Réécriture - L'huître / La trousse
MLB, vous nous avez mis au défi : j'espère que ceci saura vous contenter.
LA TROUSSE
La trousse, de la grosseur d'une bûche de noël, est d'une apparence moins appétissante, d'une couleur moins vive, sombrement noirâtre. C'est un monde obstinément fermé. Pourtant on peut s'y introduire : il faut alors la tenir du creux de sa main, se servir de celle de libre et faire coulisser la fermeture éclair, un essai suffira et le zip s'en ira. Les doigt curieux s'y pincent, s'y coincent un bout de chair : c'est un labeur d'une grande difficulté. Les coups qu'on lui porte marquent son enveloppe de traits de crayon, d'une sorte de tache d'encre et de trou profond.
A l'intérieur l'on trouve tout un univers, à écrire et à coller : sous un azur d'épluchures de crayon, les cieux d'en-dessus s'effondrent sur les cieux d'en-dessous, pour ne plus former qu'un amoncellement, un paquet disparate et crayonâtre, qui flue et reflue au toucher et à la vue, attifé d'une toile grisâtre sur les contours.