Correspondance - Paul Laborde
Olympe,
Je ne te crois pas, tes mille vies se combinent et tes contradictions s'embrassent. Tes mouvements m'échappent, pourtant moi, je te retiens, et je m'épuise. Je ne comprends plus, je ne comprends rien. Je fais des signes dans le noir qui te couvre, mais tu ne me vois pas. Ta cécité, ton regard, tes mains, ta chair, ton corps, tes mouvements sont sur le point de partir. Jamais ton image n'a pu se fixer. Je crois que je m'efface, j'ai déjà perdu ce que nous avons été. Tu installes ma douleur minutieusement, je m'éteins usé par l'attente.
L'ignorée.