Critique - Sa majesté des mouches, livre poubelle ou chef d'oeuvre ?
Sa majesté des mouches aussi Lord of the Flies avec le titre original est un roman écrit en 1954 par William Golding, auteur postmodernique( = mouvement artistique qui rompt les conventions du modernisme) né le 19 septembre 1911 et mort le 19 juin 1993 en Angleterre. Le roman sera adapté en 1963 en film britannique par Peter Brook et en film américain en 1990 par Harry Hook.
Ce livre raconte l'histoire d'une vingtaine de jeunes anglais se retrouvant sur une île sans parents ou quelque adulte que ce soit. Cela aurait pu tourné dès le départ en scénario catastrophe mais les jeunes restent sages au et construisent une mini société dans l'île dont Ralph est le chef, Porcinet le savant, et Jack le récalcitrant et sont les trois mis le plus en avant par l'auteur. Cette semi société assez rapidement se révèle fébrile, les plus jeunes se dispersent sans travailler et sont obsédés par un monstre ou un serpent que l'un d'eux aurait vu dans la foret, de plus tout le monde n'est pas satisfait du chef, Jack le premier. A partir de là des révolutions, des changements moraux drastiques arriveront, provoquant ainsi la fin d'une bonne époque et même pourquoi pas de certains personnages.
Cet ouvrage est intéressant pour l'analyse qu'il offre de la société par les divergences d'opinion et le coup d’état vers la fin du livre montrant ainsi les faiblesses de toutes les sociétés que ce soit monarchie, république ou quoique ce soit d'autre. Mais plus que la fragilité de la société, celle-ci étant le reflet de l'homme, le livre montre alors la fragilité de l'humain en lui-même, se reflétant par la perte de morale des enfants qui commencent incapables de tuer un cochon et finissent capables de tuer et traquer les leurs avec joie et excitation malsaine. Morale qui ne revient que lorsque les secours arrivent enfin à la toute fin faisant revenir a la normale les jeunots qui restent faiblards devant le marin.
En plus de cela, certains personnages sont très mis en avant et bien approfondis, ce qui permet de bien les connaître et de suivre leur évolution physique et mentale, ce qui est appréciable, mais le mauvais coté de cela est qu'à force de mettre ceux-ci en avant, les autres sont totalement évincés et on se retrouve a la fin du livre à a peine se rappeler le nom de certains et de leurs rôle si'ls en ont eu un autre que figurant, mais de toute façon puisqu'ils n'avaient pas été comptés et gérés, on ne les pas tous connus. Les petits particulièrement sont les plus délaissés, mais toutefois pas insignifiants puisque le groupe s'exprime tout de même et semble représenter l'inquiétude grandissante et l'inconscience des enfants.
Aussi, les métaphores faites et attribuées aux objets sont assez intéressantes et bien trouvées comme la loi à travers la conque, la survie à travers le feu, ou la folie avec la tête de cochon. En parlant de cette tête, la prédiction faite par celle-ci est d'ailleurs un des moments les plus gênants, prenants, et lourds de sens du roman qui annonce avant l'heure ce qui scellera l'enfance des protagonistes.
Au final, malgré quelques défauts que l'on pourrait attribuer au livre, le traiter de livre moyen ou mauvais serait une insulte étant donné qu'il fait partie de ces œuvres spéciales qui prennent une toute autre profondeur à chaque niveau de lecture et qui nécessitent souvent d'être relues afin d'être comprises et que l'on voit ce qui se cache derrière cette écriture à la portée d'un enfant.
Sources :
http://www.babelio.com/livres/Golding-Sa-majeste-des-mouches/1569/critiques
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sa_Majest%C3%A9_des_mouches