Élection – Jean-Yves Fick
a_symétrie – 8
Je préfère ce poème à tous les autres parce que, avec sa vision sombre et pourtant trouée de lumière de la nature, il me rappelle la Bretagne et surtout la Bretagne à l'époque de la Toussaint : les « nuées grises », les « brumes » où scintille parfois des « trouées de lumière », « la voix instante » de l'Ankou, créature fantastique et onirique qui « comme un songe s'efface », « des arbres noirs encore » comme des silhouettes dans un décor de théâtre, le verger qui attend de renaître, la nuit qui règne seule et, dans la maison lointaine, « des braises qui brûlent bas sous la cendre. »