionnément. Nos têtes, sa nuque, mes cheveux, son cou, ma mâchoire. Le pied.

 

(Lilou)

 

 

le matin
cette petit bulle
est une mise
au diapason
savoureuse
injectée
au coeur
de cet espace
dans le chant
savonneux
des oiseaux
qui s'ébattent
les couilles
 
 

 

sur les draps qui  recouvrent ta poitrine et pas les cils bruns de ton regard sucré

plus personne non plus ne vit du goémon, du varech, de la soude sur l'île de Béniguet

prends le bonheur où il passe, paroles dans un jour gris

si dans le noir je pleure de mes mains sales défais ton pyjama

vierge en quelque sorte, c'est du sang

la pluie plus loin plus tard, les lumières du vaisseau

 

 

Un  arbre  a  poussé  au  creux  de  ma  main  : inspire,  expire,  inspire,  expire.  Ma  respiration  se  coupe.  Un oreiller  ?  Couvert  de  forêt  ? Aucune  signification  !  La  végétation  se  noie quand   la  collision  eut  lieu. 

 

(Juliette G)

 

i-voix aux mains d'argent 2016-2017 - Florilège 11

 

Impossible d'y échapper, Mais comment est-ce possible ?

Plus une ombre, cette attente est anxieuse

Désapprenons

Sur les montagnes de mensonges, au coeur de la colère.

C'est le chemin d'écriture

Prends le chemin opposé

La terre tourne sur elle même.

La violence tourne sur elle même.

J'ai planté un épouvantail

De la terre au paradis jusqu'à l'enfer

Suspendue à un coup de feu,

Je suis éprouvée,

Quels renoncements ?

On perd sa langue et soudainement ce sont les mots que l'on perd,

Afflux de salive

A table !

Overdose

Alors l'exil.

Je n'en ai plus pour longtemps. 

 

(Pauline)

 

 

Est-ce en rêve ?

La nostalgie de l'avenir

Titubant dans les mots 

De branche en branche 

Vouées à cette fugitive éternité ?

 

(Léna)

 

i-voix aux mains d'argent 2016-2017 - Florilège 11

 

Se brûler

à l'air

au-delà

à l'aller

et à vie

sur la pointe brute

dans sa main

pour feu

vent sans feuilles

du nom

au coeur toute-en-train

mais

au son irisé accru, rempli

verticale et fine

et plus

bien sûr

 

(Edith)

 

Avec la nostalgie de la veille

ton rêve de l'avenir

Presqu'irréel

 

Cet instant sans durée

Me donne raison de rêver 

A haute voix

 

Clé en main

Ouvre l'armoire à paysage

Cette part en nous d'enfance

 

(Camille)

 

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